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Les quatre idées sorties à ne pas louper ce week-end à Toulouse

Culture. Sorties culturelles, patrimoniales, gourmandes... Voici les coups de cœur de la rédaction pour vous aider à profiter au mieux de ce samedi 22 et dimanche 23 février 2025, week-end de vacances scolaires d’hiver.

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À travers 100 œuvres de l’artiste, l’exposition « M.C. ESCHER » invite petits et grands, amateurs d’arts, de sciences, de nature ou encore d’architecture à partir à la découverte du travail unique de cet artiste visionnaire du XXe siècle. (©M.C. Escher - visuels expo Bazacle)

M.C. Escher, le maître de l’illusion au Bazacle

Avec déjà plus de 30 000 visiteurs, c’est sans conteste l’exposition phare du moment à Toulouse. Jusqu’au 30 mars, les Espaces EDF Bazacle proposent pour la première fois en France une grande rétrospective consacrée à l’artiste graphique hollandais M.C. Escher. À la fois dessinateur, illustrateur de livres, créateur de tapisseries, l’homme est surtout connu pour ses célèbres gravures sur bois, lithographies et manières noires inspirées des mathématiques.

(©M.C. Escher - visuels expo Bazacle)

Énigmatiques, ces œuvres représentent des constructions impossibles, des explorations de l’infini et des combinaisons de motifs qui se transforment graduellement en des formes totalement différentes. Maître incontestable de l’illusion, M.C. Escher a complètement redéfini les règles du dessin en perspective en tordant la réalité. Un univers aussi fou que fascinant à l’image de sa Maison aux escaliers, l’une de ses plus célèbres lithographies. Dans cette habitation qui donne le vertige, l’artiste y fait cohabiter trois espaces différents qui ne répondent pas aux mêmes lois de la gravité… Renversant !

À Toulouse, à travers une exposition de plus de 100 œuvres, accompagnée d’éclairages didactiques, de vidéos et d’installations immersives, c’est tout le parcours d’Escher qui est présenté, de ses débuts à ses voyages en Italie en passant par les différentes techniques artistiques qui ont fait de lui un artiste unique.

Réalisée sous le commissariat de Federico Giudiceandrea, l’un des plus grands experts mondiaux de l’artiste, l’exposition propose aussi des expériences scientifiques ainsi que des espaces interactifs et des ressources pédagogiques. Objectif de ces installations ? Aider les enfants comme les adultes à comprendre les perspectives impossibles et les mondes apparemment inconciliables qu’Escher a combinés pour créer son univers artistique singulier.

L’exposition M.C. Escher aux Espaces EDF Bazacle, 11 quai Saint-Pierre, à Toulouse. Les vendredis de 10 heures à 21 h 30, les samedis de 9 heures à 21 h 30 et les dimanches de 9 heures à 20 h 30. Dernière entrée 1 heure avant la fermeture. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

Jules César version opéra

Cinquième opéra du compositeur saxon Georg Friedrich Haendel, Jules César traverse les siècles. S’inspirant d’un épisode réel de la vie du plus célèbre général romain et de Cléopâtre, reine d’Égypte, cette œuvre lyrique est jouée depuis 1724 sur les plus grandes scènes du monde.

Jules César, un opéra de Georg Friedrich Haendel, dirigé par Christophe Rousset et mis en scène par Damiano Michieletto. (©Vincent Pontet)

Jusqu’au 2 mars, l’Opéra national du Capitole de Toulouse en propose une interprétation d’une sombre beauté sous la direction musicale de Christophe Rousset et de Damiano Michieletto pour la mise en scène. Un spectacle total de 3 h 30, avec entracte.

L’opéra débute à Alexandrie, 48 av. J.-C. Jules César vient de vaincre Pompée mais il doit faire face au souverain égyptien Ptolémée, lui-même en conflit de pouvoir avec sa sœur Cléopâtre. Sur scène, les airs se succèdent avec une inépuisable invention mélodique et une intensité dramatique. Les nombreux rebondissements font balancer l’action entre épisodes burlesques et scènes pathétiques pour finalement aboutir à un dénouement heureux. Parce que oui, cette partition instrumentale, parmi les plus virtuoses et justes d’Haendel, est avant tout une histoire d’amour. Un amour puissant, supérieur aux intérêts personnels et autres calculs politiques.

Jules César, au Théâtre du Capitole jusqu’au dimanche 2 mars. Ce week-end, deux représentations : vendredi 21 février, de 19 heures à 22 h 30 et dimanche 23, de 15 heures à 18 heures. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

La violette dans tous ces états

Dans sa chanson Toulouse, véritable déclaration d’amour à sa ville natale, Claude Nougaro fait référence au canal du Midi, à la brique rouge des Minimes, à l’église Saint-Sernin… et aussi aux violettes !

(©Lydie Lecarpentier)

Et oui, au même titre qu’Airbus ou que le Stade Toulousain, la violette est devenue un emblème qui fait rayonner la Ville rose bien au-delà de ses frontières. Ce week-end, celle que l’on appelait jadis « Herbe de la Trinité » est à l’honneur place du capitole. Au programme de cette fête de la violette : marché aux fleurs, conseils culture, vente de produits dérivés comestibles, cosmétiques ou décoratifs, ateliers rempotage et entretien de la plante, expositions…

Deux spectacles sont également prévus toutes les 30 minutes, de 11 heures à 17 heures. Proposé par la Compagnie Les Voltigeurs et porté par trois comédiens-chanteurs-musiciens, le premier revisite l’histoire du soldat qui ramena la violette de Parme à Toulouse. Autre style, autre ambiance avec le groupe traditionnel d’expression folklorique Le Poutou de Toulouse qui interprétera les danses populaires du Lauragais et de la Gascogne de l’époque 1870 à 1900.

La Fête de la violette, samedi 22 et dimanche 23 février, de 10 heures à 18 heures sur la place du Capitole. Entrée libre. Pour plus d’informations, cliquez-ici.

Dori, une amie qui vous veut du bien

En partenariat avec la Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l’itinérance implantée à Balma, le théâtre Sorano programme ce samedi 22 février Dori, une pièce intimiste à voir en famille sous une yourte chauffée installée au Jardin des Plantes.

Un seul en scène imaginé et porté par la très talentueuse Mélanie Pauli. Initiée au cirque traditionnel en Suisse depuis ses cinq ans, la jeune femme a vadrouillé de Montpellier à Genève, Kiev et Madrid, pour atterrir à Toulouse avant de terminer sa formation au Lido entre 2015 et 2018.

Dans cette création pour un public intergénérationnel à partir de cinq ans, Dori invite les spectateurs à célébrer son âge avancé. Durant les préparatifs, celle-ci se remémore ses anniversaires depuis ses huit ans, jour de traumatisme, et nous confie son parcours de vie. C’est avec une grande délicatesse que l’artiste circassienne libère la parole et aborde un sujet sensible : le consentement. Sans jamais tomber dans le pathos, le spectacle est au contraire une ode à la vie où le public est invité à participer, rire et même chanter !

Et, l’air de rien, de clown en contorsions, on s’attache à Dori qui parle avec humour de sa fragilité et entraîne une réflexion collective sur l’approche de l’autre. À ne surtout pas manquer.

Dori, au Jardin des Plantes de Toulouse, sur les allées Jules Guesde. Deux représentations ce samedi 22 février, à 10 heures et 16 heures. Durée : 1 heure + temps d’échange. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.