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NectArt, l’artisanat sous toutes les coutures

Association. Les fondatrices de l’association NectArt ont bien compris toute la force du collectif et la puissance du réseau. Elles ont créé un lieu regroupant différents corps de métier liés à l’artisanat d’art, un secteur particulièrement dynamique dans le Tarn-et-Garonne.

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Photo de l'association NectArt
NectArt est un collectif d’artisans d’art spécialisé dans l’univers de la décoration, de l’agencement et de l’architecture d’intérieur, qui souhaite promouvoir les métiers d’art sur le territoire Montéchois (82). (Crédit : NectArt)

Valérie Gasté, Lucie Collignon, Nawal Marceau, Léa Guitton sont fières de s’entendre dire : « On vous reconnaît, vous êtes des NectArts et des NectArines. »

Entendez par là, fières d’avoir créé et d’appartenir à ce réseau d’artisans d’art, de la tapissière d’ameublement au paysagiste d’intérieur, en passant par les métiers d’ébéniste, de céramiste ou encore de décoratrice d’intérieur.

L’idée de NectArt est de se rassembler, « nous étions des artisans chez nous et on s’ennuyait, sourit Lucie Collignon, on voulait avoir un réseau de collègues. Nous n’avions pas de boutique physique et les clients hésitaient souvent à pousser la porte de nos ateliers ».

Montech, une commune en plein développement leur semblait intéressante pour s’installer. Toutes les pièces du puzzle se sont alors assemblées, « on parlait du projet depuis trois ans, sans arriver à le concrétiser. Trouver le lieu idéal a été l’élément déclencheur, » explique Valérie Gasté.

Un local de 120 m2 avec 40 m2 de dépendance, un espace extérieur et de la place pour se garer, les quatre créatrices n’ont pas hésité. Elles se sont tout de suite projetées dans les lieux. NectArt a ouvert il y a un an et demi. Elles n’étaient que quatre au départ, elles ont vite été rejointes par 14 autres artisans d’art, tous unis par la même passion de l’agencement, de l’ameublement et de la décoration.

Objectif : se faire connaître

Les fondatrices sont allées démarcher des artisans d’art pour faire grandir le collectif, convaincues du bien-fondé de leur démarche. « Il n’y a pas que les villages touristiques qui bougent. On offre une belle visibilité aux artisans. »

Elles participent aux foires locales et travaillent régulièrement avec une grande enseigne de bricolage qui a proposé d’ouvrir une boutique éphémère. Tous les artisans du collectif s’acquittent d’un loyer : entre 150€ et 2 100€ par mois.

« Cela permet de mutualiser les frais, ce doit être le plus équitable possible. L’association fonctionne de manière collégiale, chaque adhérent paye une cotisation annuelle de 25 €, ce qui permet d’améliorer le show-room et d’investir. »

« Devenir le réflexe déco du Tarn-et-Garonne »

Les adhérents restent des prestataires et travaillent pour leur propre compte, « le showroom me permet d’avoir une boîte à outils, je peux envoyer les clients vers les collègues et proposer une prestation complète, explique Lucie. Si je fais travailler la restauratrice de meubles anciens, ça me permet d’aller plus loin dans mon activité ».

Le collectif participe, par exemple, à la décoration du nouveau musée des musiques actuelles de Finhan dont l’ouverture est prévue en juin. La décoration d’intérieur n’est pas réservée à une élite, Lucie en est persuadée : « On a réussi à démocratiser la décoration d’intérieur. On peut proposer par exemple des prestations à partir de 95€. Nos clients sont parfois attachés à un meuble de famille, ils veulent le remettre au goût du jour. »

Les créatrices ouvrent ce lieu sur l’extérieur en proposant des cours de céramique, de tapisserie… « Notre idée est de faire un lieu social où les gens vont apprendre de nouvelles choses. Il faut compter en moyenne 12€ de l’heure. Nous tenons à rester accessible tant pour les clients que pour les artisans qui nous rejoignent, » conclut Valérie Gasté.