Où sortir dans la métropole toulousaine ce week-end ?
Culture. C’est un avant-goût des fêtes que la rédaction de la Gazette du Midi vous propose avec sa sélection des quatre idées sorties pour ce vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 décembre 2024. Au menu : de la danse, du théâtre et deux expositions aux univers opposés.
La magie Balanchine opère au Théâtre du Capitole
La nouvelle directrice de la danse de l’Opéra national du Capitole, Beate Vollack, et les 35 danseurs du Ballet du Capitole ont préparé pour ces fêtes de fin d’année une grande soirée de danse et de musique. Au programme, trois des succès mondiaux de George Balanchine : Thème et variations créé en 1947 pour l’American Ballet Theatre et Tchaïkovski, Pas de deux ainsi que Who Cares ? créés respectivement en 1960 et 1970 pour le New York City Ballet.
Programmés du 20 au 31 décembre 2024 au Théâtre du Capitole, ces trois chorégraphies condensent avec virtuosité, humour et romantisme l’immense talent de ce grand maître du ballet, devenu la figure de proue du style néo-classique. Comme Thème et variations, véritable hommage de Balanchine à son idole Marius Petipa et à l’âge d’or du ballet de Saint-Pétersbourg, Tchaïkovski, Pas de deux met en lumière la technique classique et l’attachement à ses racines russes du chorégraphe formé à l’École de danse du Théâtre Mariinski.
Après l’entre-acte, c’est une autre facette du maître émigré aux États-Unis en 1933 que dévoile Who Cares ?, la plus américaine de ses chorégraphies rythmée par la musique virtuose de George Gershwin. L’occasion également d’apprécier toute l’étendue du talent des danseurs du Ballet du Capitole.
La magie Balanchine au Théâtre du Capitole, les vendredi 20 et samedi 21 décembre à 20 heures et le dimanche 22 décembre à 15 heures. Pour plus d’informations et réserver, cliquez ici.
M.C. Escher, le maître de l’illusion au Bazacle
C’est l’exposition évènement de cette fin d’année à Toulouse. Depuis le 20 décembre et jusqu’au 30 mars 2025, les Espaces EDF Bazacle proposent pour la première fois en France une grande rétrospective consacrée à l’artiste graphique hollandais M.C. Escher. À la fois dessinateur, illustrateur de livres, créateur de tapisseries, l’homme est surtout connu pour ses célèbres gravures sur bois, lithographies et manières noires inspirées des mathématiques.
Énigmatiques, ces œuvres représentent des constructions impossibles, des explorations de l’infini, des pavages et des combinaisons de motifs qui se transforment graduellement en des formes totalement différentes. Maître incontestable de l’illusion, M.C. Escher a complètement redéfini les règles du dessin en perspective en tordant la réalité. Un univers aussi fou que fascinant à l’image de sa Maison aux escaliers, l’une de ses plus célèbres lithographies. Dans cette maison qui donne le vertige, l’artiste y fait cohabiter trois espaces différents qui ne répondent pas aux mêmes lois de la gravité… Magique !
À Toulouse, à travers une exposition de plus de 100 œuvres, accompagnée d’éclairages didactiques, de vidéos et d’installations immersives, c’est tout le parcours artistique d’Escher qui est présenté, de ses débuts à ses voyages en Italie en passant par les différentes techniques artistiques qui l’ont vu s’engager tout au long de sa vie et qui ont fait de lui un artiste unique.
Réalisée par Arthemisia et Exhibition Hub en collaboration avec la Fondation M.C. Escher et Maurits et avec le commissariat de Federico Giudiceandrea, l’un des plus grands experts mondiaux de l’artiste, l’exposition propose aussi des expériences scientifiques ainsi que des espaces interactifs et des ressources pédagogiques. Objectif de ces installations spéciales ? Aider les enfants comme les adultes à comprendre les perspectives impossibles et les mondes apparemment inconciliables qu’Escher a combinés pour créer son univers artistique singulier.
