WeMet lève 2 M€ pour accélérer son développement à l’international
Innovation. Pionnière de la carte de visite connectée, la start-up toulousaine annonce vouloir lever 2 M€ pour accompagner son développement à l’export et continuer à investir en R&D. Elle vise les 6 M€ de CA d’ici trois ans.
L’année 2024 sera celle des JO de Paris et aussi celle de WeMet, c’est en tout cas ce qu’espère son directeur Samuel Dassa. Créée en 2020, la start-up toulousaine commercialise des cartes de visite connectées réutilisables et surtout personnalisables. Grâce à une puce NFC et un QR-code, il suffit d’approcher sa carte du téléphone portable de son interlocuteur ou de prendre en photo le code pour transférer directement sa fiche contact mais pas seulement.
Baptisées WeCard, « elles sont aussi simples d’utilisation que les cartes de visite papier traditionnelles mais ont l’avantage d’être plus écoresponsables, plus pratiques, plus digitales et de contenir un nombre d’informations quasi illimitées », explique l’intéressé qui a co-fondé l’entreprise avec Hannah Temam. « Coordonnées, CV, profil LinkedIn, plaquettes PDF, lien vers Google pour mettre un avis... La pertinence de ces informations dépend bien évidemment du secteur dans lequel vous travaillez. Par exemple, les services RH de nos clients vont partager en plus de leur fiche contact les offres d’emploi de la société pour laquelle ils travaillent. »
Fournisseur du groupe hôtelier Accor
Avec près de 500 000 € investis en R&D en l’espace de trois ans, la pépite s’apprête à sortir une cinquième version de sa WeCard. « La principale fonctionnalité à venir s’appelle WeConnect. Elle permettra de récupérer et de stocker les informations de la personne qui me tend son téléphone ; elles seront listées sous forme de CRM personnel (Customer Relationship Management, en français gestion de la relation client) et les utilisateurs pourront, depuis leur espace WeMet, retrouver toutes les rencontres qu’ils ont faites », détaille Samuel Dassa.
C’est d’ailleurs sur ce même espace WeMet que les 120 000 utilisateurs actuels peuvent modifier et mettre à jour leurs informations. Incubée au Village by CA 31 à sa création, l’entreprise a depuis posé ses cartons dans de nouveaux locaux situés dans le centre historique de la Ville rose, place Esquirol. Un déménagement indispensable pour accompagner le développement à vitesse grand V de son activité.
WeMet - qui a dépassé cette année le million d’euros de CA - enchaîne en effet les gros contrats avec de grands comptes qui représentent aujourd’hui 30% de leur clientèle, versus 30% d’indépendants et 30% de PME. « Nous avons répondu à plusieurs appels d’offre et remporté quelques-uns dont celui avec le groupe Accor, premier groupe hôtelier français et sixième mondial, qui a décidé dans le cadre de sa politique RSE de switcher vers des cartes de visite beaucoup plus écoresponsables. Qu’un groupe de cette taille et de cette importance fasse confiance à une petite start-up toulousaine, c’est très valorisant. Et puis surtout ça souligne aussi le fait que ces grands groupes peuvent et surtout veulent changer leurs habitudes et leurs pratiques », se réjouit Samuel Dassa. Outre le groupe Accor, WeMet compte parmi ses clients la SNCF, Veolia ainsi que plusieurs filiales des groupes LVMH et Vinci.
Campagne de crowdfunding
Et si en 2024 la start-up annonce vouloir continuer à gagner des parts de marché en France pour asseoir sa place de leader, elle ambitionne aussi de se développer à l’international et exporter ses WeCard. « Nous avons toujours revendiqué d’être un acteur local donc l’idée n’est pas de travailler dans toute l’Europe via Toulouse mais de bien monter des filiales WeMet qui agiraient à leur tour comme des acteurs locaux, avec des employés du pays pour pouvoir garder ces valeurs-là de proximité avec nos clients. »
Pour déployer ces cartes de visite connectées à l’export et aussi « continuer à investir en R&D pour développer de nouvelles fonctionnalités, notamment grâce à l’IA », WeMet annonce une levée de fonds de 2 millions d’euros. Pour ce tour de table, la start-up toulousaine veut ouvrir son capital à des investisseurs, style family office ou encore des groupements de business angels mais aussi à sa communauté.
« Nous avons l’avantage et la chance d’avoir une grande communauté d’utilisateurs qui nous suivent et nous font des retours pour faire évoluer les produits. Nous avons donc décidé de lancer une campagne de crowdfunding pour les particuliers qui croient au projet. Le premier ticket commence à 10 euros », précise Samuel Dassa avant de conclure : « Outre cette levée de fonds qui doit nous permettre d’accélérer notre développement, nous allons renforcer nos équipes avec le recrutement d’une vingtaine de personnes, principalement sur les pôles commerciaux et sur les pôles techniques. L’objectif est d’atteindre les 6 millions de CA d’ici trois ans. »