Prix Galaxie 2024 : les start-up toulousaines Orius, Tacita Dynamics et Alpha Impulsion récompensées
Spatial. L’écosystème spatial occitan a prouvé encore une fois son dynamisme à l’occasion de la remise des prix du Club Galaxie le 4 novembre 2024 à la Cité de l’Espace à Toulouse. La structure, qui réunit une centaine d’entreprises et structures du domaine spatial en région, récompense en effet chaque année des start-up ou porteurs de projet particulièrement innovants.
Développer et faire rayonner à l’échelle nationale et européenne l’écosystème régional du spatial, c’est la vocation du Club Galaxie. Fondé à Toulouse en 2001, il réunit une centaine d’entreprises du domaine spatial en Occitanie qui représentent 35 000 emplois industriels et de service.
Le 4 novembre 2024 à la Cité de l’Espace, le Club Galaxie a remis ses traditionnels prix. Créés en 2008, ils récompensent jeunes dirigeants de PME, étudiants, chercheurs et porteurs de projet de création d’entreprise. Ils sont ouverts aux entreprises de la région récemment créées, depuis au maximum cinq ans ou en création, qui valorisent des innovations, des technologies, des produits, et des services et applications issues du spatial et/ou utilisant des données du secteur spatial.
À l’occasion de cette 16e cérémonie, le prix Galaxie, doté de 10 000 € est allé à Orius. Fondée en 2021, la start-up, basée à Escalquens près de Toulouse est spécialisée dans la production de matières premières végétales. Une activité qui intéresse les secteurs de la pharmacie, de la cosmétique, de la nutraceutique mais aussi du spatial. Orius développe en effet des systèmes de culture très performants. Parmi ceux-ci, une unité de culture hydroponique haute précision dénommé Biomebox, capable d’adapter aussi bien la température que la luminosité, l’humidité, l’irrigation et la nutrition, selon les besoins spécifiques de chaque plante. Cette Biomebox permettrait de cultiver des fruits, légumes, champignons et racines et alimenter ainsi de futures bases spatiales.
Dispositif anti-vibration, surveillance des satellites, propulsion autophage
Le prix Étoile, doté de 2 500 €, a récompensé Tacita Dynamics. La jeune pousse toulousaine, fondée en 2022, développe des solutions innovantes, basées sur l’energy pumping, pour amortir les vibrations. En pratique, les vibrations sont un surplus d’énergie indésirable que le procédé conçu par Tacita Dynamics permet de capter et de dissiper rapidement, réduisant ainsi significativement leurs amplitudes. Cette technologie appelée AirNES est le résultat de 20 années de collaborations industrielles menée par l’équipe de recherche de Guilhem Michon au sein de l’Institut Clément Ader à Toulouse. La start-up a bénéficié d’un programme de maturation de Toulouse Tech Transfer.
Le montpelliérain Groundspace a reçu, de son côté, le prix coup de cœur du jury. Fondée en 2019, l’entreprise développe des solutions clé-en-main de gestion et de surveillance du spectre radio des satellites. Son produit phare, Muskrat, répond aux enjeux de la surveillance des mégaconstellations de satellites de télécommunication, telles que Starlink et OneWeb. Incubée par le BIC de Montpellier, au sein du programme ESA BIC Sud France, la société s’est donné pour ambition de faciliter l’accès et l’utilisation des données spatiales pour les opérateurs de satellites et les régulateurs de communication spatiale. Grâce à ses solutions innovantes, elle simplifie la distribution de ces données tout en garantissant un accès optimisé.
Le prix du public a, lui, été remis à Alpha Impulsion. La start-up toulousaine est spécialisée dans le développement de lanceurs spatiaux basés sur une technologie disruptive : la propulsion hybride autophage. Cette nouvelle architecture permet d’utiliser le carburant de la fusée comme une structure, éliminant ainsi le besoin de construire des réservoirs, des étages multiples, des systèmes de séparation et d’autres éléments lourds qui ne contribuent pas à la propulsion. L’entreprise, qui a été fondée en 2022, espère fait décoller Grenat, la première fusée autophage, dès 2027. En augmentant les capacités de charge utile jusqu’à une tonne, elle deviendrait ainsi le micro lanceur européen le plus rentable au monde.