Hommes et chiffres

PimpUp, les paniers anti-gaspillage

Anaïs Lacombe et Manon Pagnucco. Le duo a créé PimpUp, des paniers anti-gaspillage qui séduisent de plus en plus. Objectif : valoriser produits et producteurs.

Lecture 4 min
Fondatrices de PimpUp
Anaïs Lacombe et Manon Pagnucco, fondatrices de PimpUp (Crédit : JL)

De plus en plus d’initiatives fleurissent pour lutter contre le gaspillage et promouvoir le circuit court. Anaïs Lacombe et Manon Pagnucco, deux amies des bancs de l’école d’ingénieur EPF de Montpellier se sont retrouvées sur de nombreux points dont l’envie de lancer un projet porteur de sens, mené en parallèle de leurs études.

« Nous nous sommes suivies lors d’une expérience aux USA, avons choisi la même spécialisation, avons été colocataires et avions toutes les deux l’envie de créer quelque chose. Les planètes se sont alignées. Nous souhaitions concilier la notion de conscience écoresponsable et l’intérêt pour le plus grand nombre », explique Manon Pagnucco.

PimpUp, une solution anti-gaspillage destinée à aider les producteurs et les transformateurs à valoriser les produits refusés par les circuits de distribution classiques, voit ainsi le jour en 2020, en premier lieu à Montpellier avant d’arriver à Toulouse fin 2022.

Sans rien connaître des codes de l’entrepreneuriat, la jeune pousse génère pourtant rapidement des bénéfices ce qui lui permet de recruter et d’intégrer l’incubateur Bic de Montpellier. S’ensuivent prêts d’honneur et subventions de Bpifrance en vue de développer une offre d’abonnement de paniers anti-gaspillage livrés chaque semaine en point relais. Une idée pleine de bon sens, récompensée par la 8e édition du Prix Pépite - tremplin pour l’entrepreneuriat étudiant 2021 et lors de l’Enactus Festival, la même année. Deux ans après la création, les indicateurs sont au vert. 2022 a été pour le duo une année pivot.


>LIRE AUSSI : La Bonici Box, le récipient à pizza réutilisable


« Nous avons modifié notre modèle d’abonnement. Aujourd’hui, nous comptons plus de 1100 abonnés actifs à Montpellier et 150 à Toulouse. Nous proposons trois types de paniers, fruits, légumes ou mix. Nous avons livré de l’ordre de 10 000 paniers en 2022 et avons valorisé près de 75 tonnes de fruits et légumes depuis le début de l’aventure », précise Manon Pagnucco. L’équipe, qui est passée de trois à 10 collaborateurs à temps plein, vient d’intégrer le nouveau programme de l’incubateur Station F pour 15 mois en vue de renforcer sa culture d’entreprise et lever des fonds. En attendant de franchir cette étape, le duo ne manque pas de projets.

Projet d’agrandissement

Il veut étendre sa présence sur les deux métropoles pour toucher des clients ruraux et exporter son modèle dans trois grandes villes françaises avant l’hiver prochain. Objectif : près de 400 tonnes de denrées revalorisées. « L’idée est que notre équipe puisse travailler à distance et disposer d’un prestataire par ville pour la préparation des commandes. Nous collaborons déjà avec la Croix-Rouge Insertion à Montpellier et l’entreprise d’insertion Nouvelle Attitude à Toulouse. Nous intervenons en amont pour la recherche de producteurs ».

PimpUp compte pour l’heure une centaine de producteurs – dont 40 % sont issus des MIN et le reste de groupements de maraîchers comme ImagoBio à Perpignan. « Notre cahier des charges est volontairement inclusif sur le type d’agriculture : bio, raisonnée, HVE et conventionnelle. Par-dessus tout, nous avons à coeur de rémunérer au prix juste les producteurs partenaires. » Autre axe de développement prévu pour mars : élargir le panel de produits (lait, huile, pâtes, etc.) avec pour objectif d’atteindre 500 références en 2024.