Des maires majoritairement masculins et âgés en Occitanie
À un peu plus d’un an des élections municipales de 2026, l’Insee dresse le portrait des 4 446 maires d’Occitanie dans un document publié le 15 décembre dernier. Premier constat : la fonction reste très majoritairement masculine. Dans la région, 79 % des maires sont des hommes, une proportion proche de la moyenne nationale. Les communes de 5 000 à moins de 10 000 habitants se distinguent comme les moins féminisées, avec seulement 13 % de femmes à leur tête, contre 21 % dans l’ensemble des communes occitanes.La féminisation progresse toutefois depuis le scrutin de 2020, où la part de femmes maires est passée de 16 % à 21 %, portée par l’obligation de listes électorales paritaires dans les communes de 1 000 habitants ou plus. Un effet resté limité pour l’accès à la fonction de maire, les têtes de listes demeurant majoritairement masculines. L’extension des listes paritaires aux communes de moins de 1 000 habitants en 2026 pourrait modifier la donne. Des écarts territoriaux marqués persistent : la proportion de femmes maires varie de 13 % dans les Pyrénées-Orientales à 26 % en Ariège. Autre enseignement du baromètre : des édiles plus âgés que la population qu’ils administrent. En Occitanie, 67 % des maires ont entre 60 et 79 ans. Les élus d’au moins 80 ans sont deux fois plus nombreux que ceux de moins de 40 ans. Les maires des petites communes sont les plus âgés, même si les femmes maires apparaissent légèrement plus jeunes que leurs homologues masculins.
Là encore, les disparités départementales sont importantes, la part de maires de 70 ans ou plus dépassant 40 % dans les Pyrénées-Orientales et le Tarn-et-Garonne. Enfin, la fonction de maire reste socialement très marquée. Deux tiers des élus appartiennent aux catégories cadres, professions libérales, agriculteurs ou artisans-commerçants, des proportions bien supérieures à celles observées dans l’ensemble des actifs. Les ouvriers, employés et professions intermédiaires sont, à l’inverse, largement sous-représentés. Les agriculteurs demeurent particulièrement présents dans les communes rurales, tandis que les cadres dominent très nettement dans les villes de plus de 5 000 habitants.