Soulager l’arthrose grâce à des moufles d’auto-rééducation, c’est le pari de la marque Les Chochottes
Santé. Basée à Rodez, la marque Les Chochottes a lancé en 2024 des moufles d’auto-rééducation remplies de graines de lin, un nouveau produit en complément des soins liés à l’arthrose. Développées avec des professionnels de santé, elles ont déjà conquis une large clientèle. Grâce à une production inclusive et raisonnée, l’entreprise a enregistré une croissance de 8 % de son chiffre d’affaires sur un an.
Articulations qui coincent ? Certains blâment la météo, d’autres les ravages de l’âge ou les kilos en trop, ce qui est sûr c’est que les douleurs articulaires ne sont pas à prendre à la légère.
En effet, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2019, quelque 528 millions de personnes dans le monde vivaient avec l’arthrose, un chiffre en hausse de 113 % par rapport à 1990. Les femmes sont les plus touchées, puisqu’elles représentent 60 % des patients. Dans l’Hexagone, cette maladie toucherait environ 10 millions de personnes. 65 % des Français âgés de plus de 65 ans seraient concernés.
Un dispositif innovant
S’il est possible de soulager le mal avec des antidouleurs ou des infiltrations, aucun traitement ne permet de soigner la maladie à 100 %. Les professionnels de santé conseillent alors à leurs patients de suivre des séances de kinésithérapie pour faire travailler l’articulation touchée. Depuis 2010, à Rodez, la marque Les Chochottes propose des produits en complément des différents traitements médicaux : baumes, crèmes, huiles essentielles et coussins chauffants remplis de graines de lin.
« Grâce à leurs propriétés émollientes et anti-inflammatoires, nos coussins amplifient le travail effectué lors des séances de kiné. Nous avons d’ailleurs développé tous nos produits et notre innovation en collaboration avec des professionnels de santé », explique Grégoire Couderc, le dirigeant de la PME.
Depuis début 2024, l’entreprise étend son offre à destination des 8 millions de personnes qui souffrent d’arthrose de la main (source VIDAL.fr) avec une nouvelle moufle d’auto-rééducation toujours remplie de graines de lin, fruit d’un an de R&D. « Les kinésithérapeutes ont reconnu les bienfaits pour les patients de malaxer les graines pour stimuler leurs articulations », développe le gérant de la marque qui emploie une trentaine de salariés. Il tient également à rappeler que ses produits « n’ont pas vocation à soigner complètement ou à remplacer les soins des professionnels de la santé. »
Une production raisonnée
Les moufles, mais aussi les autres produits de la marque, sont vendus avec des manuels d’utilisation. « Nous voulons que le client soit complètement autonome. Les manuels comportent des conseils de massage et des exemples d’exercices. » Avec déjà 2 000 exemplaires vendus, Grégoire Couderc dit avoir reçu une majorité de retours positifs de sa clientèle, composée majoritairement de pharmacies et de kinés.
Sur la trentaine de salariés que compte l’entreprise, une vingtaine sont en situation de handicap moteur ou mental. « Ça a beaucoup de sens pour nous de collaborer avec ces établissements ou services d’aide par le travail. Cela nous permet d’être en accord avec nos valeurs et de faire travailler au sein de nos deux ateliers des personnes qui en ont besoin », développe le dirigeant avant d’ajouter : « Chaque tâche est dédiée à une personne en fonction de ses aptitudes, il y a du boulot pour tout le monde ! »
+ 8 % de CA entre 2023 et 2024
En plus de la main-d’œuvre, la marque accorde également de l’importance aux produits qu’elle utilise. « Nous sommes très attachés au made in France. Nos graines de lin sont produites dans le nord-est de la France par le même agriculteur depuis le début. Son exploitation fonctionne de manière écologique. Il n’utilise aucun OGM », affirme Grégoire Couderc. Quant au tissu qui est nécessaire à la création des coussins et des moufles, il vient de Turquie, « gage de qualité » selon l’intéressé.
Pour compléter son offre, la société, qui a enregistré une croissance de 8 % de son chiffre d’affaires entre 2023 et 2024, veut se lancer dans la commercialisation de tisanes mais également étoffer son catalogue de coussins. « Nous comptons rester sur de la production française. Par ailleurs, nous souhaitons collaborer avec des artistes pour produire des housses plus tendances pour nos coussins », conclut l’autoentrepreneur.