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Regroupement de crédits : Finvens se renforce

Financement. Spécialisé dans le regroupement de crédit, le Toulousain veut renforcer son positionnement de partenaire de référence des banques de réseau et des courtiers immobiliers.

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Frédéric Granel, président du groupe Finvens, ex-groupe Rouaix. DR

Le groupe toulousain fondé par Éric Rouaix il y a une vingtaine d’années, racheté par Blackfin Capital Patners, un fonds d’investissement, en 2016, fait peau neuve en ce début d’automne. Après l’arrivée à sa tête en avril d’un nouveau président, Frédéric Granel, entré dans l’entreprise en fin d’année 2020, après un parcours au sein du voyagiste Fram, le spécialiste du regroupement de crédits adopte en effet une nouvelle identité, Finvens, et affiche de très fortes ambitions.

Le regroupement de crédits permet, comme son nom l’indique, de regrouper des crédits (crédit immobilier, crédit à la consommation…) ou des dettes (découvert bancaire, dettes fiscales…) en un prêt unique. L’opération permet de réduire les mensualités, en prolongeant la durée du crédit.

À l’issue, l’emprunteur a un seul prêt à rembourser, une seule mensualité à un taux et sur une durée unique. « Un tiers de nos clients sont des clients à projets, qui souhaitent, par exemple, financer les études d’un enfant, installer une pompe à chaleur chez eux, acheter une voiture, etc. ; un autre tiers est constitué de personnes victimes d’un accident de la vie (chômage, divorce, décès…). Enfin nous adressons une troisième typologie de clients, ceux ayant contracté trop de crédits. Nous les aidons, dans ce cas, à se remettre à flot et nous les coachons pour leur éviter de refaire les mêmes erreurs. »

Doublement de taille sous trois à quatre ans

La moitié de l’activité de Finvens est aujourd’hui issue des demandes formulées par les particuliers via le site web du groupe et l’autre moitié est générée par les prescriptions. « Nous avons une quarantaine de commerciaux sur le terrain partout en France qui, au quotidien, rencontrent des prescripteurs : conseillers bancaires, courtiers immobiliers, conseillers en gestion de patrimoine, etc., des professionnels qui ont en face d’eux des personnes confrontées à des problématiques de financement et qui nous les confient. » Le groupe, qui compte 200 collaborateurs, dispose de deux sites à Toulouse (où travaillent 150 personnes) et d’un troisième à Lens, en Picardie.

« Ces recrutements constituent un gros enjeu pour nous, compte tenu du marché de l’emploi, actuellement très tendu. »

Il affiche 300 M€ de production de crédits en 2020, dans un marché du regroupement de crédits qui pèse en France près de 4 Mds€. Au-delà du changement de nom, le Toulousain entend également doubler de taille d’ici trois ans, « ce qui signifie 20 à 25% de croissance par an, précise Frédéric Granel, sachant que le secteur est plutôt porteur. Sur les cinq dernières années, le marché a en effet connu une croissance de l’ordre de 10% par an, et nous avons bien l’intention de prendre de nouvelles parts de marché. »

Des recrutements projetés

Pour asseoir ce développement, Finvens projette de nombreux recrutements avec 25 postes à pourvoir à très court terme, dont la moitié de commerciaux, le reste sur les métiers de la vente, de l’analyse crédit, le juridique, l’informatique… « Notre ADN est extrêmement centré sur l’humain, assure le dirigeant. Nous n’avons pas d’usine, pas de machines, pas de produits, pas de stock, pas d’actifs. La seule valeur de l’entreprise, c’est la somme des collaborateurs, la valeur cumulée de leur expérience, de leur savoir-faire, leur capacité à travailler ensemble. On porte donc beaucoup d’attention au développement de nos collaborateurs via le développement des compétences, de la formation, des parcours de carrière au sein du groupe. Ces recrutements constituent un gros enjeu pour nous, compte tenu du marché de l’emploi, actuellement très tendu. »

Le groupe s’est par ailleurs engagé dans une refonte de ses outils digitaux, notamment de sa plateforme technologique – « un autre gros enjeu pour nous qui nous définissons comme à la fois 100% humain et 100% digital ». « En marge de cette refonte, nous réfléchissons surtout à la façon dont nous travaillerons d’ici trois à quatre ans. Nous essayons d’innover, d’anticiper, d’imaginer la façon dont nous opérerons à cet horizon pour le décliner ensuite dans une road map technique, une trajectoire qui nous permette, grâce à l’utilisation de la data, des algorithmes et de l’intelligence artificielle, d’être plus efficace, plus rapide, plus agile, plus pertinent, au bénéfice de nos collaborateurs et de nos clients », conclut Frédéric Granel.