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Occitanie : nos 4 idées de sorties pour ce week-end

Culture. Exposition, festival de cinéma, concert, théâtre... Comme chaque vendredi, la rédaction vous propose une sélection non exhaustive de ses coups de cœur pour sortir ce week-end en famille, entre amis ou en solo dans la métropole toulousaine. Alors suivez le guide !

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Cosmos, de Maëlle Poésy et Kevin Keiss, est à l’affiche du Théâtre de la Cité les 10 et 11 janvier 2025. (©Jean-Louis Fernandez)

Cosmos, un petit pas pour la femme…

Dans les années 60 aux USA, en pleine guerre froide et en pleine course à l’espace, un programme clandestin baptisé Mercury 13 propose à de jeunes femmes américaines pilotes d’avion de participer à de multiples tests afin d’éprouver leur capacité à partir à la conquête de l’espace. Les résultats obtenus sont sans appel : ils sont largement supérieurs à ceux réalisés par les hommes. Deux ans plus tard, les Russes envoient Valentina Terechkova dans l’espace, la première femme cosmonaute…

C’est cette histoire vraie qui a inspiré Cosmos, le spectacle de Maëlle Poésy et Kevin Keiss, à l’affiche du Théâtre de la Cité les 10 et 11 janvier 2025. Sur scène cinq comédiennes incarnent les Mercury 13 mais aussi la parole intime d’astrophysiciennes que la metteuse en scène et le dramaturge ont rencontré en amont. S’ajoutent à ces discours les confidences des comédiennes et artistes de cirque présentes sur le plateau. « C’est une enquête sur notre rapport au temps, à l’espace, au risque, aux limites, que nous menons. Comment la pratique du cirque ou de la science modifie-t-elle notre rapport à la réalité terrienne ? À nos limites, à nos forces de réinvention ? Mais surtout qui sont les rêveuses obstinées dont les voix ont ouvert des voies ? » interrogent Maëlle Poésy et Kevin Keiss.

Pour Cédric Anjalbert, de Philosophie Magazine, Maëlle Poésy et Kevin Keiss « donnent un tour épique à ces destins oubliés, dans une adaptation alerte portée par une scénographie onirique et vertigineuse » tandis que pour Marie-Jo Sirach, de L’Humanité, « la mise en scène est aussi vive que percutante avec un grain de folie et de poésie précieux qui vient, comme un contrepoint, balancer l’injustice qu’ont vécue ces héroïnes de l’ombre. »

Cosmos, au Théâtre de la Cité à Toulouse, le vendredi 10 janvier à 20 heures et le samedi 11 janvier à 18 heures. Pour plus d’information et réserver vos billets, cliquez ici.

Vaughan Williams à l’honneur avec A Sea Symphony

La soprano Chen Reiss donne sa voix, au côté du baryton Simon Keenlyside et du chœur Orfeon Donostiarra à A Sea Symphony de Vaughan Williams, interprétée par l’Orchestre du Capitole dirigé par Tarmo Peltokoski. (©Paul Marc Mitchell)

L’Orchestre du Capitole et son nouveau directeur musical, Tarmo Peltokoski, exhument de l’oubli Ralph Vaughan Williams (1872-1958), compositeur britannique largement ignoré en France, avec au menu du concert du samedi 11 janvier 2025 les quatre mouvements de A Sea Symphony. La première de neuf symphonies dont le Finlandais, passionné par l’œuvre du natif du Gloucestershire, entend offrir l’intégrale aux cours des prochaines saisons.

A Sea Symphony, composée pour soprano (Chen Reiss), baryton (Sir Simon Keenlyside), chœurs (l’Orfeon Donostiarra) et orchestre enrichi d’un orgue, rompt clairement avec la symphonie classique allemande, par son inspiration, à savoir les chansons populaires anglaises et par le choix des textes, en l’occurrence ceux du poète américain Walt Whitman extraits du fameux recueil Leaves of grass (souvenez-vous du célèbre « Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! » du Cercle des poètes disparus).

Quand il se lance dans l’écriture en 1903, Vaughan Williams n’envisage pas un hymne au continent liquide. Étanche à l’impressionnisme de La Mer de Debussy, écrite à la même époque, pour le Britannique les navires, explorateurs, marins et autres jeux de vague sont des symboles, des objets de réflexion sur la fraternité, sources de questions existentielles sur la vie, la mort

A Sea Symphony, à la Halle aux Grains à Toulouse, le 11 janvier à 20 heures. Pour plus d’information et réserver vos billets, cliquez ici.

Deux nouvelles expositions au musée Ingres Bourdelle

Depuis le 21 décembre 2024 et jusqu’au 18 mai 2025, le musée Ingres Bourdelle de Montauban accueille deux nouvelles expositions inédites. La première, invite le public à découvrir le travail de Jean-Auguste-Dominique Ingres autour de son célèbre tableau Le Voeu de Louis XIII conservé à la cathédrale de Montauban.

