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Nos quatre idées sorties pour ce week-end des 22 et 23 mars

Culture. Le vent d’autan qui souffle sur la région toulousaine ne doit pas vous décourager de sortir ce week-end. D’autant que la rédaction, fidèle à ses habitudes, vous a préparé un programme haut en couleur : du cinéma, de la musique, du théâtre et une expo. De quoi combler les plus curieux.

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Gael Bonnefon, Sans titre, de la série Elegy for the mundane (extrait du projet About decline), 2010, fichier numérique HD, dim. variables, collection les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse © Adagp, Paris, 2024 © photo courtesy de l’artiste

Regards croisés sur la photographie

Pour la première fois les Abattoirs et la Galerie Le Château d’Eau offrent au public un voyage au sein d’un riche patrimoine photographique encore peu connu. L’exposition présente en effet une large sélection d’œuvres photographiques des collections des deux établissements publics qui toutes deux témoignent des grandes périodes de l’histoire de la photographie et de ses artistes depuis le début du XXe siècle.

Alexander Apóstol, Regimen : Dramatis Personae, 2018, collection les Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse © Adagp, Paris, 2024 © courtesy de l’artiste et de la Galerie mor charpentier, Paris

L’occasion de découvrir ou redécouvrir des artistes de grand renom comme Hans Bellmer, Claude Batho, Gaël Bonnefon, Mohamed Bourouissa, Brassaï, Sophie Calle, Denis Darzacq, Jean Dieuzaide, Robert Doisneau, Ralph Gibson, Laura Henno, Ouka Leele, Robert Mapplethorpe, Gina Pane, Agnès Varda, Gisèle Vienne, Sabine Weiss, etc.

Accueillie aux Abattoirs jusqu’au 18 mai, l’exposition, intitulée « Ouvrir les yeux », donne ainsi à voir quelque 300 œuvres, qui mettent en avant la diversité des approches et des propositions esthétiques, entre photographie documentaire, regards sur l’intime, archives, installations ou encore photojournalisme. De l’instantané à la mise en scène, de recherches graphiques voire abstraites aux réflexions sur le corps ou l’espace, l’ensemble finit par développer une réflexion sur la nature et les possibles de la photographie.

Ouvrir les yeux, aux Abattoirs, 46 allées Charles de Fitte à Toulouse. Jusqu’au 18 mai 2025. Ouvert du mercredi au dimanche de 12 heures à 18 heures. Pour plus d’informations et réserver vos billets, cliquez ici.

Cinélatino : focus sur les cinéastes autochtones

Inédit à Toulouse, Horizonte du colombien César Augusto Acevedo est l’un des 11 longs-métrages de fiction en compétition cette année à l’occasion du festival Cinelatino. (©Cinelatino)

Trait d’union entre l’Occitanie et l’Amérique latine, le festival Cinélatino est de retour dans les salles obscures de la Ville rose et d’ailleurs du 21 au 30 mars. Découverte des œuvres de la jeune génération de cinéastes ou retrouvailles avec les réalisateurs phares de la scène sud-américaine… l’édition 2025 ne manque pas d’atouts pour séduire les cinéphiles chaque année plus nombreux à assister aux projections et débats organisés pendant cette semaine un peu partout dans l’agglomération toulousaine.

Compétitions, découvertes, reprises, focus, longs et courts-métrages, fictions, documentaires et sélection spéciale pour le jeune public composent cette programmation riche de 130 films. Plusieurs artistes seront particulièrement mis en lumière : le réalisateur algéro-brésilien Karim Aïnouz et l’artiste argentine Albertina Carri tous deux présents à dans la Ville rose, mais également des cinéastes issus des peuples originaires d’Amérique latine à travers la présentation de films récents.

Pour la soirée d’ouverture, le vendredi 21 mars, quatre films seront projetés : La chute du ciel d’Eryk Rocha et Gabriela Carneiro da Cunha, à 20 heures à l’Utopia de Tournefeuille, Fanon de Jean-Claude Barny, à 20 h 15 à l’ABC, Mexico 86 de Cesar Diaz à 20 h 30 au Pathé Wilson et Manas de Marinana Brennand à 20 h 45 à l’American Cosmograph.

