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Murmuration, lauréat du Prix Galaxie 2023

Spatial. Le Club Galaxie a remis le 6 novembre 2023 à la Cité de l’Espace ses traditionnels prix qui distinguent des innovations, des technologies, des produits, des services et des applications issus du spatial et/ou utilisant des données du secteur spatial.

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  • Rédaction GdM
Les lauréats de la 15e édition du Prix Galaxie le 6 novembre 2023 à la Cité de l’Espace (Club Galaxie).

Montrer la belle dynamique du secteur spatial en région Occitanie, telle est la vocation des prix que remet chaque année en novembre le Club Galaxie. Ce dernier regroupe une centaine d’entreprises et d’institutions qui représentent 35 000 emplois industriels et de services en région toulousaine : des acteurs du spatial et de son écosystème dans toutes ses composantes telles que les TIC, l’informatique, l’électronique, les transports, la biotechnologie, la banque, les assurances, le conseil, les services, l’environnement ou encore l’énergie.

Ce 6 novembre, à la Cité de l’Espace, avait donc lieu la 15e édition de cette remise des prix qui récompensent étudiants, chercheurs, porteurs de projet et jeunes entreprises de moins de six ans issus de la région Occitanie. Ils valorisent des innovations, des technologies, des produits, des services et des applications issus du spatial et/ou utilisant des données du secteur spatial.

Outil d’aide à la décision

Le prix Galaxie 2023, doté de 10 000 €, est allé à Cathy Sahuc et Tarek Habib, cofondateurs de Murmuration, une start-up toulousaine qui développe un outil d’aide à la décision dédié au secteur du tourisme. Grâce aux données d’observation de la Terre par satellite et à l’intelligence artificielle, Murmuration produit en effet des informations sur la pression touristique et l’état de l’environnement en tout point du globe.

À partir d’un catalogue d’indicateurs développés autour de cinq thématiques clés tels que l’air, l’eau, la biodiversité, les sols et le climat, l’entreprise fournit ainsi aux décideurs locaux des tableaux de bord de surveillance environnementale. Un outil qui facilite la prise en compte de l’état environnemental d’un territoire dans le processus de gestion et de décision.

Transformer l’accès à l’espace

En parallèle, quatre autres prix ont été décernés au cours de cette cérémonie. Le prix Graine d’étoile, doté de 1 000 €, a récompensé Héméra, un projet de lanceur bas carbone porté par Geoffroy de Dinechin et Axel Duran.

Les deux jeunes diplômés de l’Isae-Supaéro ambitionnent de transformer l’accès à l’espace en ne changeant pas de combustible mais de comburant. Il s’agit en l’occurrence de renoncer à l’oxygène liquide pour choisir du peroxyde d’hydrogène, ce qui permet notamment de diminuer les rejets de gaz à effet de serre (GES) de la fusée et ses émissions liés à la synthèse de ses ergols.

Pour y parvenir, Héméra développe une turbopompe tirant parti de la catalyse du peroxyde d’hydrogène pour pomper les ergols dans un cycle fermé à moindre coût et délivrer une poussée maximale. A terme, Héméra veut proposer un service de mise en orbite réactive combinant un coût maîtrisé et une empreinte carbone réduite.

L’espace source d’inspiration

Le prix coup de cœur du jury, également doté de 1 000 €, a été décerné à Pierre Bertrand pour Space Elevator, une association fondée en 2022, née au sein de la start-up Loft Orbital. Elle vise à favoriser la diversité sociale et la parité dans la tech et dans l’industrie grâce à deux leviers : l’inspiration et le faire.

Space Elevator utilise en effet la dimension inspirante de l’espace pour attirer les jeunes sous-représentés dans ce secteur. Le programme propose des rencontres avec des astronautes ainsi que des expériences telles qu’assister à un lancement de fusée, visiter les centres de la Nasa et SpaceX ou faire un vol parabolique. Par ailleurs, pour abaisser les barrières de la technique et éviter l’autocensure, l’association propose aux lycéens de découvrir les systèmes et technologies du spatial grâce à des expériences pratiques basées sur le Do It Yourself. Ainsi, les élèves réalisent des systèmes spatiaux simples, comme une guirlande détectant la présence de la station spatiale.

Mesure de rayonnement des antennes

Le prix Étoile, doté de 2 500 €, a été attribué à Stéphane Gemble pour Anyfields. La société toulousaine développe des solutions de visualisation et de mesure des champs électromagnétiques émis par une antenne. Les systèmes connectés utilisant des dispositifs rayonnants (satellites, drones, internet des objets, machines connectées et autonomes) sont de plus en plus nombreux dans notre vie quotidienne où ils sont appelés à réaliser des tâches de plus en plus critiques (communication, navigation, guidage).

Cette évolution induit la mise en œuvre de solutions de mesure de la qualité et de la performance des antennes, à grande échelle et à moindre coût. Les solutions Anyfields répondent à ce besoin en proposant des systèmes de mesure simple et rapide de la performance des antennes.

Satellites autonomes

Enfin, le prix mention IA a été remis à Aurélie Baker pour Aiko Space. L’entreprise italienne, qui vient de créer une filiale à Toulouse, développe des logiciels basés sur l’intelligence artificielle (IA) pour l’industrie spatiale. Leur vocation est de rendre les satellites autonomes et de réduire la nécessité d’interventions des opérateurs sur les taches récurrentes afin qu’ils puissent se focaliser sur les objectifs des missions : observation de la Terre, télécommunications, services en orbite, etc.