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La baisse des demandes de médiation du crédit s’est confirmée en 2021

Financement. Selon une enquête de la Banque de France, en 2021, la baisse des demandes de médiation du crédit s’est confirmée, après avoir atteint un niveau exceptionnellement élevé au plus fort de la crise sanitaire.

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En 2021, le nombre de demandes de médiation, qui émanent en très grande majorité (83,3%) de TPE (moins de 11 salariés), s’établit à 3 937 et demeure près de quatre fois plus élevé qu’en 2019, juste avant la crise. Des évolutions sont observées dans la répartition sectorielle des demandes entre le premier trimestre 2020 et le quatrième trimestre 2021. Sur cette période, la part de l’hébergement-restauration et plus largement celle de l’ensemble des services sont en diminution, passant respectivement 21% à 10% et de 61% à 44%. Parallèlement, alors que la part du commerce reste assez stable, celles du bâtiment et de l’industrie, tout en demeurant minoritaires font plus que doubler. La médiation du crédit a également traité des problématiques d’assurance-crédit. Celles-ci ont toutefois été à l’origine d’un nombre très limité de dossiers de médiation en 2021, une quarantaine, en réduction des trois quarts par rapport à 2020.

Près de la moitié ont abouti favorablement grâce au recours total ou partiel au dispositif d’assurance public CAP (Complément d’assurance-crédit public). Au total, l’ensemble des interventions des médiateurs en 2021, pour l’accès au crédit bancaire ou à l’assurance-crédit, ont permis de conforter 1 694 entreprises et de préserver 21 206 emplois dans les territoire. Partie prenante du plan d’action sur l’accompagnement des entreprises en sortie de crise, lancé en juin 2021, la médiation du crédit demeure très mobilisée pour apporter, aux côtés des partenaires publics et privés impliqués, des solutions aux entreprises qui ont pu être affaiblies par le recul d’activité et les restrictions sanitaires et qui se trouvent confrontées à un risque accru de fragilités financières.

Des solutions adaptées

Face à d’éventuelles difficultés que certaines entreprises pourraient connaître pour honorer leurs échéances de remboursement des PGE en 2022, un accord de place signé le 19 janvier 2022 va permettre, avec l’intervention de la médiation du crédit, une restructuration des petits PGE (moins de 50 000 €), complétant ainsi les outils d’aides disponibles dans le cadre du plan d’action pour l’accompagnement des entreprises en sortie de crise. Pour les PGE de plus de 50 000 €, les conseillers départementaux à la sortie de crise pourront proposer les solutions adaptées et, le cas échéant, orienter vers ce dispositif en raison d’une situation qui le justifie spécialement.

« La médiation du crédit de la Banque de France a accompagné les entreprises depuis le début de la crise. Plus de 95 % des entreprises pourront rembourser leurs PGE mais je me félicite de la signature de l’accord de place du 19 janvier 2022, indique François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Cet accord va permettre l’intervention de la médiation du crédit pour que les petites entreprises viables, mais qui auraient besoin d’un délai de remboursement supplémentaire, puissent bénéficier de la possibilité de cet étalement de leurs échéances pour les PGE de moins de 50 000 € ».