Occitanie : nos coups de cœur sorties pour ce week-end des 18 et 19 mai
Culture. Pelléas et Mélisande à l’Opéra national du Capitole, une exposition d’œuvres très colorées de l’artiste britannique Gordon Seward, une nuit au musée pas comme les autres et un extraordinaire marché aux fleurs, c’est le menu que nous vous avons concocté pour ce samedi 18 et dimanche 19 mai 2024.
La nuit européenne des musées à Toulouse
Inciter le plus grand nombre, notamment le jeune public, à pousser les portes des musées, monuments et lieux d’exposition : telle est l’ambition de la Nuit européenne des musées. Devenu au fil des éditions un rendez-vous culturel incontournable, cette manifestation est surtout l’occasion pour tout à chacun de (re)découvrir les richesses du patrimoine français sous un autre jour, à savoir… de nuit !
Visites guidées, ateliers, conférences, concerts, performances artistiques, jeux grandeurs natures… Samedi 18 mai, à Toulouse et dans ses environs, plus d’une vingtaine de musées et monuments ouvrent leurs portes gratuitement au public le temps d’une soirée unique.
Parmi cette offre pléthorique, le musée Saint-Raymond propose, lui, la Nuit médiévale fantastique. Les visiteurs sont invités à enfourcher leur dragon, pour, au fil d’un parcours entièrement revisité, partir à la rencontre de la fascinante famille des Targaryens romains. Ils exploreront la mystérieuse Moria des Tolosates et mettront la main sur l’anneau unique wisigoth. Mais attention ! Le grand Œil les observe de près... Les plus intrépides pourront apprendre le combat à l’épée avec la compagnie du Consulat d’Elleslande. Les visiteurs pourront également découvrir l’exposition « Cathares », Toulouse dans la croisade qui sera accessible gratuitement.
Pour connaître tous les temps forts de cette 19e édition de la Nuit européenne des musées à Toulouse et sur l’ensemble du territoire occitan, il vous suffit de cliquer-ici.
La Fête des Roses de Camon
C’est au creux d’un vallon ariégeois, dans une boucle de la rivière Hers que Camon est né, de la création d’une abbaye au Xe siècle qui deviendra plus tard un prieuré fortifié. C’est par l’ancienne porte voûtée de l’église que l’on pénètre aujourd’hui dans ce village labellisé « plus beau village de France » pour découvrir ces témoins du passé religieux, ses maisons aux tuiles romanes... et surtout admirer la beauté de ses 400 rosiers !
Portée par l’association Ostal per Totis, en charge de la promotion culturelle de Camon, le village organise ce dimanche 19 mai sa 21e Fête des Roses. Au programme de cette journée : balade commentée, marché gourmand et floral avec ses producteurs et ses artisans, animations culturelles dans le cloître de l’abbaye, exposition photos, concerts dans l’église (samedi 18 mai à 20 h 30)...
21e Fête des Roses, dimanche 19 mai à Camon, dans le département de l’Ariège (à 1h20 de Toulouse). Pour en savoir davantage sur ce marché aux fleurs pas comme les autres, cliquez-ici.
Gordon Seward à la galerie Bouquières
L’artiste d’origine britannique a installé jusqu’au 2 juin ses huiles, pastels et encres sur les cimaises de la galerie Bouquières dont il est un habitué. Véritables explosions de couleurs, ses œuvres ont été exposées aussi bien en France qu’à l’étranger et figurent dans de nombreuses collections privées de part le monde.
« La vraie création prend vie à l’instant même où l’on abandonne toute forme de logique au profit de l’instinct. Il nous emporte toujours au-delà de nos limites, de notre imagination et de nos fêlures », écrit Gordon Seward dans un catalogue d’exposition en date de 2019.
À 55 ans, le peintre, qui vit et travaille depuis de nombreuses années en région toulousaine, a remporté plusieurs prix dont le premier à 12 ans. Plus récemment, il s’est vu décerner le prix Renée Aspe 2021 de l’Académie du Languedoc à Toulouse et le prix Raphaël-Sennelier 2022 de la Fondation Taylor à Paris.
Noël Coret, historien d’art, écrit à son sujet dans "Fauvisme, La couleur en héritage : Seward/Matisse" : « Peintre de grande culture, Gordon Seward a parfaitement assimilé l’héritage fauve qui nourrit sa partition sans pour autant altérer son propre langage (...) Sa peinture est d’une subjectivité véritablement enchanteresse. »
Exposition, Gordon Seward à la galerie Bouquières. 33, rue Bouquières à Toulouse, jusqu’au 2 juin 2024.
Pelléas et Mélisande au Théâtre du Capitole
Le Théâtre du Capitole accueille une nouvelle production de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy sur un livret de Maurice Maeterlinck. Sous la baguette de Leo Hussain, grand spécialiste de musique française, cette mise en scène d’Éric Ruf, administrateur général de la Comédie-Française, est servie par une troupe de chanteurs exceptionnels, dont Marc Mauillon, l’un des meilleurs Pelléas de notre temps, et la magnifique Victoire Bunel, très attendue sur la scène du Capitole dans le rôle mythique de Mélisande.
Dans le triste royaume d’Allemonde, le prince Golaud, perdu en forêt, trouve Mélisande, une mystérieuse jeune fille en fuite et qui semble accablée d’une souffrance secrète. Il la ramène au château du vieux roi Arkel, son grand-père, et l’épouse. Six mois ont passé, et Mélisande est malheureuse : est-ce à cause de Pelléas, demi-frère de Golaud, dont elle croit qu’il ne l’aime pas ? Pourtant, Pelléas et Mélisande sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre. Pelléas voudrait s’éloigner, mais Arkel le retient – et surtout le destin qui le lie désormais à Mélisande. Ce lien inexprimable éveille la jalousie de Golaud, qui se fait de plus en plus menaçant et violent. Mais le danger semble accroître l’audace des amants : ils se déclarent enfin leur amour sans chercher à se dissimuler de Golaud, qui lève l’épée sur eux et tue Pelléas. Mélisande, quoiqu’à peine blessée, agonise…
Avec Pelléas et Mélisande, Debussy compose un chef-d’œuvre absolu, qui marquera, à l’instar de Tristan et Isolde, tout le XXe siècle. La pièce de Maeterlinck est publiée à Bruxelles en mai 1892. À sa lecture, Debussy éprouve un coup de foudre pour un texte dont il décèle aussitôt les qualités lyriques. Très vite, il décide de le mettre en musique. « Le drame de Pelléas, qui malgré son atmosphère de rêves contient beaucoup d’humanité, me parut convenir admirablement à ce que je voulais faire. Il y avait là une langue évocatrice dont la sensibilité pouvait trouver son prolongement dans la musique et dans le décor orchestral », écrira le compositeur.
Au Théâtre du Capitole jusqu’au 26 mai, dont le 19 mai à 15 heures. Réservation par téléphone au 05 61 63 13 13 ou sur le site de l’Opéra national du Capitole.