Europe

Économie : parler d’une seule voix

Harmonisation. Le 12 mars, les eurodéputés ont adopté deux résolutions définissant leurs priorités pour le prochain cycle de coordination économique et sociale entre les États membres.

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Pour la première fois, les eurodéputés examinent la mise en oeuvre du nouveau cadre de gouvernance économique de l’Union, réformé en 2024, et ont adopté deux résolutions à l’issue. En préambule, ils regrettent que les États membres n’appliquent pas suffisamment les recommandations qui leur sont adressées et qu’ils consultent trop peu leurs autorités budgétaires nationales. Ils demandent également à la Commission d’améliorer ses analyses de soutenabilité de la dette pour chaque État membre, élément clé du bon fonctionnement du cadre de gouvernance économique.

La première résolution adoptée porte sur la coordination des politiques économiques : les eurodéputés ont souligné la nécessité d’accroître les investissements publics et privés afin de combler le déficit d’investissement, d’améliorer la compétitivité et l’entrepreneuriat, et de poursuivre l’assainissement budgétaire. Ils estiment que ces objectifs doivent être atteints tout en garantissant la cohésion sociale et un niveau de vie élevé.

La résolution a été adoptée par 469 voix pour, 162 contre et 54 abstentions.

Charge Administrative

Dans leur résolution sur l’emploi et les priorités sociales, les députés soulignent l’importance de réduire la charge administrative pesant sur les entreprises, tout en veillant au respect des normes sociales et du droit du travail. Ils estiment qu’un meilleur soutien aux PME peut favoriser l’innovation et la création d’emplois de qualité et que le développement des entreprises de l’économie sociale peut encourager l’emploi durable et l’économie circulaire.

Le texte souligne également que les politiques budgétaires dans le cadre du Semestre européen (le cadre annuel de l’Union européenne pour la coordination des politiques économiques, budgétaires, sociales et de l’emploi chez les 27, Ndlr), doivent garantir des investissements alignés sur une croissance durable et sur les principes du socle européen des droits sociaux, en particulier en matière de logement abordable, de santé et d’éducation.

Pour répondre aux pénuries de main-d’oeuvre, ils insistent sur la nécessité d’investir dans l’éducation et la formation et demandent une attention accrue au développement des compétences des travailleurs.

La résolution met également l’accent sur l’importance des nouvelles technologies, notamment de l’intelligence artificielle, et invite la Commission à proposer une directive ou des mesures encadrant son usage sur le lieu de travail. Enfin, sur la question du logement, les députés réclament des initiatives pour encourager l’investissement dans le secteur.

Cette résolution a été adoptée par 351 voix pour, 260 contre et 70 abstentions.