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Le plein d’idées de sorties dans la Ville rose, ce week-end du 29 et 30 mars

Culture. Pour ce denier week-end du mois de mars, de nombreux évènements sont programmés à Toulouse et ses alentours. Opéra, cinéma, concert, exposition... voici une sélection des activités à faire en famille, entre amis ou en solo ces samedi 29 et dimanche 30 mars 2025.

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Les sobres décors de Norma sont signés d’Abel Orain et d’Hernán Peñuela. (© Mirco Magliocca)

Norma fait son retour au Capitole

Femme de théâtre et tragédienne, Anne Delbée monte Norma, le chef d’œuvre de Vicenzo Bellini, au Théâtre du Capitole. Sommet du bel canto, avec le célébrissime air Casta Diva, l’opéra est programmé jusqu’au 4 avril. L’œuvre est « une tragédie de l’amour et de la mort » explique la metteuse en scène puisqu’après avoir eu deux enfants de sa relation secrète avec la prêtresse gauloise Norma, le proconsul romain Pollione tombe amoureux de la servante de cette dernière, Adalgisa. Sur fond de lutte politique entre Gaulois et Romains, un drame passionnel se joue alors entre deux êtres de feu et de sang.

Karine Deshayes dans le rôle d’Adalgisa. (© Mirco Magliocca)

Particulièrement technique et exigeant, le rôle de Norma, ce personnage hors norme à la fois « prêtresse et pécheresse, amie et rivale amoureuse, mère aux pensées infanticides et martyre », sera interprété alternativement par la sublime Karine Deshayes et Claudia Pavone qui fut à Toulouse en 2023 une Traviata remarquée. Elles donneront la réplique Chiara Amarù et Eugénie Joneau, deux magnifiques Adalgisa. Pollione, lui, aura les traits successivement de Luciano Ganci et de Mikheil Sheshaberidze.

Après la défection d’Hervé Niquet, c’est le chef espagnol José Miguel Pérez-Sierra qui fera ses débuts à la direction de l’Orchestre du Capitole. Fortement sollicité dans l’œuvre de Bellini, le Choeur de l’Opéra national du Capitole sera, lui, dirigé par Gabriel Bourgoin.

Norma au Théâtre du Capitole, le samedi 29 mars à 20 heures et le dimanche 30 à 15 heures. Pour plus d’information et réserver vos billets, cliquez ici.

Prêts pour une soirée chez les Souchon ?

La ballade de Jim, La vie ne vaut rien, C’est déjà ça, Et si en plus y’a personne, Foule sentimental… Depuis plus de 50 ans, Alain Souchon enchaîne les tubes et les tournées. Ce samedi 29 et dimanche 30 mars, il sera sur la scène de la Halle aux Grains de Toulouse pour deux concerts exceptionnels dans le cadre de la programmation hors les murs d’Odyssud.

Il partagera la scène non pas avec son acolyte de toujours Laurent Voulzy, mais avec ses deux fils Pierre et Charles, ce dernier plus connu sous son nom d’artiste Ours. Ce tour de chant intervient cinq ans après la sortie de l’album Âme fifties, qui avait déjà été le fruit d’une étroite collaboration du trio.

Pour la petite histoire, cette tournée en famille aurait été prescrite à Alain Souchon par son médecin en guise de stimulant. On ne sait qui, de l’admirateur ou du praticien, a finalement signé l’ordonnance, mais cette prescription est une vraie aubaine pour les fans de la première heure comme pour les nouvelles générations.

Et quelle aubaine ! Le temps d’une soirée intimiste, le public est invité à se replonger dans la discographie prolifique d’un des chanteurs français les plus populaires, et aussi le plus écouté avec plus de 10 millions d’albums vendus, entre titres incontournables, perles rares et quelques surprises. À ne surtout pas manquer !

Alain, Pierre et Charles Souchon à la Halle aux Grains, 1 place Dupuy à Toulouse, les samedi 29 et dimanche 30 mars 2025, à 20 heures. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

Terra Botanica, l’art fleurit à l’ICT

Sylvie Peynau expose à l’ICT 31, rue de la Fonderie et à la galerie OAK, 2, place Montoulieu à Toulouse. (©ICT)

L’Institut catholique (ICT), organisme de formation bien connu à Toulouse, accueille jusqu’au 11 avril une exposition de la peintre Sylvie Peynau. Terra Botanica, c’est son nom, est proposée en collaboration avec la galerie OAK, nouveau repère des collectionneurs d’art et de design à Toulouse créé par le designer Antoine Vignault et l’antiquaire Emmanuelle Vidal. Les œuvres de Sylvie Peynau sont visibles au sein de l’espace muséographique Georges Baccrabère de l’ICT, 31, rue de la Fonderie à Toulouse, et sur les murs de la galerie 2, place Montoulieu.

