Ouverture du Flashback café à Toulouse : retour vers le passé
Julien Soudet. Avec ses associés, il a ouvert le 1er septembre 2023 à Toulouse (Haute-Garonne) le Flashback café, un lieu festif hybride. Ou comment faire du neuf avec du vieux.
C’est un véritable saut dans le temps que vous promet le Flashback Café, un concept atypique qui vient d’ouvrir ses portes à Toulouse. Déco vintage, programmation éclectique, l’endroit, qui mêle café, restaurant, espace de coworking et bar festif, occupe 650 m2 au sein de l’ancienne maison éclusière Saint-Pierre, au 5 allée de la Brienne, propriété des Voies Navigables de France (VNF).
Un bond en arrière dans les années 50 à 90
À son initiative, Julien Soudet qui cumule 20 ans d’expérience dans la restauration aux quatre coins du monde et qui gère désormais son troisième établissement, Jean-François Renac, directeur général de Miharu, gestionnaire de lieux d’événementiels, et Julien du Tremblay, avec qui il s’est associé pour ouvrir, le même jour, un Flashback Café marseillais. S’ajoute au trio Rémy Sanchez, ancien membre du groupe Zebda, amoureux des années 90, directeur artistique du projet toulousain.
« À Toulouse, il n’existe pas d’endroit comme ça, qui concentre à la fois un restaurant, un café, des espaces privatisables, des salles de concert et du coworking, détaille Julien Soudet. Qui plus est dans un univers totalement décalé ».
200 K€ d’investissements et huit mois de rénovation ont été nécessaires pour que ce lieu hybride voit le jour. Quelques semaines après l’ouverture, le succès est au rendez-vous. « Nous avons déjà des demandes de privatisation qui émanent de grands groupes pour des séminaires, des galas, etc., ou encore d’artistes pour le tournage de clip. En parallèle, nous affichons une programmation quotidienne d’événements : soirées jeux sociétés, quizz, blind test, stand up. » À cela s’ajoute la diffusion de matchs animée par des commentateurs. Cinq écrans géants ont été installés avec un son digne de grandes salles de concert, pour vivre l’évènement au plus près des équipes.
Nous ne pouvions effectivement pas passer à côté de la coupe du monde de rugby ! »
Cuisine façon « grand-mère »
Côté restauration, la salle a été meublée avec du mobilier typique de l’époque récupéré dans un café de l’Aubrac datant de l’après-guerre, et décorée avec des objets et de la vaisselle dénichés dans des brocantes ou sur la toile. « Des personnes nous donnent des choses dont ils ne savent plus quoi faire mais qui ont de la valeur à nos yeux », s’amuse Julien Soudet.
En cuisine, Julie Pandore, qui a fait ses classes auprès du triple chef étoilé Georges Blanc (dans sa brasserie gastronomique), donne le ton avec des plats façon « grand-mère » et des tapas. Pour servir les 140 couverts auxquels s’ajoutent les 50 places du patio, quelques mètres plus loin, cinq personnes ont été recrutées sur un effectif total de 16 salariés. « Le restaurant devrait représenter 50 % de notre activité », précise Julien Soudet.
Un espace de coworking a également ouvert. « Cela permet de travailler dans un lieu décontracté et de rencontrer d’autres travailleurs indépendants, entrepreneurs, étudiants etc. L’objectif est de mixer des publics différents. Nous projetons d’accueillir 300 personnes par jour dans notre établissement et de pérenniser l’ensemble de l’activité », conclut Julien Soudet. Des affiches de films ou de séries culte aux vinyles, des jaquettes de CD aux cassettes audio et VHS, des premiers téléphones portables au Minitel, des tam-tam aux boules à facettes, la machine à voyager dans le temps est prête à décoller.