Notre top 4 des sorties pour le week-end des 27 et 28 avril à Toulouse
Culture. Envie de prendre l’air, de rire, de vous étourdir ou de planer ? Ce samedi 27 et dimanche 28 avril 2024, il y en a pour tous les goûts : du théâtre, de la danse et une belle découverte du patrimoine aéronautique toulousain.
L’opéra Carmen de Georges Bizet comme vous ne l’avez vu !
Carmen revue et corrigée par l’auteur et metteur en scène suisse François Gremaud, voilà ce que vous propose ce vendredi 26 et samedi 27 avril le Théâtre de la Cité de Toulouse. Sur scène, cinq musiciennes et une comédienne seule en scène : Rosemary Standley. Si son nom ne vous dis rien, vous avez forcément déjà entendu sa voix envoutante si singulière à la radio ou à la télévision. Chanteuse emblématique du groupe franco américain Moriarty, elle interprète dans cette pièce une version inédite de Carmen, héroïne passionnée de la littérature française.
Mis en scène sur le mode d’une conférence-spectacle, François Gremaud revisite l’histoire du subversif opéra composé par Georges Bizet d’après la nouvelle de Prosper Mérimée. Après Phèdre et Giselle, il s’agit du troisième volet de la trilogie que l’intéressé consacre aux grandes figures féminines tragiques des arts vivants classiques.
Alors que le chroniqueur culturel Olivier Frégaville-Gratian D’Amore, salue « la fraîcheur de ce Carmen. qui fait un bien fou », Judith Sibony loue elle, sur lemonde.fr, la performance de Rosemary Standley « qui sait jouer la carte de la présence authentique autant que celle du chant spectaculaire » et « qui a inventé un concept d’autant plus salutaire qu’il n’est pas militant : la Carmen féminine-et-drôle-en-pantalon ».
Carmen. de François Gremaud, au Théâtre de la Cité à Toulouse. Vendredi 26 avril à 19 h 30 et samedi 27 avril à 18 h 30. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici ou appeler directement au 05 34 45 05 05.
« Ma Vie de Courgette » en version pop-comédie musicale
Inspiré du livre de Gilles Paris, Autobiographie d’une courgette, le long métrage Ma vie de Courgette avait attiré plus d’un million de spectateurs lors de sa sortie en salle en 2016. Un succès public mais aussi critique pour cette production franco-suisse entièrement réalisée en stop-motion, avec une nomination aux oscars et surtout deux césars, dont celui du Meilleur Film d’Animation et celui de la Meilleure Adaptation.
Après son succès en librairie et au cinéma, la bouleversante et joyeuse histoire d’Icare, alias Courgette, arrive désormais sur les planches. Signée par Garlan Le Martelot et Pamela Ravassard, cette nouvelle adaptation mariant jeu et musique est programmée par les équipes d’Odyssud ce dimanche 28 avril à L’Aria, à Cornebarrieu dans le cadre de sa saison hors les murs.
Sur scène, la troupe de comédiens-musiciens propose de (re)découvrir le parcours initiatique de ce jeune garçon tout juste orphelin et qui se retrouve dans un « foyer pour enfants écorchés ». De sa rencontre salvatrice avec Simon, Ahmed, Camille et Raymond, le gendarme, qui va doucement endosser un rôle de père de substitution, la pièce est une véritable ode à la résilience, « qui fait aimer la vie, tout simplement », écrit même un des nos confrères du Dauphiné Libéré, visiblement conquis !
Courgette, de la compagnie Paradoxe(s) à L’Aria, 1 Rue du 11 Novembre 1918, Cornebarrieu. Dimanche 28 avril, à 18 heures. Durée 1 h 25. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici ou appeler directement au 05 61 71 75 15.
Trajal Harrell, danseur de l’année au Garonne
Le danseur et chorégraphe américain Trajal Harrell présente au Théâtre Garonne son solo intitulé Dancer of the year. L’artiste est un habitué des festivals et des grandes scènes internationales. En France, après avoir fait un passage très remarqué au festival d’Avignon l’été dernier avec The Romeo présenté dans la Cour d’honneur du Palais des papes, le dernier festival d’Automne à Paris a programmé neuf de ses spectacles. Au Théâtre Garonne, Trajal Harrell a déjà présenté Antigone Sr. (2013) et The Ghost of Montpellier Meets the Samurai (2015).
Influencé aussi bien par le voguing new-yorkais que le butô japonais ou encore la postmodern dance, le chorégraphe tisse des liens entre ces différentes cultures de la danse apparemment lointaines. Il place le corps au centre de sa recherche explorant la manière dont il devient un réceptacle de la mémoire, du passé et des personnages historiques qui ont inspiré ces œuvres. Entremêlant notions de temps, d’histoire et de références transculturelles, il révèle la multitude de strates qui composent la richesse de l’histoire de la danse contemporaine.
Trajal Harrell, qui partage aujourd’hui sa vie entre Athènes et Zurich où il dirige le Schauspielhaus Zürich Dance Ensemble, a, en 2018, été proclamé danseur de l’année par le jury allemand de Tanz Magazine. En réponse, il a imaginé le solo Dancer of the year où il répète une série de gestes afin de se les réapproprier, une manière de revisiter ses œuvres antérieures et de tenter d’en raviver la puissance.
Dancer of the year au Théâtre Garonne à 21 heures, 1, avenue du Chateau d’eau à Toulouse. Réservation au 05 62 48 54 77 ou via le site du théâtre. Une soirée / deux spectacles : billet valable également pour la pièce The Game of Life (présentée la même soirée).
Prenez les commandes d’un avion de légende
L’association toulousaine Les Ailes Anciennesqui s’est donné pour ambition de sauvegarder et de promouvoir le patrimoine aéronautique, organise le 28 avril sur son site de Blagnac une journée de visite de cockpits. Une occasion rare de plonger au cœur de l’aviation de transport et de découvrir les avions emblématiques que les membres de l’association ont amoureusement restaurés.
Les visiteurs pourront en particulier s’installer aux commandes d’un Nord 2501 Noratlas, d’un Breguet 941S, d’un Douglas DC3, d’un Breguet Deux Ponts et surtout d’un Dassault MD 312 Flamant. Le Flamant, premier avion conçu par Marcel Dassault et ses équipes après la Libération, est en cours de restauration depuis plusieurs années et approche de son achèvement.
Cette journée de visite est aussi l’occasion de rencontrer des « écrivains de l’air » : Philippe Jarry et Bernard Bacquié, les artistes Alexandre Boisdron et Jean-Pierre Condat, tous passionnés d’aviation, ainsi que des membres de l’Aérothèque et de Cap Avenir Concorde. L’Aérothèque est un conservatoire du patrimoine culturel aéronautique français lui aussi implanté à Blagnac. De Dewoitine à Airbus, l’Aérothèque retrace ainsi l’histoire des usines de Toulouse de 1922 à nos jours à travers les avions et les métiers. L’association Cap Avenir Concorde, créée en 2004, juste après l’arrêt des vols du Concorde par Air France et British Airways, continue d’entretenir le mythe du supersonique.
Visite de cockpits, aux Ailes Ancienne, 4 Rue Roger Béteille, parking allée André Turcat, à Blagnac, le dimanche 28 avril de de 9 h 30 à 17 heures. Plus d’informations sur le site.