Nos coups de cœur sorties à Toulouse pour ce dernier week-end du mois d’août
Culture. Voilà, c’est fini ! Ce vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 août marquent la fin des vacances scolaires et plus largement de l’été. Avant de reprendre le chemin du travail, et de l’école pour les plus jeunes, la rédaction vous propose de prolonger les bienfaits de ces quelques jours (voire quelques semaines pour les plus chanceux) de repos avec quatre bons plans pour sortir dans la Ville rose et ses environs.
La Halle de la Machine passe en mode festival
Halle Night Long, le festival musical estival de la Halle de la Machine revient pour une 7e édition, toujours dans le quartier de Montaudran. Là où chaque jour prennent vie Astérion le minotaure ou encore l’araignée, ces géants mécaniques de renommée mondiale.
Tous les vendredis et samedis soirs depuis début juillet et jusqu’à la fin de l’été, le parvis de la Halle se transforme en salle de spectacle en plein air de 19 heures à 22 heures. Au programme, des concerts gratuits et pour les plus gourmands guinguette et brochettes. Rock, soul, électro, pop, funk, hip-pop, musique des Balkans, post-punk et fanfare… comme chaque année il y en a pour tous les goûts musicaux.
Ce vendredi 29 août, c’est le groupe nantais Backyard Country Family Band qui prend possession des lieux pour un voyage sonore et visuel qui entraînera le public dans la chaleur joyeuse des tripots de Louisiane, sur les berges fantomatiques du Mississippi, au milieu des herbes bleues du Kentucky, et même, derrière les barreaux d’El Paso. Une petite batterie, une contrebasse, un banjo et deux guitares acoustiques en guise de locomotive, le BCFB revisite les classiques américains du blues, de la country et du folk pour notre plus grand plaisir !
Le samedi 30 août, c’est l’orchestre toulousain Le Grand Silence qui a l’honneur de clôturer le festival. Composé d’une dizaine de musiciens, l’ensemble puise son inspiration dans l’imaginaire de l’Amérique du Nord du XIXe siècle. Leurs compositions fusionnent la liberté du jazz et de l’improvisation, la richesse narrative de la musique orchestrale moderne (inspirée de Morricone et Prokofiev), et la dimension festive et collective des musiques populaires. Entre effets de feux, jeux de lumière, praticables à plusieurs niveaux.... le show proposé par cet orchestre pas comme les autres se veut aussi visuel que sonore. À ne surtout pas manquer !
Festival Halle Night Long, sur le parvis de la Halle de la Machine à Montaudran. Concerts gratuits, de 19 heures à 22 heures. Pour découvrir l’ensemble de la programmation, cliquez-ici.
Les Abattoirs accueillent Mickalene Thomas
Jusqu’au 9 novembre prochain, le musée des Abattoirs situé dans le quartier de Saint-Cyprien à Toulouse accueille la première exposition d’envergure consacrée à l’œuvre de l’artiste américaine Mickalene Thomas. Baptisée « All about love » (littéralement « Tout sur l’amour »), l’exposition présente plus de deux décennies de la carrière de Mickalene Thomas à travers la présentation d’œuvres vibrantes célébrant l’amour et la puissance des femmes noires.
Composée de peintures, de collages, de photographies, de vidéos ou encore d’installations, elle permet d’explorer les convictions de l’artiste grâce à son travail, qui met résolument en avant le pouvoir, l’amour et la féminité noirs, en réinterprétant des œuvres canoniques de l’histoire de l’art ou de la culture populaire.
Ses portraits opulents, pratiquement tous inspirés par son cercle familial, amical ou amoureux, sont décorés de motifs colorés et de strass. Ils offrent une vision de la beauté et du désir, par le prisme du féminisme noir et de la sensualité. Mickalene Thomas a aussi pour habitude de reproduire des intérieurs domestiques, convaincue que les lieux que nous fréquentons façonnent nos identités. La toute première œuvre de l’installation est donc la reproduction du salon de sa grand-mère.
