La Maison Marah lance sa collection
Artisanat. Avec sa complice Emma Rodriguez, Sarah Gomez lance en novembre, la marque d’objets, Maison Marah, un concept innovant sur la toile.
Proposer sur la toile une nouvelle marque d’objets de la maison dans un esprit minimaliste, en co-création avec des artisans tel est le projet de deux Toulousaines, Sarah Gomez, 37 ans, et Emma Rodriguez, 27 ans. Elles s’apprêtent à dévoiler la première collection de la Maison Marah en novembre.
« Nous nous sommes rencontrées dans l’industrie de la parfumerie et de la cosmétique. Nous avons eu envie de développer un projet qui nous ressemble, autour de valeurs humaines. Lors d’une discussion, nous avons constaté que nous ne prenions plus de plaisir à acheter des objets de la maison par manque de visibilité sur leur traçabilité. Ainsi, est née en avril dernier, l’idée de redonner du sens, de l’histoire à nos objets en créant des partenariats avec des artisans locaux, d’autant qu’avec l’émergence du télétravail, nous passons tous plus de temps chez nous. Notre objectif est d’offrir une expérience différente aux clients, de leur donner la possibilité d’avoir un intérieur qui leur correspond, dans un style moderne et minimaliste », explique la co-fondatrice Sarah Gomez, diplômée d’un master en management à Sup de Co LaRochelle.
« Nous cherchons à sourcer d’autres métiers, notamment des vanniers et des brodeuses »
La marque, qui prend le parti de voguer sur la slow life et qui a sondé ses partenaires sur le réseau social Instagram, regroupe une quinzaine d’artisans, dont des ébénistes, des céramistes, des illustrateurs, des verriers provenant de Biarritz, Bordeaux, Montpellier et Toulouse. Elle entend doubler son réseau d’ici un an en vue de mettre en lumière un large savoir-faire artisanal.
Cultiver la notion d’écoresponsabilité
« Nous cherchons à sourcer d’autres métiers, notamment des vanniers et des brodeuses ». Quid du fonctionnement avec les artisans ? « Nous souhaitons afficher de la transparence dans les prix et la traçabilité des matières. L’important est de rémunérer l’artisan à sa juste valeur, soit 80% du prix qui intègre les heures de co-création, le façonnage, la réalisation, les frais et les charges de son atelier. Les prix sont par ailleurs fixés avec nos partenaires. Cependant, ils ne peuvent vendre leurs oeuvres que sur notre site internet. De plus, nous leur laissons la porte ouverte une fois le contrat d’exclusivité terminé d’un an, et sommes solidaires quand à la réalisation de nouveaux projets ».
La marque qui cultive la notion d’écoresponsabilité, en mettant en avant des artisans locaux et des objets utiles, fonctionnels et durables, adopte aussi le concept de circuit court. « Via notre plateforme, nous ne voulons pas livrer hors des frontières hexagonales. Nous envisageons également de proposer un système de click and collect à Toulouse afin de simplifier la démarche auprès des acheteurs. » En parallèle des 300 articles estampillés Maison Marah et du nom du créateur qui seront proposés en préventes ou en petites séries sur le site internet, le duo envisage de créer du petit mobilier et des cosmétiques en marque propre.
Maison Marah, qui cible notamment des cadres âgés de 35 à 65 ans et des décorateurs d’intérieur, prévoit d’exposer dans des boutiques d’aménagement haut de gamme afin d’accroître sa visibilité et entend, sur le long terme, ouvrir, aux portes de la Ville rose, un show room avec un espace atelier dédié aux artisans partenaires. En attendant, la marque, qui souhaite recruter un alternant d’ici l’hiver, table sur 70 K€ de CA en 2022.