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Que faire à Toulouse les samedi 21 et dimanche 22 juin ?

Culture. Toulouse va résonner tout le week-end entre la célébration de la fête de la musique et le dernier opéra de la saison au Théâtre du Capitole. Au programme également, deux expositions aux univers diamétralement opposés.

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A l’occasion de la fête de la musique, une soirée est programmée aux Halles de la Cartoucherie, de 20 heures à 22 heures, placée sous le signe du folk et du rock avec un concert de Mélys (indie-folk-rock) puis de Danger Zoo (rock). (©Remysirieix 434)

Fête de la musique : Toulouse au diapason

Initiée en 1982 par le ministre de la Culture de l’époque, la fête de la musique, organisée chaque année le 21 juin, est aujourd’hui dupliquée dans une centaine de pays. Pour l’occasion, partout en France, musiciens amateurs et professionnels sont appelés à descendre dans la rue, sur les places, pour célébrer le solstice et le passage à l’été.

DJ NO BREAKFAST · Welcome To China 歡迎來到中國

Dans la Ville rose, impossible d’échapper à l’événement. Tous les quartiers ou presque offriront une scène ouverte : Arnaud-Bernard, Saint-Aubin, Bagatelle ou encore à Saint-Cyprien, où dès 16 heures, la chorale Les Voix des Fiertés s’installera dans l’Hémicycle des Abattoirs (le parvis derrière le musée), et interprètera un répertoire varié (Lil Nas X, Théa, Jacques Brel, David Bowie, Clara Luciani...) a cappella.

À 17 heures, direction le musée des Arts Précieux Paul-Dupuy, 13, rue de la Pleau, avec jusqu’à 19 heures un DJ set à la redécouverte des musiques chinoises avec DJ No Breakfast. Les Halles de la Cartoucherie prendront ensuite le relais. Une soirée musicale y est en effet programmée, de 20 heures à 22 heures, placée sous le signe du folk et du rock avec un concert de Mélys (indie-folk-rock) puis de Danger Zoo (rock), deux pépites locales.

Autre lieu, autre style, le Centre occitan des musiques et danses traditionnelles, 5 rue du Pont de Tounis, vous donne rendez-vous de 17 heures à 22 heures pour une soirée au son des bodegas et bohas (cornemuses), des aboès (hautbois), du chant, des violons, des vielles à roue, des accordéons diatoniques ou encore des percussions du bassin méditerranéen.

Fête de la musique, le samedi 21 juin, toute la journée et en soirée dans différents lieux de Toulouse. Pour plus d’informations, cliquez ici.

Le collectif Mister Freeze investit le musée Ingres Bourdelle

Depuis sa réouverture en 2019, le musée Ingres Bourdelle de Montauban propose à des artistes contemporains d’investir le second sous-sol de l’ancien palais épiscopal. Jusqu’au 19 octobre 2025, c’est au tour du collectif d’art urbain Mister Freeze de prendre possession des lieux avec un projet évolutif baptisé L’Odyssée Intérieure.

Le principe ? Tour à tour et au fil des mois, ses membres vont se succéder pour réaliser une
double page d’un livre monumental, élément d’une œuvre collective installée dans la salle du Prince Noir. Protéiformes, ces interventions mêlant peintures, papiers découpés et dessins, constitueront une partie d’une histoire commune dont le récit est celui d’un enfant, adulte en devenir, figure symbolique incarnant la quête et la mutation.

Après Marie et Clément, un couple d’artistes dont le travail se situe entre le graffiti et le graphisme, les lettres de l’un, les illustrations de l’autre, et inversement, les visiteurs sont invités à découvrir ce week-end, en plus des collections permanentes, l’univers de Cédric Lascours, alias Réso. Autodidacte, ce street artiste toulousain spécialiste du lettrage n’a pas plus besoin de faire ses preuves. Il a recouvert de son art les murs des quatre coins du monde, du Maroc, à la Colombie, en passant par l’Allemagne, la France mais aussi l’Asie. C’est lui qui a imaginé le deuxième chapitre de ce un livre monumental à plusieurs voix. Son titre : « Instincts effacés ».

Fête de la musique oblige, le musée propose ce samedi 21 juin à 11 heures un concert gratuit dans sa cour. Sur scène, les Rebelles, un ensemble vocal mixte. Composée de chanteurs amateurs, la chorale revisite a cappella de grands standards de la chanson française.

