Prix EY de l’Entrepreneur 2025 Occitanie : qui sont les lauréats ?
Récompense. Sur les 22 entreprises sélectionnées en région lors de cette 33e édition, cinq ont été récompensées : le perpignanais Eternity Systems, le ruthénois Quincaillerie Angles, les toulousains Delair et Reev et l’association Project Rescue Ocean.

Quel est le point commun entre la pépite toulousaine Nutripure, connue pour ses compléments alimentaires pour sportifs, le groupe aveyronnais Finadorm, poids lourd de la production de literie et de fabrication de mobilier et la start-up montpelliéraine Swile, spécialisée dans les titres-restaurants et autres avantages salariés dématérialisés ?
Ils font partis - avec trois autres entreprises - des lauréats de l’édition 2024 du prix de l’Entrepreneur de l’année Occitanie. Un concours prestigieux d’envergure nationale et internationale porté par le cabinet d’audit financier et de conseil EY (ex-Ernst & Young), et organisé en partenariat avec Edmond de Rothschild, Samsic, Steelcase, Verlingue et avec le soutien de Bpifrance.
Cérémonie nationale le 13 octobre 2025 à Paris
Née en 1986 à l’initiative d’EY aux États-Unis, cette compétition se tient aujourd’hui dans plus de 60 pays et 145 villes à travers le monde. Il se déroule chaque année dans huit régions françaises et permet à deux lauréats d’accéder à la finale nationale, qui aura lieu cette année le 13 octobre prochain au Théâtre du Chatelet à Paris.
Le 30 septembre dernier, c’est au Domaine de Preissac à Castelmaurou, près de Toulouse, que de nombreux acteurs de l’écosystème entrepreneurial régional s’étaient donné rendez-vous pour assister à l’édition 2025 - la 33e - de cet événement qui récompense des parcours entrepreneuriaux de femmes et d’hommes à la tête d’entreprises en croissance, contribuant ainsi à faire rayonner leur territoire.
« Depuis 33 ans, nous célébrons celles et ceux qui osent, créent et transforment. Dans un monde en perpétuel mouvement, les entrepreneurs continuent de bâtir avec confiance et détermination. Ils innovent, s’adaptent et portent haut les couleurs du made in France. Avec cette nouvelle édition, nous honorons leur vision, leur engagement et leur capacité à façonner un futur plus performant, plus responsable et plus ambitieux », rappellent ainsi, dans un communiqué daté du 30 septembre, Jean-Baptiste Bouhier et Amélie Van Elst, associés EY.
Sur les 22 candidats de la région Occitanie, le jury présidé par Didier Montégut, directeur général de G3S-Alyzia, a plébiscité cette année cinq chefs d’entreprise.
Gildas Bouilly (Eternity Systems) pour le prix de l’entrepreneur de l’année
Implanté à Perpignan, Eternity Systems est devenu depuis sa création en 1994 un des leaders mondiaux du lavage industriel des emballages et contenants réemployables. Présent au niveau international, le groupe opère 18 centres de lavage et traite plus de 750 millions d’emballages par an (8 milliards en trois décennies !) pour ses clients positionnés dans les secteurs de l’agroalimentaire, la cosmétique, la logistique et l’événementiel. Son savoir-faire couvre aussi la réparation, la traçabilité et le transport de ces contenants. Forte aujourd’hui de 1 500 collaborateurs présents dans six pays, l’ETI revendique les 130 M€ de chiffre d’affaires.
Présent à Toulouse pour recevoir son prix, son PDG Gildas Bouilly s’est dit incroyablement fier. « Cette reconnaissance est un puissant encouragement à continuer à construire avec détermination, résilience et ambition », a-t-il déclaré avant de saluer chaleureusement ses équipes : « Ce prix est avant tout le reflet de votre dévouement, de votre innovation et de votre engagement sans faille. Merci d’avoir rendu ce succès possible. »
Quincaillerie Angles pour le prix de l’entreprise familiale
C’est au début des années 1900 que l’activité de quincaillerie pour le BTP de la société connue aujourd’hui sous le nom de Quincaillerie Angles (depuis 2001) a débuté à Rodez, plus précisément à Onet-le-Château, commune limitrophe.
Portée par les Trente Glorieuses, l’entreprise s’est ensuite imposée au fil des décennies comme un des acteurs majeurs dans la fourniture du bâtiment du grand Sud-ouest sous l’entité Sem-Angles qui regroupait alors les activités de quincaillerie et chauffage/sanitaire jusqu’en 2000. 25 ans plus tard, elle reste toujours un leader dans son domaine. Dirigée par Guillaume Angles, elle s’appuie sur un réseau de 48 magasins en France, 70 commerciaux de terrain et revendique 30 000 articles stockés sur ses plateformes logistiques.
Delair pour le prix de la scale-up
Créé il y a maintenant une petite quinzaine d’années à Toulouse, Delair est spécialisé dans la conception et la fabrication de drones pour le civil et la défense. Dirigée par Bastien Mancini, la société emploie aujourd’hui près de 150 salariés pour un chiffre d’affaires de 30 M€ en 2024 (contre 10 M€ en 2023).
Grâce à la signature de contrats avec les armées française et ukrainienne, la PME connaît une croissance spectaculaire. En février dernier, le droniste toulousain annonçait d’ailleurs sa collaboration avec Ascendance, autre pépite toulousaine, spécialiste de la décarbonation du transport aérien, autour d’un projet de démonstrateur de drone d’observation hybride-électrique pour le compte de la DGA Essais de missiles. Preuve une nouvelle fois de son dynamisme.
Reev pour le prix de la start-up

Fondée en 2021 par Amaury Ciurana et Robin Temporelli, deux ingénieurs, la jeune pousse toulousaine Reev s’est donné pour mission d’aider les millions de personnes ayant des difficultés à marcher à surmonter leur handicap en devenant plus autonomes dans leurs déplacements. Comment ? Grâce à des orthèses de genou robotisées intelligentes.
Plusieurs fois primée, l’entreprise prévoit de lancer une première série de son dispositif médical dès 2026. Des produits qui seront vendus en priorité sur le marché états-unien, où elle est déjà implantée (Boston). Forte aujourd’hui d’une trentaine de salariés, la start-up a bouclé en début d’année 2025 un tour de table de 8,8 M€. Un véritable tour de force dans le marché actuel qui intervient trois ans seulement après une première levée de fonds de 3 M€.
Project Rescue Ocean pour le prix de l’engagement sociétal
Project Rescue Ocean, c’est l’histoire incroyable d’un homme, Benoît Schumann, qui a transformé un engagement relayé sur une page Facebook en une ONG reconnue par l’Unesco. Son but ? Sensibiliser le grand public, en particulier la jeunesse, sur l’état de l’environnement, des mers et des océans.
Comment ? En organisant des actions de dépollution sur les plages mais aussi dans les terres. Aujourd’hui, l’association fédère des dizaines de milliers de followers sur ses différents réseaux sociaux : Facebook, Instagram, Twitter et YouTube. Elle compte surtout plus de 20 000 adhérents et 45 antennes, dont 25 en France et une dans la Ville rose.