Kaliz, le patrimoine locatif en un clic
Immobilier. Avec son associé Olivier Duverdier, Jérémy Girard a créé la proptech toulousaine Kaliz, qui automatise et facilite la gestion locative.
Proposer une plateforme commune à l’ensemble des acteurs immobiliers en vue d’automatiser la gestion des biens locatifs, tel est en substance le projet mené par la proptech toulousaine Kaliz, créée fin 2019. À son initiative, Jérémy Girard, multi-propriétaire qui a cofondé Fiduceo, une start-up spécialisée dans la gestion de finances personnelles rachetée par Boursorama Banque et Olivier Duverdier, qui a notamment créé une société de conseil en stratégie oeuvrant auprès de grandes sociétés immobilières. À leur rencontre en 2019, tous deux font le constat que les actifs immobiliers locatifs manquent de suivi par rapport aux actifs financiers. De plus, la gestion locative reste l’un des marchés les moins digitalisés.
« La data est devenue centrale, notamment pour nos clients investisseurs locatifs qui sont à la recherche de rendement financier et la crise sanitaire encourage d’autant plus le processus de transformation des métiers de la gestion immobilière », explique Jérémy Girard, CTO de Kaliz. De fait, la solution digitale, commercialisée depuis 2020, permet de suivre et d’analyser l’intégralité d’un patrimoine immobilier. « Les propriétaires de biens locatifs ont accès à l’ensemble des informations dédiées à la vie de leurs biens telle que la mise en location, les visites, les dépôts de dossiers, etc., ainsi que des informations destinées à la gestion courante, dont la comptabilité, les devis pour des travaux, mais aussi la rentabilité, le coût de la vacance, etc., afin d’avoir une vision des flux de liquidité de l’investissement ».
Présente dans une vingtaine d’agglomération
La plateforme, qui permet aux propriétaires de gérer des locations dans différentes villes via un seul gestionnaire, est également en passe de s’enrichir d’informations relatives à la contextualisation du marché immobilier (données cartographiques, prix moyen de location sur la zone, etc.) en vue d’aider le client à mieux valoriser son patrimoine. Face à la concurrence, la pépite toulousaine se différencie ainsi par une couverture nationale, par l’aspect de rentabilité d’un parc locatif, et par un service qui vise aussi bien les propriétaires, que les agences immobilières, sa cible phare.
« Nous visions principalement le marché des professionnels, mais notre aventure a démarré juste avant le premier confinement. Par conséquent, nous nous sommes rapprochés du marché des particuliers. S’ils représentaient 80% de notre activité la première année, ils comptent désormais pour 35 % de nos nouveaux clients. Nous conventionnons ainsi près de 50 agences immobilières, notamment en région parisienne car nous avons commencé là-bas, et cela fonctionne bien. Nous souhaitons également séduire davantage de conseillers de patrimoine, et les réseaux de mandataires. » Tandis qu’un premier tour de table de 2,5 M€, auprès de business angels, six mois après la création, a permis à la start-up d’accélérer sa R & D, elle espère d’ici cet été boucler une série A de 4 M€ afin d’asseoir sa notoriété et d’accompagner le développement technico commercial de la plateforme. « Nous avons lancé cette initiative lors de la 17e édition d’Occitanie Invest », précise le cofondateur.
Présente dans une vingtaine d’agglomérations au travers de réseaux de partenaires – dont Lille, Aix-en-Provence, Grenoble, Nice –, la pépite qui rayonne à Paris et Toulouse, ambitionne d’ouvrir en 2022, quatre bureaux commerciaux à Marseille, Nantes, Strasbourg et Lyon. Forte d’une trentaine de collaborateurs, après une vague de recrutements à l’été 2021, elle prévoit de porter son effectif à 50 salariés cette année et à une centaine d’ici 2024. Avec 1500 lots en gestion, elle en vise 4000 d’ici la fin de l’année et espère atteindre un CA de 2,5 M€.