Onze longs-métrages de fiction font leur première française à Toulouse. Une sélection parmi des films récents et d’une grande diversité, explorant les différentes facettes de l’Amérique latine. Ils concourent pour sept prix, qui seront remis lors de la cérémonie de remise des prix samedi 29 mars à 18 h 30 au Pathé Wilson. Six documentaires et 16 courts-métrages sont également en compétition.

Cinélatino, du 21 au 30 mars, à Toulouse et en région. Pour plus d’informations et réserver vos billets, cliquez ici.

Trois trombones sinon rien

Apparu vers la fin du XV siècle,, je mesure 2,70 m tout déroulé pour un poids de 900 grammes, je suis de la famille des cuivres… je suis ? Je suis ? Si vous avez répondu le trombone, vous marquez un point. Celui qu’on appelait autrefois sacqueboute a longtemps été cantonné au rôle de « grosse trompette », mais il vaut bien plus que cela. La preuve : il inspira de grands solos du répertoire classique, du Tuba mirum du Requiem de Mozart au cultissime Boléro de Ravel. Il se révèle aussi un grand seigneur du jazz, avec des trombonistes de renom comme Jay Jay Johnson ou Kai Winding.

Après le basson, si injustement méconnu, c’est donc au trombone que l’Orchestre du Capitole de Toulouse rend hommage en lui consacrant une Happy Hour ce samedi 22 mars à la Halle aux Grains de Toulouse. À l’occasion de ce concert placé sous la direction de Katharina Wincor, le virtuose Joël Vaïsse retrouve la phalange toulousaine, dont il a été le trombone solo par le passé, pour rejoindre ses deux solistes actuels, David Locqueneux et Louise Ognois.

Un rendez-vous exceptionnel marqué par la création mondiale du Concerto pour trois trombones de Thierry Caens. Sont également au programme L’ouverture tragique de Johannes Brahms et un extrait de La Grande Pâques russe, de Nikolaï Rimski-Korsakov.

Happy hour de l’Orchestre national du Capitole, le samedi 22 mars 2025 à 18 heures à la Halle aux Grains de Toulouse. Pour plus d’informations et réserver vos billets, cliquez ici.

Neandertal : si l’ADN m’était conté

Neandertal écrit et mis en scène par David Geselson de la Compagnie Lieux-Dits est programmé au Théâtre de la Cité jusqu’au 26 mars. (© Compagnie Lieux-Dits)

L’ADN est une encyclopédie invisible. Plan de construction de tous les êtres vivants, elle contient l’information qui fait de nous ce que nous sommes. Mais comment l’encyclopédie Sapiens, la nôtre, est-elle devenue ce qu’elle est ? Comment la lire, la décoder, l’interpréter ? Autant de questions qui passionnent le suédois Svante Pääbo, prix Nobel de médecine en 2022, qui a choisi de se lancer dans une quête folle : déchiffrer l’ADN de Néandertal pour tenter de comprendre comment notre espèce est apparue et quelle est notre place dans ce monde.

C’est cette quête essentielle que retrace Neandertal, une pièce écrite et mise en scène par David Geselson mis en scène de la Compagnie Lieux-Dits. Le spectacle, programmé jusqu’au 26 mars au Théâtre de la Cité de Toulouse, fait dialoguer un groupe de scientifiques qui se lancent dans une tentative de réécriture de l’Histoire des origines de l’humanité en déchiffrant des fragments d’ADN ancien. Vie et recherche se mêlent, se heurtent et s’alimentent et leurs différentes découvertes, arrachées à la solitude des laboratoires, font voler en éclat toutes les formes d’idées de pureté raciale ou ethnique.

Présentée au festival d’Avignon en juillet 2023, la pièce, qui virevolte à travers les défis scientifiques sans jamais nous égarer, connaît depuis un important succès auprès de la critique. Ainsi Joëlle Gayot, du Monde qui voit dans Neandertal « une fiction improbable et drôle, portée par une troupe d’acteurs impeccables ». Et Thierry Fiorile de France Info, d’ajouter : « Avec la douceur et la subtilité qui caractérisent son théâtre, David Geselson nous enchante, et la science devient poésie… »

Neandertal, au Théâtre de la Cité, le vendredi 21 mars à 19 h 30, le samedi 22 mars à 18 heures et le dimanche 23 mars à 16 heures. Pour plus d’informations et réserver vos billets, cliquez ici.