Hommes et chiffres

Réorganisation, partenariats...

Entretien. Sébastien Massip, directeur du CH de Montauban, fait le point sur les différents enjeux

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(Crédit : Centre Hospitalier de Montauban).

Quels sont les grands axes de ce projet ?

Parmi les axes forts, il y a le projet médical qui renvoie à toutes les nouvelles activités de soins, l’organisation de la prise en charge des patients, les modalités de travail des professionnels qui vont être mises au service des patients du territoire du Tarn-et-Garonne. Il y a un projet relatif à l’ensemble des démarches qualité et de gestion des risques qui vont venir en appui du projet médical et de ses nouvelles organisations. Il y a bien sûr le développement de l’outil numérique pour faciliter et sécuriser les pratiques des professionnels, mais aussi un certain nombre d’autres projets, particulièrement importants : un projet social pour le personnel médical et pour le personnel non médical, cela pour leur permettre de mieux concilier vie professionnelle et vie privée.

Le site de l’hôpital de Montauban a une architecture difficile. Ce projet d’établissement envisage-t-il aussi des avancées sur ce terrain-là ?

Ce projet d’établissement va se traduire par des réorganisations importantes sur le plan patrimonial avec l’élaboration d’un schéma directeur immobilier qui verra son aboutissement par la création d’un nouvel hôpital en 2030 sur la zone d’Alba-sud. Mais d’ici là, beaucoup d’opérations de réorganisations, de travaux d’entretien, d’extensions, seront menées pour moderniser autant que faire se peut, l’hôpital, et particulièrement le site principal de la rue Léon Cladel. Nous allons par exemple essayer de développer encore plus la médecine ambulatoire grâce aux hôpitaux de jour. Nous allons accompagner le développement de la chirurgie ambulatoire qui est déjà réel, poussée par la chirurgie orthopédique et la chirurgie viscérale. Mais nous souhaitons aller plus loin. Nous voulons aussi créer une filière de gériatrie à l’échelle du territoire qui serait bien sûr portée par l’équipe médicale et soignante de gériatrie et de soins de suite de réadaptation de l’hôpital, très reconnue. Nous avons la volonté de nous projeter à l’échelle du territoire puisque l’hôpital de Montauban est l’établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) du Tarn-et-Garonne.

L’hôpital de Montauban doit aussi nouer des partenariats pour assumer toutes ses missions. Avec qui ?

En ce sens, le projet d’établissement est fondamental. C’est effectivement un outil qui va permettre d’établir des conventions avec d’autres acteurs de santé du territoire. Je pense que l’hôpital de Montauban a tout intérêt à nouer des partenariats avec le secteur médico-social. Je parlais de la gériatrie. On pourrait parler de la psychiatrie. Il y a donc des partenariats à développer avec des établissements publics au sein du GHT, mais aussi hors GHT. Je pense à l’hôpital de Cahors avec lequel on établit un partenariat pour la biologie et sur un certain nombre d’autres activités de court séjour en médecine et chirurgie. On a bien sûr des relations fortes avec le CHU de Toulouse puisque venant moi-même du CHU de Toulouse, j’ai gardé des contacts avec des responsables de filières universitaires, qui vont nous permettre de recruter les jeunes médecins dont l’hôpital de Montauban a besoin aujourd’hui.