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(R)évolutions du travail ? Le Medef 31 ouvre le débat

Evénement. A l’occasion de la sortie du Top Eco Occitanie, le président du Medef 31, Pierre-Olivier Nau, a fait le point sur les inquiétudes des patrons.

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Photo d'Émile Noyer, Frédéric Honnorat, Pierre-Olivier Nau, Didier Katzenmayer, Jocelyne Vidal et Guillaume Chavanat
De gauche à droite, Émile Noyer, président de la FBTP de Haute-Garonne, Frédéric Honnorat, représentant de la déléguée régionale de Numeum, Pierre-Olivier Nau, président du Medef 31, Didier Katzenmayer, vice-président de l’UIMM Occitanie, Jocelyne Vidal, vice-présidente de la FEP et Guillaume Chavanat, administrateur du GTP 31, réunis le 6 septembre au Belvédère pour la présentation de la 36e édition du Top Eco Occitanie. (Crédit photo : Medef 31)

Depuis le Covid, la relation au travail s’est transformée au point de menacer de modifier les équilibres au sein des entreprises. Un sujet de préoccupation pour le Medef Haute-Garonne qui consacre à cette thématique la soirée de lancement de son Top Eco Occitanie.

Il s’agit en l’occurrence de la 36e édition du supplément annuel d’Entreprises Occitanie, le magazine du Medef 31 qui fête cette année ses 40 ans d’existence. Cette nouvelle mouture répertorie près de 1 200 entreprises de la région listées par importance du chiffre d’affaires.

Un classement aux premiers rangs duquel on retrouve sans grande surprise Airbus, Altrad, les Laboratoires Pierre Fabre, Thales Alenia Space, Hygie31, la holding des pharmacies et parapharmacies Lafayette, Actual, Liebherr Aerospace & Transportation, Carrefour Proximité Sud-Ouest et Daher Aerospace pour ne citer que les dix premiers.

Parmi les nouveaux venus dans le palmarès, on peut citer l’entrée du groupe Cargo, à la tête des enseignes Centrakor, C’est deux euros et la Fabrique des styles, qui se classe au 20e rang. A noter que parmi les 30 premières entreprises, 22 ont leur siège en Haute-Garonne.

La parution du Top Eco 2024 est aussi traditionnellement l’occasion pour Pierre-Olivier Nau, président du Medef 31 et les présidents des syndicats de branche qui le composent, de faire un point sur les préoccupations du moment. Et elles sont nombreuses, à écouter les dirigeants haut-garonnais.

Parmi celles-ci, comme on l’a dit, figure la transformation de la relation au travail qui fera l’objet d’une journée de débat lors de la Réf Top Eco Occitanie [1] que le Medef 31 organise le 12 septembre au Meett, parc des expositions de Toulouse, à partir de 11 heures.

Pour débattre du sujet, de nombreuses personnalités seront présentes dont Patrick Martin, nouveau président du Medef, Paola Fabiani, sa vice-présidente, fondatrice de Wisecom, Alain Fauré, président d’Airbus Operations SAS, Olivier Sadran, président de Newrest, Carole Delga, présidente de la Région Occitatine ou encore Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole et maire de Toulouse.

Parmi les autres sujets d’inquiétude cités par le président du Medef 31 figurent le financement de la formation, l’emploi des seniors à l’aune de la récente réforme des retraites ou encore la fiscalité après l’annonce par le gouvernement d’un possible étalement sur quatre ans de la disparition de la CVAE (au lieu de deux ans comme prévu initialement).

Au chapitre de la fiscalité locale, le président du Medef 31 s’est aussi fait l’écho des craintes persistantes des dirigeants d’entreprise de se voir appliquer une taxe sur les bureaux pour contribuer au financement de la future LGV Bordeaux-Toulouse.

Ils redoutent également un déplafonnement du Versement mobilité (aujourd’hui fixé sur le territoire de l’agglomération toulousaine à 2 % de la masse salariale pour les entreprises de 11 salariés et plus). Pierre-Olivier Nau se dit également très préoccupé par le coût des énergies. Les industriels redoutent ainsi de nouvelles flambées des prix.

Difficultés de recrutement persistantes

Les patrons de branche présents le 6 septembre au Belvédère pour la présentation de la 36e édition du Top Eco Occitanie ont aussi témoigné de manière unanime de la persistance des difficultés de recrutement qu’ils rencontrent.

Ils dénombrent ainsi plus de 2 000 emplois non pourvus dans le secteur du numérique, 2 500 dans les entreprises de propreté, 5 000 emplois dans le secteur du BTP. Pour pallier ces difficultés, les branches mettent en œuvre différentes stratégies.

Les entreprises de la Métallurgie réunies au sein de l’UIMM expérimentent par exemple le prêt de main d’œuvre ou le replacement de candidats ou bien mènent des actions de sensibilisation en milieu scolaire pour améliorer l’attractivité de leurs métiers.

C’est aussi le cas du BTP ou du secteur du numérique, Numeum, qui organise le 16 octobre prochain Talents Occitanie pour promouvoir les métiers de la Tech. Au sein de la branche transport, les entreprises adhérentes du GTP 31 ont, elles, opté pour la création d’un groupement d’employeurs pour réduire les tensions sur les recrutements. Pour évoquer ces questions, rendez-vous le 12 septembre au Meett.

[1Inscription en ligne à l’adresse https://www.oandb.fr/fr/event/la-ref-top-eco-