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Pyrénéance, une autre idée des vacances

Loisirs. Jean-Baptiste Coffin possède l’un des plus beaux bureaux au monde. Son terrain de jeu s’appelle les Pyrénées. Il a développé une agence de réceptif et propose des séjours clés en main pour particuliers et groupes. Sa valeur ajoutée : l’expertise du territoire.

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Photo de l'activité de Pyrénéance
L’agence Pyrénéance vend 600 packs par an et entend apporter un regard différent sur la manière de vivre des vacances. (Crédit : G.ARRIETA - PYRENEANCE)

Pas question de rajouter des touristes sur des sites déjà sur fréquentés. Jean-Baptiste Coffin a très vite compris l’intérêt de sortir des clous et de proposer un produit différent. Il dirige l’agence Pyrénéance à Bagnères-de-Bigorre depuis 2019, rachetée à Guy Vincent et fondée en 1994.

Photo de Jean-Baptiste Coffin
Jean-Baptiste Coffin, repreneur de l’agence Pyrénéance. (Crédit : SEB REPETO-PYRENEANCE)

« J’ai toujours eu envie d’évasion, j’ai grandi dans le sud-ouest, je suis un fervent adepte des sports de montagne et des activités de pleine nature. »

Jean-Baptiste Coffin est un baroudeur, il a effectué une partie de ses études de marketing au Chili. « L’idée de lancer une agence de voyage est arrivée au bon moment. Tous les gens de mon âge se retrouvaient avec des boulots bien payés dans les grandes villes. Moi, j’avais besoin de nature, les Pyrénées sont tellement chargées d’histoire, je voulais partager cette passion. »

Il a racheté l’entreprise juste avant le Covid. Il a fallu sauver les meubles au dernier moment vous dira Jean-Baptiste Coffin. « On est passé d’un modèle d’agence qui fonctionnait comme un bureau de montagne avec un pas de porte à Bagnèresde- Bigorre à une agence digitale. Je suis parti du principe que lorsque le client arrive à Bagnères, il est déjà trop tard. Vendre une demi-journée de randonnée, ce n’est pas rentable pour l’agence. »

Une marque leader

Pyrénéance a levé des fonds auprès d’investisseurs privés, a gagné la confiance des banques. L’agence a su s’imposer dans le réceptif, développer des séminaires et renforcer son volet historique à savoir les classes de neige.

Elle a arrêté de travailler avec les tours opérateurs, Pyrénéance a trouvé l’équilibre entre entreprises, particuliers et collectivités. « J’ai réussi à faire le grand écart entre les séjours pour les particuliers au budget extensible et un groupe qui vient avec le même budget pour deux semaines. Je tiens à garder cet aspect populaire de la montagne. »

Jean-Baptiste Coffin entend bien apporter un nouveau regard sur la façon de vivre ses vacances. Il souhaite travailler sur les ailes de saison, pourquoi ne pas proposer du VTT au mois de décembre, s’il n’y a pas de neige ?

Trouver le bon positionnement

C’est un combat de tous les jours, explique le repreneur, mais « on sent une dynamique, les clients font des demandes plus ciblées avec de vraies valeurs ajoutées. » On pourrait citer une proposition de l’agence qui fonctionne plutôt bien, un séjour chez un berger en vallée d’Ossau. Jean-Baptiste Coffin estime qu’il y a une place pour les agences comme la sienne, à taille humaine, entre les grosses agences et les indépendants qui montent des programmes.

Il n’hésite pas à revendiquer un positionnement haut de gamme. Le dirigeant vend actuellement 600 packs par an, son objectif est de monter à 3 000 d’ici cinq ans pour un CA de 300 K€ sur l’exercice 2023.

Si on lui parle d’écoresponsabilité, il vous répondra que son agence est éconormale : « de l’écologie, on en fait tous les jours, en amenant les visiteurs sur le terrain et en allant à la rencontre de ceux qui font vivre la montagne. »

Le digital a boosté les ventes, mais Jean-Baptiste Coffin aimerait se libérer des Gafam, revenir à des communications plus authentiques avec des évènements et des ambassadeurs, à l’image de la Pyrénéance, un triathlon des neiges (ski de rando, VTT, trail), de Gourette à Pau prévu en mars 2024.