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Une première micro-crèches intergénérationnelle Tom & Josette ouvre à Toulouse

Services. Une micro-crèches intergénérationnelle a vu récemment le jour dans le quartier de Montaudran au sein de l’Ehpad Henri IV de DomusVi, une première en Haute-Garonne, et la 12e sur le territoire national pour le réseau Tom & Josette. Une seconde devrait voir le jour à Cépet, dans le nord de la Haute-Garonne.

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Photo d'Astrid Parmentier et Pauline Faivre
Astrid Parmentier et Pauline Faivre sont les cofondatrices du réseau de micro-crèches intergénérationnelles Tom & Josette. (©Tom & Josette)

Trouver une place en crèche relève souvent d’une mission impossible. Sur les 200 000 nouvelles places de crèches d’ici 2030 annoncées par le gouvernement en juillet 2022, le réseau de micro-crèches intergénérationnelles, Tom & Josette, compte bien continuer à grignoter des parts de marché sur l’ensemble de l’Hexagone.

Son 12e établissement a été inauguré au début de l’été au sein de l’Ehpad Henri IV de DomusVi, chaîne d’Ehpad privés et de maisons de retraite, au cœur du quartier de Montaudran, la première en Haute-Garonne. Elle accueillera, dès la rentrée, 12 enfants (la capacité d’accueil maximum d’une micro-crèche) âgés de 3 mois à 3 ans, encadrés par une équipe de quatre professionnelles de la petite enfance.

Un double enjeu

Une micro-crèche intergénérationnelle, quèsaco ? « L’idée, c’est que "Tom", l’enfant, puisse apprendre de "Josette", la personne âgée, explique Pauline Faivre, diplômée en psychologie, qui est, avec Astrid Parmentier, ancienne responsable de développement dans différentes structures, à l’initiative du concept. Aujourd’hui, la plupart des parents travaillent beaucoup et ont peu de temps alors que les personnes âgées en ont beaucoup à offrir. » Et d’ajouter :

Dans ce modèle, les enfants sont plus apaisés tandis que les résidents seniors, qui ont parfois peu de visites de leur proches, souffrent moins d’isolement au quotidien, se sentent plus épanouis et autonomes. »

Pour la cofondatrice, ce nouveau type de crèche répond à un double enjeu : « soulager les parents, sachant qu’il manque près de 300 000 places en crèche en France mais aussi favoriser le bien grandir et le bien vieillir ». Concrètement les résidents partagent des activités quotidiennes telles que la pâtisserie, la lecture ou encore le jardinage. « Nous avons déjà créé, au total, plus de 1 000 rencontres intergénérationnelles. »

L’histoire de Tom & Josette a démarré en 2019 sur les bancs d’HEC durant un master entrepreneuriat. «  Nous étions six néo entrepreneurs à l’époque. L’objectif était de créer un projet qui ait du sens, un projet à impact, avec l’envie de promouvoir un autre modèle de société et de créer du lien », se souvient Pauline Faivre.

L’idée est d’abord venue de Josette, une retraitée en Ehpad, amie de la grand-mère d’Astrid Parmentier. « Elle n’était pas épanouie malgré la venue de ses enfants et petits-enfants. Au contraire de mon grand-père qui se sentait bien dans sa résidence senior, grâce aux activités déployées par l’équipe de soins. Nous sommes partis de ces constats pour faire naître ce projet ».

Le modèle a su séduire, puisque les deux cofondatrices, tout juste trentenaires, ont levé 4,3 M€ en juin 2023, auprès d’une vingtaine d’investisseurs. Le duo avait déjà récolté 1,3 M€ en 2021, après l’ouverture de deux crèches, dont la première à Rennes. Afin d’accélérer son déploiement, la start-up s’est aussi rapprochée des réseaux d’Ehpad et de maisons de retraite comme DomusVi et des résidences Happy Senior.

Une autre crèche en test bientôt à Cépet

Photo d'une des micro-crèches
Le réseau de micro-crèches intergénérationnelles Tom & Josette compte déjà 12 établissements en France, dont une à Toulouse. Une autre est déjà programmée dans le nord du département de la Haute-Garonne. (© Tom & Josette)

Déjà présente dans la couronne parisienne, à Meudon, en Ille-et-Vilaine, dans le Finistère, en Charente-Maritime, en Aquitaine, dans le Maine-et-Loire, en Mayenne, dans l’Oise, dans le Rhône, dans la Drôme, dans le Tarn, et désormais en Haute-Garonne, l’entreprise nourrit de grandes ambitions.

D’autres ouvertures sont déjà prévues dont la prochaine au nord de Toulouse, à Cépet (Haute-Garonne) qui pourra accueillir jusqu’à 25 enfants. « Nous mettons en place ce modèle test avec la communauté de communes », précise Pauline Faivre. Forte de 70 salariés, la start-up prévoit la création d’une quarantaine de postes supplémentaires d’ici 2025. Elle projette de créer 2000 places et 1000 emplois d’ici 2030.