Entreprises

Whylot accélère son développement industriel

Mobilité. L’entreprise lotoise spécialisée dans le développement de moteurs électriques innovants voit grand, très grand. Elle a annoncé la construction d’une extension de son usine pour accroître sa productivité.

Lecture 5 min
Photo de l'extension du site industriel de Whylot
Cette extension (bâtiment de droite) de son site industriel va notamment permettre à Whylot de produire
800 moteurs par an. (Crédit : WHYLOT)

Spécialisée dans le développement de moteurs électriques à haut rendement, l’entreprise lotoise Whylot n’en finit plus de grandir. Fondée en 2011 par Romain Ravaud, docteur ingénieur en mécatronique et référent national pour les moteurs électriques dans le cadre du plan France 2030, l’entreprise avait inauguré en 2015 sa première usine à Cambes, au coeur de la Mecanic Vallée.

Un cluster d’environ 160 entreprises et 13 000 emplois implantés sur les régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie. D’une superficie de 1 500 m2, cette usine est dédiée à la conception, au prototypage et à l’industrialisation d’un moteur électrique à flux axial destiné à tous les acteurs de la mobilité offrant en moyenne un rendement de 30 % supérieur pour un coût de production jusqu’à 10 % inférieur par rapport aux moteurs électriques à flux radial conventionnels.

Fort de ses innovations et de son savoir-faire, Whylot a désormais pour objectif de devenir le centre névralgique français du secteur en plein essor de l’électrification de la mobilité. Un marché évalué aujourd’hui à 100 Mds€ au niveau mondial, et qui devrait même atteindre les 300 Mds€ d’ici 2035.

Pour avoir les moyens de ses ambitions, la société a décidé de passer à la vitesse supérieure. Elle a annoncé dans un communiqué datant du 23 juin, l’extension de son site industriel de 1 500 m2 à 3 800 m2 pour 2024.

La livraison de cette extension doit permettre à Whylot de transformer son activité de prototypage en véritable production industrielle de petite échelle et de continuer à développer ses capacités en termes de R & D.

« Le projet d’extension de notre usine marque le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de notre société. Nous sommes fiers de pouvoir proposer une solution locale, décarbonée, innovante et fiable au service de la mobilité et d’ainsi initier la structuration d’une filière entière au niveau national pour répondre à l’enjeu majeur que représente le passage du thermique à l’électrique. C’est par le soutien d’acteurs industriels incontournables tels que Renault Group et institutionnels comme la région Occitanie et le Grand Figeac que nous pourrons oeuvrer à la transformation profonde du secteur et devenir le moteur de la mobilité durable en France », a expliqué son PDG Romain Ravaud, qui a aussi annoncé le recrutement de 60 nouveaux collaborateurs d’ici 2025. L’entreprise compte aujourd’hui 40 salariés.

Implantation d’un naturelab en plein cœur de la forêt de Quercypôle

Parmi les autres grands objectifs que se fixe la société dans les mois et années à venir figurent aussi le renforcement de l’écosystème local sur lequel elle est implantée ainsi que la nécessité d’en préserver l’environnement. Ainsi, avec le soutien de la Communauté de communes du Grand Figeac, elle sera ainsi la première société française à s’installer au sein du futur NatureLab du Quercypôle.

Ce site pilote unique en France entend concilier recherche, développement industriel et environnement par la création d’un ensemble de bureaux d’études « hors les murs », c’est-à-dire coexistant avec l’environnement très préservé aux alentours de l’usine de Whylot. À terme, le NatureLab du Quercypôle lotois sera amené à être dupliqué à plus grande échelle sur plus de 33 hectares. « L’artificialisation des sols et la protection de l’environnement sont autant d’enjeux à surmonter que d’objectifs à atteindre », a indiqué Vincent Labarthe, le président de la Communauté de Communes et vice-président de la Région Occitanie.

Et de poursuivre : « Avec le lancement de ce premier site pilote, il s’agit désormais de convertir les exigences écologiques en leviers d’innovation afin de répondre efficacement aux défis que représentent la nécessaire demande de transition écologique tout en adressant nos objectifs économiques et industriels au niveau local. »