Hommes et chiffres

Laurent Thomasson, nouveau DG de l’IRT Saint-Exupéry, veut multiplier les synergies multisectorielles

Nomination. Jusque-là responsable de la coordination du programme européen Clean Aviation pour Airbus, Laurent Thomasson rejoint l’IRT Saint Exupéry au poste de directeur général. L’ingénieur Télécom apporte sa riche expérience en innovation technologique à cet accélérateur de recherche en sciences, fondé en 2013, où sont actuellement menés 63 projets.

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Laurent Thomasson est le nouveau directeur général de l’IRT Saint Exupéry. (©IRT Saint-Exupéry)

Élu à l’unanimité le 11 septembre 2024 par le conseil d’administration, Laurent Thomasson prendra officiellement ses fonctions de directeur général de l’Institut de Recherche Technologique (IRT) Saint Exupéry le 1er novembre prochain. Il succède à Denis Descheemaeker qui quitte ce poste au terme d’un mandat de cinq ans.

Pérennité assurée

Un quinquennat au cours duquel il se dit fier d’avoir réussi « la transition de notre modèle économique pour assurer la pérennité de l’IRT après 2025 dans le cadre de la nouvelle convention financière étatique, notamment grâce au développement de nos prestations d’essais, et notre capacité à enrichir nos sources de financements publics locaux et européens. » Denis Descheemaeker rejoindra à la même date Airbus Helicopter en tant que directeur de la recherche et de l’innovation.

L’IRT Saint-Exupéry, qui dispose de plusieurs sites (Toulouse, Bordeaux et Sophia Antipolis), est un accélérateur de science, de recherche technologique et de transfert vers les industries de l’aéronautique et du spatial en vue du développement de «  solutions innovantes sûres, robustes, certifiables et durables », précise l’établissement dans un communiqué daté du 16 septembre 2024.

Quatre axes de recherche

Il regroupe ingénieurs, chercheurs, experts et doctorants issus des milieux industriels et académiques autour de projets de recherche et de prestations de R&T adossés à des plateformes technologiques. Quatre axes sont particulièrement visés : les technologies de fabrication avancées, les technologies plus vertes, les méthodes & outils pour le développement des systèmes complexes et les technologies intelligentes.

Ingénieur en systèmes de communication, diplômé de l’ENST Paris (aujourd’hui Télécom Paris), et titulaire d’un master en électronique de l’Université de Limoges, Laurent Thomasson, qui prend la tête de l’IRT, a débuté sa carrière au Centre d’études spatiales de la biosphère à Toulouse, qui exploite les données radar satellitaires pour l’environnement et l’agriculture.

Par la suite, il a occupé différents postes dans le secteur aéronautique et spatial, parmi lesquels celui de responsable de l’innovation et de la R&D pour Airbus Defence & Space où il a également dirigé le département Innovation & Incubation, avant de rejoindre Airbus Commercial pour développer les feuilles de route technologiques. Depuis 2021, il coordonne le programme européen Clean Aviation pour le compte d’Airbus, lequel vise à décarboner l’aviation.

42 M€ de budget

Laurent Thomasson qui assure avoir toujours eu, dans sa carrière, pour objectif « de promouvoir l’innovation, d’amplifier l’impact des recherches académiques et industrielles, et de les intégrer dans des projets concrets à fort potentiel », devrait se glisser sans peine dans ses nouvelles fonctions à la tête de l’IRT Saint-Exupéry. Et de conclure :

Nous continuerons à renforcer les collaborations interdisciplinaires, à explorer les synergies multisectorielles, notamment dans les secteurs du transport et de l’énergie, et à consolider les liens avec le monde académique. Enfin, nous veillerons à faire évoluer le modèle économique de l’IRT pour répondre aux attentes de compétitivité de nos partenaires publics et privés. »

Créé en mars 2013, l’IRT a depuis noué des coopérations durables avec des institutions telles que le Cnes, l’Onera ou la DGA. Il dispose d’un budget annuel de 42 M€ (chiffre 2023) et compte 360 collaborateurs (dont 103 personnels mis à disposition). Il s’appuie sur l’expertise de 126 membres industriels et 30 partenaires académiques. Au sein de la structure, 63 projets de recherche sont actuellement menés : 47 dans le cadre de France 2030 et 16 projets européens.