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Wastendsea, une entreprise inspirée par l’océan

Textile. Daniel et Céline Rodriguez ont lancé Wastendsea à Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn. L’entreprise familiale, qui vient d’ouvrir son premier concept store à Albi, surfe sur la vague. Elle cible une clientèle de professionnels et s’intéresse fortement au développement en franchise en créant une mode écoresponsable et stylée.

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Selon WWF, la pollution plastique aura quadruplé d’ici à 2050 ! Impossible pour la jeune entreprise fondée par Daniel et Céline Rodriguez de rester les bras croisés face à ce constat. L’histoire de Wastendsea a commencé lors d’un repas familial, en 2020, en plein Covid.

« Nos filles, Manon et Morine ont lancé un défi à leur père en lui disant : tu crées des tissus pour des marques de vêtements mais la mode écoresponsable n’est pas assez fashion pour nous, on ne porte pas ce type de vêtements. Daniel a voulu leur prouver qu’on pouvait être engagée et stylée. »

La belle matière fait partie de l’ADN de Daniel Rodriguez. Designer textile pour de grandes marques, il s’est spécialisé dans la création de tissus, parcourant la planète à la recherche des meilleurs fils.

Le sens du projet

Daniel Rodriguez avait déjà rencontré l’association Seaqual Initiative basée en Espagne, spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques marins. L’idée a fait son chemin. Il faut savoir que le processus de transformation du plastique est long et coûteux. Une fois récupéré en mer, il est lavé, broyé puis étiré pour en faire des fibres.

Il est ensuite assemblé à un coton bio. « Le dosage a demandé de nombreux essais, on a privilégié un tricotage serré de la fibre, il ne doit pas se déformer ni se décolorer », explique Céline Rodriguez.

Une fois cette étape réalisée, Wastendsea a choisi de faire fabriquer ses produits au Portugal. En trois mois, Daniel a créé un prototype. Céline, consultante en finances locales, s’est chargée de la communication. « Tout est allé très vite, en janvier 2021, Daniel s’est retrouvé sur de nombreux plateaux télé, les journalistes étaient friands de belles histoires », sourit Céline.

Multiplier les canaux de distribution

Déjà présente sur internet, la marque a été repérée par les Galeries Lafayette et par l’aéroport de Toulouse qui ont choisi de la mettre en avant. « Il n’était pas question de faire une leçon de morale sur l’écologie, on voulait proposer une marque innovante, différente des autres. »

Céline Rodriguez vous dira qu’avec son époux, ils aiment travailler au feeling, avec le coeur plutôt qu’avec la tête. « En septembre dernier, on a trouvé un local à Albi et nous avons décidé d’ouvrir un concept store, on souhaitait que les clients touchent la matière ». Leur première boutique a ouvert en décembre. La belle histoire continue, Wastendsea est omniprésente dans la vie de famille, Morine a signé sa première collection, Manon s’intéresse au graphisme et Céline se consacre désormais à 100 % au développement de l’entreprise. « On a créé Wastendsea Eco-Project pour habiller les collectivités, les entreprises. On fait des vêtements floqués sur-mesure. »

L’entreprise est en passe d’atteindre l’équilibre financier. Elle table sur un chiffre d’affaires de 150 000 € en 2023. Elle va recruter des commerciaux et imagine déjà un développement en franchise. « On a une histoire vraie, un produit irréprochable, il ne reste plus qu’à appuyer sur le bon bouton », se réjouit Céline.