Toulouse : DHL Express investit 25 M€ dans un nouveau site de tri et de distribution
Logistique. Pour accompagner son développement et sa croissance en France ainsi qu’en Occitanie, le géant mondial du transport et de la logistique a investi 25 M€ dans sa nouvelle agence à Toulouse. La plateforme, qui compte 80 salariés, est désormais capable de traiter plus de 6 000 colis par heure.
25 M€. C’est le montant investi par DHL Express, spécialiste du transport express international, pour sa nouvelle plateforme de tri, de distribution et de dédouanement à Toulouse (Haute-Garonne). Quatre fois plus grand que le précédent, le site est situé rue des Norais, à 4 km seulement de l’aéroport de Blagnac et de ses anciens locaux.
Des équipements de pointe
Avec ses 9 200 m2 au sol, sa mezzanine de 2 000 m2, ses 880 m2 de bureaux et ses 68 quais de chargement et déchargement en direct, la nouvelle base toulousaine se veut à la pointe de la technologie. Objectif pour le groupe allemand qui revendique 43% de part de marché en France ? Renforcer son réseau sur le territoire, répondre à la hausse de ses activités en Occitanie (+ 30% par rapport à 2019) et anticiper les progressions futures.
« La crise sanitaire a clairement favorisé les achats à distance et a donc accéléré la croissance déjà spectaculaire du e-commerce, reconnaît Nicolas Ricci, le directeur du site. Sur les trois dernières années, nos clients ont enregistré une augmentation de 25% de leur activité, avec à la clé pour nous une forte augmentation des flux de colis à traiter. En 2023, l’agence DHL de Toulouse en a livré 1,2 million. »
Pour absorber cette hausse des volumes en B to C et en B to B, l’entreprise a installé une chaîne de tri entièrement automatisée pour un montant de 6,3 M€ et une capacité de traitement « supérieure à 6 000 colis par heure ». Le site, qui compte 80 salariés (19 recrutements en 2023, dont 15 créations de postes) est également équipé de trois machines à rayons X multi-faces, de 168 caméras de surveillance, de convoyeurs télescopiques et de tables élévatrices pour faciliter le chargement et le déchargement direct des camions.
Pour faciliter le port des colis et ainsi « protéger la santé de nos collaborateurs, nous avons aussi investi dans dix exosquelettes, indique Nicolas Ricci. Encore en phase de test, il s’agit d’un système léger, intuitif à l’usage et conçu pour soulager les membres supérieurs, les épaules et les coudes. »
Grâce à cet outil industriel ultra performant, DHL Express entend bien rester leader sur ce marché de la logistique et du transport et ainsi favoriser le développement économique à l’international de ses clients implantés localement, dont 90% sont des PME/TPE (secteurs de l’aéronautique, du prêt-à-porter, de la mobilité…) :
Nos équipes opérationnelles traitent l’arrivée et les départs par avion des colis de 10 départements pour le moment : Ariège, Aude, Aveyron, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Lot, Lozère, Tarn et Tarn-et-Garonne. »
Après les voitures électriques, les avions ?
Pour réduire son impact écologique sur terre, DHL Express a mis en place une stratégie écologique dans la livraison du dernier kilomètre. Comment ? Grâce à une flotte interne 100% électrique. Pour réduire son empreinte carbone, « nous avons aussi tissé un partenariat au niveau national depuis 2021 avec la start-up Pickme qui propose à des particuliers de faire office de point relais. Cela nous permet de limiter les allers-retours en centre-ville en cas d’absence du destinataire », détaille Nicolas Ricci.
Mais parce que le cœur de métier de l’entreprise reste les expéditions express internationales par avion, le groupe a commandé 12 avions cargo tout électriques développés par le constructeur Eviation Aircraft. Lors du Sommet mondial 2023 de l’ère de la logistique durable, qui s’est tenu en avril dernier à Valence (Espagne), le porte-parole de DHL a expliqué qu’en 2024, « le plan était de commencer par établir plusieurs réseaux de livraison électrique à travers les États-Unis », avant pourquoi pas « d’en établir n’importe où dans le monde »… et donc potentiellement en France. Et à Toulouse ?