L’Odyssée Intérieure, au musée Ingres Bourdelle de Montauban. Samedi 21 et dimanche 22 juin, de 10 heures à 19 heures. Concert à 11 heures le samedi. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

Adrienne Lecouvreur, le drame de la jalousie

La lumineuse soprano arménienne Lianna Haroutounian interprète le rôle titre dans cette nouvelle production d’Adrienne Lecouvreur. (©Alessia Santambrogio)

Le Théâtre du Capitole clôt sa saison lyrique avec une nouvelle production d’Adrienne Lecouvreur, l’opéra de Francesco Cilea, programmé jusqu’au 29 juin. Donnée pour la première fois à la Scala de Milan en novembre 1902, l’œuvre émerge au milieu d’un voisinage prestigieux : La Tosca et Mme Butterfly de Puccini, Pelléas et Melisande de Debussy, Salomé de Richard Strauss… Dans une période aussi féconde, face à de tels blockbusters, difficile pour le compositeur italien de conquérir le cœur du public.

L’ouvrage y parvint pourtant fort bien. Inspiré de la pièce d’Eugène Scribe, auteur de théâtre réputé, l’opéra a pour fond la rivalité qui opposa la comédienne Adrienne Lecouvreur (1692-1730) tant admirée par Voltaire, et la princesse de Bouillon. Immense tragédienne et collectionneuse d’amants, actrice adulée et femme adorée, morte au zénith de sa carrière, peut-être empoisonnée par sa rivale, la vie de la belle Adrienne avait de quoi devenir un mythe.

Pour cette nouvelle production, c’est le chef d’orchestre milanais Giampaolo Bisanti qui mènera l’Orchestre national du Capitole, Ivan Stefanutti assurant la mise en scène. La lumineuse soprano arménienne Lianna Haroutounian donnera vie à ce rôle très exigeant, face à l’incandescente mezzo roumano-hongroise Judit Kutasi, dans le rôle de la princesse. Le ténor argentin José Cura incarnera, lui, le bel officier Maurizio.

Adrienne Lecouvreur, au Théâtre du Capitole, le dimanche 22 juin à 15 heures. Pour plus d’information et réserver vos billets, cliquez ici.

L’éclat de l’or à la Fondation Bemberg

Pendant à thématique matrimoniale. Vers 1580-1600. Or, émail, perles, diamants, 10 x 6cm. Amsterdam, Rijksmuseum. (© Rijksmuseum, Amsterdam)

Alors que ce week-end le thermostat va frôler les 40° dans la Ville rose, la rédaction vous propose de vous mettre à l’abri de la chaleur avec l’exposition D’or et d’éclat. Le bijou à la Renaissance. Visible jusqu’au 27 juillet prochain au musée de la Fondation Bemberg, niché dans le splendide Hôtel d’Assézat.

Ayant bénéficié de nombreux prêts dont l’important fonds de bijoux anciens réuni par le Château d’Écouen, ainsi que de contributions du Louvre, des châteaux de Fontainebleau et de Versailles mais également du Victoria & Albert Museum, du British Museum, et du Rijksmuseum, cette grande exposition marque la redécouverte d’un pan méconnu de l’histoire des arts.

Son approche vise en effet à replacer ces pièces d’exception dans le contexte social, économique et politique de la Renaissance qui les a vues naître. Plus particulièrement, il s’agit de montrer comment la circulation des modèles, largement diffusés sous la forme de gravures grâce à l’essor de l’imprimerie au tout début du siècle, s’est répandue dans l’ensemble de l’Europe et a permis au bijou de profiter d’exemples tirés de la peinture, de l’architecture et de la sculpture.

Giambattista Moroni (Albino 1521/1524 – Albino 1578). Portrait de jeune femme. Vers 1570-1578. Huile sur toile, 73,5 x 65 cm. Amsterdam, Rijksmuseum. (© Rijksmuseum, Amsterdam)

Articulée en six sections, l’exposition propose une exploration du bijou, véritable objet d’art mais également vecteur de symboles. Au delà des matériaux et des techniques, l’exposition aborde la question du bijou de cour, ses sources d’inspiration, son évolution, l’usage politique du bijou dans les cours européennes, sa valeur sociale dans les ordres de chevalerie. Elle met aussi en lumière ses différentes fonctions allant de la volonté de manifester sa prospérité financière ou sa dévotion, jusqu’aux sentiments amoureux en passant par les soins du corps…

D’or et d’éclat. Le bijou à la Renaissance, à la Fondation Bemberg, Hôtel d’Assézat, place d’Assézat à Toulouse. Ouvert tous les jours de 10 heures à 18 heures. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.