L’exposition M.C. Escher aux Espaces EDF Bazacle, 11 quai Saint-Pierre, à Toulouse. Les vendredis de 10 heures à 21 h 30, les samedis de 9 heures à 21 h 30 et les dimanches de 9 heures à 20 h 30. Dernière entrée 1 heure avant la fermeture. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.
Un huis clos percutant au Sorano
Rappeur à la plume acérée reconnu pour ses pièces engagées, Kery James est de nouveau à l’affiche du Théâtre Sorano avec À huis clos, programmé jusqu’au 21 décembre 2024. Accueilli en 2019 sur la scène toulousaine, son précédent opus, À vif, voyait se confronter deux élèves avocats issus de « deux France » différentes. Après ce succès (100 000 spectateurs dans toute la France), Kery James, de son vrai nom Alix Mathurin, revient avec un nouveau spectacle, véritable électrochoc.
Pour À huis clos, il retrouve et incarne Soulaymaan, son personnage fétiche, au cœur d’une société meurtrie par une justice défaillante. Après le décès de son frère, le jeune avocat décide de se faire justice lui-même et prend en otage le juge qui a innocenté l’assassin. S’engage alors un tête-à-tête sans concession qui voit s’affronter deux visions du monde. Au cours de cette nuit de tous les dangers, entre les deux hommes un dialogue s’instaure malgré tout, questionnant aussi bien la démocratie, l’amour, la résilience, la réparation ou le pardon…
Pour ce duo en hypertension, le metteur en scène et scénographe Marc Lainé multiplie les points de vue, convoque la vidéo et les arts de la scène, et bâtit une arène implacable. « Un passionnant théâtre politique », selon Valérie Guédot, de France Inter, qui fait écho aux blessures de notre temps. Le spectacle est présenté avec la complicité d’Odyssud.
À huis clos, le vendredi 20 décembre à 20 heures et le samedi 21 décembre à 18 heures au Théâtre Sorano, 35 allées Jules Guesde à Toulouse. Pour plus informations et accéder à la billetterie, cliquez- ici.
Toulouse fête Donjons & Dragons
Longtemps considéré comme l’apanage de quelques geeks isolés, les jeux de rôles se sont largement démocratisés ces dernières années en faveur du cinéma et des jeux vidéos. Plus de 50 ans après sa sortie, Donjons & Dragons est sans aucun doute le plus connu d’entre eux. Créé par Gary Gygax et Dave Arneson, et commercialisé pour la première fois en 1974, la licence de ce jeu de rôle médiéval-fantastique a depuis inspiré de nombreux jeux vidéo, romans, films et séries télévisées.
Le principe ? Les participants créent leurs personnages et vivent des aventures dans un monde imaginaire, guidés par un maître de jeu qui narre les événements et interprète les actions des personnages non-joueurs. En fonction des parties, vous pouvez tour à tour être un magicien elfe, un guerrier humain ou encore un clerc nain. Chaque personnage disposant de caractéristiques qui détermine ses forces et faiblesses.
À l’occasion du 50e anniversaire de la licence, la médiathèque José Cabanis de Toulouse propose ce week-end, au pôle Intermezzo (2e étage), une exposition jouable de jeux vidéo imaginée par David Bagel, professeur d’infographie, web design et histoire du jeu vidéo. Unique en son genre, ce rendez-vous est l’opportunité pour les visiteurs/participants d’êtres transporter à travers les âges et les terres mythiques de "Forgotten Realms", en leur permettant d’explorer les jeux vidéo les plus marquants de l’histoire de ce jeu au plus de 40 millions de joueurs à travers le monde !
À noter que David Bagel présentera ce samedi, à partir de 10h30, une conférence autour de l’influence des écrits et de l’adaptation de l’univers fantasy au jeu vidéo, jeux de rôle et cinéma en prenant comme exemple principal bien sûr l’univers de Donjons & Dragons.
Donjons et Dragons, l’exposition jouable à la médiathèque José Cabanis de Toulouse, en haut des allées Jean-Jaurès. Vendredi 20 et samedi 21 décembre, de 10 heures à 19 heures, et dimanche 22 décembre de 14 heures à 18 heures. Gratuit. Pour plus informations, cliquez-ici.