Toulouse School of Management : son directeur Julien Grobert veut rivaliser avec les grandes écoles privées
Formation. Le ministre de l’Éducation nationale vient de nommer Julien Grobert à la tête de TSM, l’école de management de Toulouse qui accueille chaque année 3 000 étudiants et compte une centaine d’enseignants. Docteur en sciences de gestion, le bientôt quadragénaire ambitionne de maintenir le haut niveau d’excellence de ses formations en gestion et management mais aussi d’intensifier les partenariats internationaux en Europe et en Asie.

Toulouse School of Management (TSM) a un nouveau directeur en la personne de Julien Grobert. Maître de conférences en marketing et chargé de mission relations entreprises au sein de TSM, il succède à Hervé Penan, qui achève ainsi deux mandats à la tête de l’école de management publique.
Intégrée à l’université du Capitole, TSM est l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Toulouse. Pour mémoire, les IAE ont été créés par le ministère de l’Éducation nationale en 1955 sur le modèle des business schools américaines. Ils ont pour mission de développer la recherche et la formation supérieure en gestion et en management au sein des universités françaises. Pour gagner en visibilité, en 2014, les IAE ont été rebaptisés écoles universitaires de management. Celle de la Ville rose a depuis pris le nom de Toulouse School of Management.
Un expert du marketing sensoriel
Âgé de 39 ans, Julien Grobert, qui prend la direction de TSM, est titulaire d’un doctorat en sciences de gestion obtenu à l’université de Grenoble en 2014 dans le cadre d’un contrat CIFRE avec le groupe Crédit Agricole, où il a réalisé un travail doctoral portant sur le marketing sensoriel dans l’univers des services. Il est ainsi l’auteur d’une thèse intitulée : « L’effet de la congruence avec l’image d’une entreprise de deux facteurs atmosphériques (parfum et musique), sur la satisfaction et les réponses comportementales des individus : application au secteur bancaire ».
Le nouveau dirigeant connaît bien l’univers des IAE pour avoir obtenu deux masters au sein de l’IAE de Lyon puis de l’IAE de Grenoble. Après avoir été vacataire pour ce dernier puis assistant de recherche à Grenoble École de Management, en 2014 Julien Grobert a rejoint TSM en qualité d’enseignant associé puis de maitre de conférence en marketing. Il est également responsable du master 1 Marketing en alternance et formation continue et du master 2 Marketing-Distribution & Business.
Auteur de plusieurs publications dans des revues telles que le Journal of Retailing and Consumer Services, Décisions Marketing et Creativity and Innovation Management, Julien Robert concentre ses recherches sur le marketing sensoriel, la communication de marque et le comportement du consommateur mais aussi le marketing digital et le marketing de produits et services innovants.
Maintenir l’excellence de TSM
Dans un communiqué daté du 1er juillet 2025, celui qui vient d’être nommé par le ministère de l’Éducation nationale, affirme son ambition « d’hisser Toulouse School of Management à un niveau d’excellence académique et scientifique toujours plus élevé ». Une stratégie qui passe par le maintien d’une production scientifique de haut niveau telle que celle issue du laboratoire TSM-R, une unité mixte de recherche du CNRS et de l’université Toulouse Capitole, une des rares spécifiquement dédiée au champ des sciences de gestion.
Le nouveau directeur plaide également pour « le renforcement des liens avec le tissu socio-économique national », « la professionnalisation des formations », mais également l’internationalisation avec la multiplication des accords internationaux, notamment en Europe et en Asie. Et d’ajouter :
Mon projet inclut la sanctuarisation des moyens dédiés à la recherche, le renouvellement de l’offre de formation et la diversification des financements, ainsi qu’un accompagnement accru des étudiants et des associations. Je souhaite qu’en 2030, TSM soit une institution publique d’excellence, ancrée aux niveaux régional, national et international, reconnue pour la qualité de sa recherche et de ses formations. »
Coûts réduits et fort taux d’insertion
Les écoles universitaires de management proposent des formations à destination des étudiants, des cadres dirigeants et des managers. Elles délivrent des licences, masters et doctorats, mais également des MBA et des diplômes universitaires dans tous les domaines de la gestion et du management : management général, finance, comptabilité, marketing, communication, vente, ressources humaines, achats, logistique, international, management public…
Largement ouvertes sur l’international et le monde professionnel, les 38 IAE que comptent l’Hexagone n’ont aujourd’hui plus grand-chose à envier aux grandes écoles de commerce alors qu’ils affichent des frais d’inscription souvent bien moindres (359 € pour le master 2 Finance à TSM par exemple).
Elles revendiquent également un excellent taux d’insertion : 90 % des étudiants sont en emploi six mois après l’obtention de leur diplôme, et ce taux est plus élevé encore pour certaines formations à l’image du master en Finance de TSM dont 94 % des diplômés trouvent un travail six mois après la fin de leurs études.
Accrédité EQUIS, label européen attribué aux écoles de commerce et de management qui répondent à des critères de qualité bien définis, l’école toulousaine prépare, pour sa part, à une vingtaine de diplômes de la licence au doctorat et a noué des liens avec une centaines d’universités partenaires à travers le monde. Elle accueille ainsi 3 000 étudiants chaque année et compte une centaine d’enseignants auxquels s’ajoutent 430 intervenants professionnels.
Depuis juin 2024, son master Finance figure dans le prestigieux classement des Masters in finance pre-experience du Financial Times. En 2025, au niveau international, il est classé 42e sur 65 et au niveau national, il se classe à la 11e place, et premier master Finance du secteur public. Cette année également, l’école publique de management toulousaine compte plusieurs de ses masters dans le classement Eduniversal au niveau national, entre les 4e et 10e positions suivant les spécialités.