J.A.D Ingres, le Voeu de Louis XIII, cathédrale de Montauban. (©Musée Ingres Bourdelle - Guy Roumagnac)

Cette présentation rassemble près de 70 œuvres (dessins, aquarelles et peintures) parmi lesquelles figurent les plus belles études réalisées par l’artiste montalbanais pour la préparation de sa célèbre toile. Présenté pour la première fois au Salon de 1824, le tableau avait été commandé par le ministère de l’Intérieur en 1820 afin de figurer « le Vœu de Louis XIII qui met sous la protection de la Sainte Vierge à son Assomption le Royaume de France ».

La seconde exposition présente les œuvres acquises par le musée lors de la vente de la collection du couple Jacqueline et Paul Duchein organisée en septembre dernier par la société de vente aux enchères Christie’s Paris. Au final, 149 œuvres sur les 160 exposées avaient trouvé preneur pour un montant de 7,5 M€, largement supérieur à l’estimation initiale fixée entre 4 et 6,5 M€. La chance est donc donnée aux visiteurs de découvrir non pas un, ni deux mais bien quatre nouveaux chefs-d’œuvre réunis sur un mur dans le plus pur esprit surréaliste cher au cœur de ce duo féru d’art.

Parmi eux un dessin de Braque, fondateur du cubisme, dédicacé au lieutenant Paul Duchein, témoignage de sa passion dès son plus jeune âge pour l’art et les artistes exceptionnels. Un tableau reliquaire à paperolles qui évoque la passion et la fascination du couple et plus particulièrement de Jacqueline pour les objets d’art populaire, un collage de Jacques Villeglé « Bob à Montauban, rue Gambetta-Montauban » ainsi qu’un album acquis par la Société des Amis du musée Ingres Bourdelle, dans lequel le célèbre collectionneur - l’un des plus grands d’Occitanie - avait rassemblé ses échanges épistolaires avec les artistes qu’il admirait.

Musée Ingres-Bourdelle, 19 rue de I’ Hôtel-de-ville à Montauban. Samedi 11 et dimanche 12 janvier 2025, de 10 heures à 19 heures. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie cliquez-ici.

18e édition du festival Cinéma et droits de l’homme

Jusqu’au 26 janvier, le festival Cinéma et droits de l’homme revient à Toulouse et dans toute l’Occitanie pour une 18e édition toujours aussi engagée. Proposé par plusieurs organisations de solidarité internationale dont Amnesty International, CCFD-Terre Solidaire, Les Amis du Monde diplomatique, Médecins du Monde ou encore Médecins Sans Frontières, cet évènement à la fois culturel, solidaire et politique est devenu un incontournable pour tous les cinéphiles mais aussi les simples citoyens.

Au programme cette année : des projections de films bien sûr mais aussi des débats, des rencontres et des expositions aux quatre coins de la Ville rose (cinéma ABC, American Cosmograph, Le Cratère, Utopia Borderouge, Les Abattoirs, Espace Diversités Laïcité, salle du Sénéchal) ainsi qu’à Blagnac (Ciné Rex) et Colomiers (cinéma Véo Grand Central). Mais aussi à Montauban (CGR Le Paris) ou encore Albi (CGR Laperouse).

Ce samedi 11 janvier, à 18h30, la rédaction vous propose de voir ou de revoir au Rex de Blagnac le film Les Lueurs d’Aden, un petit bijou cinématographique signé du réalisateur, producteur et écrivain yéménite Amr Gamal, dans lequel il s’attaque à l’épineuse question de l’avortement. Sorti en salle en 2023, le long-métrage plonge le spectateur dans un Yémen dévasté dans lequel essaient de survivre Muna et Ahmed, parents de trois enfants. L’annonce d’une nouvelle grossesse vient bouleverser le quotidien de cette famille qui lutte déjà au quotidien contre la pauvreté. La projection sera suivie d’un débat avec Claire Bailly, co-responsable Amnesty Région Midi-Pyrénées et secrétaire groupe Blagnac.

Quelques heures plutôt, à 16 heures, l’Espace Diversités Laïcité de Toulouse projette le film A House in Jerusalem, un thriller fantastique sur le passage à l’âge adulte réalisé par le producteur et directeur de la photographie palestinien Muayad Alayan. Le long-métrage raconte l’histoire de Rebecca, une jeune fille contrainte avec son père de quitter l’Angleterre pour s’installer à Jérusalem. Celui-ci espère que ce nouveau départ en Israël aidera la fillette à surmonter la mort de sa mère. Le débat post projection sera animé par l’autrice Évariste Coignet de l’École des droits Humains et de la Terre.

Festival Cinéma et droits de l’homme, à Toulouse et dans toute l’Occitanie. Pour découvrir la programmation complète et le détail des séances, rendez-vous directement sur le site web du festival en cliquant-ici.