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Mortalité routière liée au travail : le groupe Flores s’engage pour lutter contre ce fléau

Transport. Les accidents de la route sont la première cause de mortalité dans le cadre du travail et se traduisent chaque année par près de cinq millions de journées de travail perdues. Pour enrayer l’hécatombe, de plus en plus de dirigeants de société s’engagent pour sensibiliser leurs salariés à cette problématique qui fait près de 550 victimes chaque année en France. À l’image du montalbanais Flores.

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Le 31 octobre à Montauban, le préfet de Tarn-et-Garonne Vincent Roberti et Luc Flores, président du groupe Flores, ont signé la charte des sept engagements en faveur de la sécurité routière au travail. (©Préfecture du 82)

Selon le triste bilan de la sécurité routière, 3 193 personnes sont mortes sur les routes de France en 2024. Parmi elles, 549 effectuaient un déplacement lié au travail (trajet domicile-travail pour 74 % et trajet professionnel pour 26 %). Un bilan d’autant plus tragique que ces accidents mortels impliquent fréquemment des jeunes. En effet, les 14-24 ans représentent 20 % des tués lors des trajets domicile-travail. La route est ainsi la première cause de décès au travail et représente, plus prosaïquement, chaque année cinq millions de journées d’arrêt de travail.

En Tarn-et-Garonne, aussi la route fait de nombreuses victimes. L’an dernier, 25 personnes ont ainsi perdu la vie sur les routes du département dont 11 % à l’occasion d’un déplacement lié au travail. Si l’on en croit le Document général d’orientation 2023-2027 de Tarn-et-Garonne qui fixe les orientations stratégiques en matière de sécurité routière pour les cinq prochaines années, le 82 se place hélas au 6e rang des départements les plus accidentogènes en termes de nombre de tués rapporté au million d’habitants.

Une culture de la sécurité routière au travail

Pour faire bouger les choses et tenter de mettre un terme à cette hécatombe, des chefs d’entreprise se mobilisent partout en France depuis maintenant plusieurs années pour développer une culture de la sécurité routière au travail. Objectif ? Sensibiliser les salariés. Comment ? En organisant des semaines ou de journées dédiées à la sécurité routière, des révisions de code, des tests, des quiz, des simulateurs, des formations ou bien encore des ateliers immersifs pour comprendre la mécanique d’un accident de la route.

Née en 2016 dans l’esprit de 21 dirigeants de grands groupes français, l’initiative a depuis fait tache d’huile. Aujourd’hui, une charte portant sept engagements matérialise l’implication de ces chefs d’entreprise. À ce jour, 3 650 employeurs l’ont signé qui représentent 5,4 millions de salariés.

Luc Flores, à la tête du groupe éponyme, vient de rejoindre la cohorte qui compte déjà une poignée de signataires dans le 82 dont Blue Whale, la clinique du Pont de Chaume ou encore l’entreprise Transport Mandico. Le 31 octobre dernier, il a en effet signé la charte à l’occasion d’une visite du préfet de Tarn-et-Garonne Vincent Roberti, dans ses locaux. Installée à Montauban et Bessens dans le sud du Tarn-et-Garonne, l’entreprise de travaux publics (terrassement, assainissement, VRD et AEP) mène des chantiers depuis Toulouse jusqu’à Cahors dans le Lot. Ses deux principales entités, Flores TP et EMTP Flores, ont réalisé près de 25 M€ de chiffre d’affaires en 2024 et emploient près de 90 collaborateurs.

Un engagement de chacun

Rappelant que ce fléau des morts sur la route ne date malheureusement pas d’hier dans le département du 82, voilà pourquoi, « chaque engagement d’employeur compte, assure le représentant de l’État. Avec Flores et son président, ce sont toutes les entreprises concernées par le risque routier professionnel qui sont invitées à s’engager à leur tour pour lutter ensemble contre l’insécurité sur la route de leurs collaborateurs ».

En plus de la charte qui peut être signée directement sur le site de la sécurité routière, l’engagement des employeurs se traduit aussi à travers la constitution de clubs Entreprises et sécurité routière. Lieux d’échanges, de partage d’expériences et de connaissances, ils permettent à leurs membres de gagner en compétence dans l’élaboration de stratégies de prévention, dans l’organisation des déplacements de leurs collaborateurs, dans la formation et la sensibilisation de leurs personnels. Il en existe aujourd’hui une douzaine dans l’Hexagone, dont trois en Occitanie, en Haute-Garonne, dans l’Ariège et dans les Hautes-Pyrénées.