Le travail plastique de l’artiste bordelaise de 61 ans est profondément influencé par son enfance passée dans un village de Gironde proche de l’océan. Sa peinture capture l’essence de la nature qui l’entoure, oscillant entre figuration et abstraction pour révéler la vitalité et la poésie de son environnement. La thématique des jardins occupe d’ailleurs une place centrale dans son travail, servant de métaphore et de terrain d’exploration pour ses observations. Tantôt intime, tantôt monumentale, sa peinture est une expression libre et intuitive, nourrie par ses voyages, notamment en Afrique.

L’espace muséographique Georges Baccrabère, situé sur le campus de l’Institut catholique, est un site de mémoire qui présente des vestiges de l’antiquité toulousaine, notamment un rempart gallo-romain classé monument historique. Il porte également la mémoire du couvent des Clarisses (du XIVe au XVIIIe siècles), puis de la fonderie de canons datant de la Révolution qui se trouvaient à cet emplacement.

Terra Botanica, exposition à l’ICT 31, rue de la Fonderie à Toulouse, du mercredi au samedi de 15 heures à 19 heures et à la galerie OAK, 2, place Montoulieu, du mercredi au samedi de 14 heures à 19 heures. Pour plus d’information, cliquez ici.

Clap de fin pour Cinélatino

Cinélatino, c’est LE rendez-vous des amoureux du 7e art avec des films en compétition, des avant-premières, des concerts, des actions éducatives… et surtout une plongée dans la culture latino-américaine. Le festival toulousain revient cette année jusqu’à ce dimanche 30 mars pour une 37e édition haute en couleur avec pas moins de 130 films !

Des œuvres cinématographiques sélectionnées car elles viennent contrarier les discours dominants et optent pour des récits intimes qui s’inscrivent dans le réel. Une prise de position forte revendiquée par les organisateurs et qui trouve en ce début d’année 2025 un écho tout particulier.

« Face à l’omniprésence médiatique du “Voisin du Nord", il nous semble plus que jamais indispensable que la défense des cinémas latino-américains soit un outil de connaissance fine des réalités culturelles, sociales, politiques et économiques des pays d’Amérique latine. Que ce soit en termes de biodiversité, de résistances populaires, de luttes féministes et écologiques ou de création artistique, chacun des pays du détroit de Magellan au désert du Sonora a toujours beaucoup à nous enseigner », écrit ainsi dans son édito Marion Gautreau, la présidente de l’Arcalt, l’association à l’origine du festival.

Parmi les films programmés dans la Ville rose et son agglomération ce samedi 29 mars, celui du réalisateur et scénariste belgo-guatémaltèque César Diaz : Mexico 86, au Pathé Wilson à 15 h 15. L’intrigue suit le combat de Maria, une militante révolutionnaire guatémaltèque exilée à Mexico campée par l’actrice césarisée Bérénice Bejo. Alors que son fils de 11 ans vient vivre avec elle, la jeune femme devra faire un choix cornélien entre son rôle de mère ou d’activiste.

L’autre coup de cœur de la rédaction, c’est Manas, le premier long-métrage de fiction de la documentariste brésilienne Marianna Brennand. Projeté ce dimanche 30 mars, à 13 h 50 à l’American Cosmograph, le film montre les rêves d’émancipation de Marcielle, une jeune fille de 13 ans vivant sur l’île de Marajó, au cœur de la forêt amazonienne avec ses parents, ses frères et sa petite sœur. Mais, sur les barges le long de la rivière, ses illusions et sa soif de liberté commencent à s’effondrer, révélant un monde d’exploitation et d’abus qui gangrènent sa communauté.

Temps fort de ses dix jours de festival la cérémonie de remise des prix se déroulera ce samedi 29 mars à 18 h 30 au Pathé Wilson. Onze longs-métrages de fiction, six documentaires et 16 courts-métrages sont en compétition pour remporter un des sept prix remis lors de cette soirée.

Festival Cinélatino, jusqu’au 30 mars 2025, à Toulouse et en région. Pour plus d’informations et réserver vos billets, cliquez-ici.