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McDonald’s : une nouvelle organisation du marché toulousain

Restauration. À la tête désormais de 11 établissements, Michel Réglat présente les derniers projets environnementaux de l’enseigne.

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Une page se tourne dans le marché des fast-foods de l’agglomération toulousaine. Michel Réglat, qui possédait depuis de nombreuses années la plus grosse part du gâteau avec 21 des 31 restaurants du territoire, vient de céder une partie de ce patrimoine.

Vincent Clerc, Michel Réglat, Paul Sécail et Alexandre Laporte, le 7 juillet dernier. maeva curutchet

C’est ce qu’il a annon­cé à l’occasion d’une conférence de presse mercredi 7 juillet à Compans. Le patron toulousain, qui conserve 11 établissements, a ainsi décidé de céder sept restaurants à Alexandre Laporte et deux à Paul Sécail. Tous deux ne sont pas des inconnus au sein de l’enseigne. « Natif » de l’établissement McDonald’s depuis septembre 1988, Alexandre Laporte a commencé sa carrière au sein du restaurant de la place Wilson. Entre 1988 et 1998, il évolue de simple employé à directeur de restaurant. Par la suite, il passe dix ans chez McDonald’s France, en tant que recruteur de franchisés. « McDonald’s ne peut fonctionner qu’avec des hommes et des femmes, encadrés par des managers qui connaissent le métier  », explique Alexandre Laporte. L’enseigne lui propose alors de devenir franchisé, ce qu’il accepte. Il fait son grand retour à Toulouse en janvier 2021, en prenant possession de sept restaurants de Michel Réglat. Quant à Paul Sécail, la restauration n’était pas son domaine de prédilection. Diplômé no­taire en 2003, il exerce pendant cinq ans en tant qu’officier ministériel. En 2013, il décide de devenir franchisé et rejoint l’enseigne. Pendant cinq ans, il sera à la tête du restaurant de Compans. Il prend en charge aujourd’hui deux autres restaurants. Michel Réglat a en effet cédé un dernier restaurant, celui de Toulouse-Compans, à son ami Vincent Clerc. Figure du ballon ovale à Toulouse, le sportif a fait du rugby son métier pendant 17 ans. Devenu le parrain de l’association de Michel Réglat, «  La Maison des Parents », il commence à s’intéresser à l’enseigne. Pour le rugbyman qui a fondé plusieurs sociétés, gérer une entreprise n’est pas un problème. Depuis deux ans et demi, il suit une formation intensive pour connaître chaque poste de travail. « On ne peut pas manager des gens dont on ne connaît pas le travail », affirme-t-il. Il prend désormais la direction du restaurant de Compans, qu’il souhaite moderniser pour anticiper l’avenir. Michel Réglat conserve, lui, 11 restaurants, dont celui du Capitole.

« McDonald’s ne peut fonctionner qu’avec des hommes et des femmes, encadrés par des managers qui connaissent le métier  »

Une nouvelle organisation du marché toulousain

Chaque année, 3 500 demandes de franchises parviennent au siège de McDonald’s France. Dès lors, lorsqu’un franchisé souhaite céder ses restaurants, le siège se charge de trouver des remplaçants. Michel Réglat a eu, lui, l’opportunité de choisir. « J’ai eu la chance de pouvoir choisir mes successeurs, et j’en remercie l’enseigne », indique-t-il. Pour lui, le choix a été simple. « Je les ai choisis de façon plus humaine que technique ».
Plusieurs projets sont en cours, soit en phase de tests, ou encore à l’état embryonnaire. Deux nouveaux restaurants devraient aussi ouvrir leurs portes prochainement, un à Montaudran et l’autre place Lafourcade à Toulouse. Ce dernier ne devrait proposer que des livraisons à domicile et un nouveau concept de click and collect.
Avec l’arrivée de trois nouveaux franchisés, les partenariats et sponsorings vont se développer, mais de manière principalement locale. Pour Vincent Clerc, le Mcdo de Compans est idéalement situé. « Michel me fait une passe décisive, très bonne pour commencer », assure-t-il.

De nouvelles contraintes environnementales ?

Avec la nouvelle loi anti-gaspillage qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022, les processus doivent évoluer. L’enseigne développe quatre innovations. Elle souhaite poursuivre sa démarche anti-déchet via la suppression de tous les emballages plastiques. Un premier projet, l’Eau by Mcdo (un con­cept d’eau plate ou pétillante, aromatisée ou non) vise à inciter les clients à consommer de l’eau plutôt qu’une boisson sucrée. Il devrait permettre de supprimer 1 500 tonnes de plastique. Le second projet con­cerne l’introduction du Nutri-Score dans les enseignes de restauration rapide. Le projet Full Wrap permettra, lui, une économie de 4 000 tonnes de cartons provenant des emballages des burgers. Enfin, le projet RE USE a pour objectif de mettre en place une vaisselle réutilisable pour tous les repas servis sur place, dans une démarche de tri et de réductions des déchets.