Les autres œuvres marquent aussi la lutte de l’artiste envers le racisme, les injustices et les difficultés auxquelles les femmes noires sont confrontées, en mettant à l’honneur l’histoire de l’activisme en faveur des droits civiques aux États-Unis avec la série de collages et peintures « Resist ». Enfin, toute une salle est consacrée à la passion de Mickalene Thomas pour le peintre français Monet, qu’elle a découvert lors d’un séjour à Paris et dont l’œuvre n’en finira plus d’influencer son travail.
Mickalene Thomas : All About Love, au musée des Abattoirs, 76 allées Charles-de-Fitte à Toulouse, jusqu’au 9 septembre. Pour plus d’informations, cliquez ici.
Latino Graff repose ses valises à Toulouse
Pour sa dixième édition, le festival Latino Graff, présent jusqu’au 31 août à la Maison des Solidarités dans le quartier Farouette au sud-ouest de Toulouse, met la nature à l’honneur. Né de l’initiative des deux collectifs d’artistes de rue français et brésilien Guayabo Colectivo et Cartel Urbano, le festival souhaite, cette année, mettre l’écologie au centre de sa démarche.
Avec le thème « A selva renasce », littéralement, « La jungle renaît », les artistes veulent montrer le pouvoir que la nature a de se régénérer si on la laisse tranquille, un appel à la conservation et au respect de la nature. Deux vernissages ponctueront le week-end : le vendredi 29 août à la Maison de quartier Mermoz, et le samedi 30 août à la Maison des Solidarités avec l’inauguration d’une fresque monumentale.
La soirée du samedi se prolongera en musique à partir de 17 heures avec un concert au cours duquel fusionneront deux styles musicaux, à savoir la cumbia traditionnelle et des sonorités contemporaines, interprétés par le Colombien Pernet et le groupe toulousain Los Guayabo Brothers.
Le festival se veut également un espace de rencontre et d’expression, avec des ateliers ouverts à tous, des temps d’échange avec les artistes, et une programmation qui fait la part belle aux talents émergents, comme l’artiste colombien Creto, aux figures emblématiques du street art latino, à l’image du Brésilien Heitor Corrêa, parrain de cette édition. Pensé comme un pont entre les cultures et les continents, Latino Graff s’inscrit cette année dans le cadre de la Saison France-Brésil 2025, célébrant les liens culturels entre les deux pays.
Latino Graff, à la Maison des Solidarités au 21 rue Jules Amilhau, le vendredi 29 et samedi 30 août. Pour plus d’informations cliquez ici.
Laissez-vous emporter par la foule…
Sommes-nous vraiment des moutons ? C’est le Quai des Savoirs qui pose la question avec son exposition intitulée « Comme des moutons ? ». Programmée jusqu’au 2 novembre 2025, elle se penche sur les mécanismes, conscients ou inconscients, de la foule à travers un parcours de visite original, immersif et participatif, articulé autour de trois grandes thématiques : les foules compactes, les foules piétonnes et les foules numériques.
Objet de fantasme et de critique, la foule est souvent perçue comme une étrange, voire inquiétante créature. L’exposition nous en dévoile les ressorts mais aussi les mystères et entend déconstruire l’image négative qui lui est très souvent associée. Le phénomène est ainsi abordé sous un angle contemporain, avec humour et originalité, plongeant les visiteurs au cœur d’une surprenante mécanique qui questionne nos habitudes et nos comportements.
Première exposition à la fois culturelle et scientifique à aborder ce thème, « Comme des moutons ? » a été conçue par Mehdi Moussaïd. Chercheur en sciences cognitives à l’Institut Max Planck de Berlin, Mehdi Moussaïd est connu pour son livre Fouloscopie et sa chaîne YouTube du même nom. Ingénieur en informatique, docteur en éthologie, il a travaillé préalablement dans un laboratoire de physique avant de rejoindre le Centre de recherche sur la rationalité adaptative.
Comme des moutons ? Quai des Savoirs, allée Mathilda à Toulouse. Jusqu’au 2 novembre 2025, accessible du mardi au dimanche, de 10 heures à 18 heures. Pour plus d’informations et réserver vos billets, cliquez ici.