Que faire ce week-end des 17 et 18 août en Occitanie ?
Culture. Du cinéma, de la musique sacrée ou populaire, de la photographie et de la danse, notre sélection de cette semaine s’ouvre de nouveaux horizons. Outre quelques rendez-vous toulousains, elle vous invite à prendre le large : direction le château de Laréole en Haute-Garonne, Lectoure, dans le Gers et à Rocamadour, dans le Lot.
31 notes d’été fait swinguer toute la Haute-Garonne
Tous les ans au mois d’août, le festival 31 notes d’été, proposé par le Conseil départemental de la Haute-Garonne, abonde en propositions culturelles, touristiques et patrimoniales. Cette édition 2024 ne fait pas exception. Jusqu’à la fin du mois, dans différents lieux du département, musique, théâtre, danse, cirque, arts de la rue, expositions, visites se conjuguent pour réjouir les sens, les âmes, les cœurs.
Ce sont ainsi 150 événements gratuits qui mettent en avant la richesse du territoire et le talent d’artistes locaux, hommes et femmes à parité. Au quotidien, la fête débute dès le matin au fil d’un itinéraire touristique, un détour par l’espace guinguette musical pour se détendre, goûter des produits d’exception. En soirée, un spectacle vient conclure ces précieux temps d’échange. Le tout agrémenté d’une approche écotouristique qui met en valeur la mémoire, l’artisanat, les productions locales, la nature.
Le samedi 17 août 2024, rendez-vous à 11 heures, au château de Laréole, où Maël Goldwaser et Frédéric Cavallin font dialoguer la guitare flamenca et la tabla, instrument de musique de percussion de l’Inde du Nord. En soirée, changement de lieu et d’ambiance : rendez-vous à 19 heures au Musée départemental de la Résistance et de la Déportation à Toulouse, pour une initiation aux danses swing et lindy hop. De quoi patienter avec le grand concert du soir à 20 h 30 donné par Big Fat Swing, un pétillant ensemble de cuivres amoureux des rythmes des années 30 et 40.
Le dimanche 18 août 2024, également au Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Toulouse, la soirée débute dès 19 heures avec un spectacle de la compagnie de danse Vendaval inspiré par les écrivaines de la guerre civile espagnole. A 20 h 30, on ne quitte pas la péninsule ibérique avec les trois musiciennes du groupe Enagua qui explorent avec bio le patrimoine musical transpyrénéen.
Festival 31 notes d’été, jusqu’au 31 août dans différents lieux de Haute-Garonne. Gratuit mais certains événements nécessitent une réservation. Pour tout connaître de la programmation, cliquez ici.
Le violoniste Renaud Capuçon au festival de Rocamadour
Rocamadour, dans le Lot, grand site d’Occitanie, accueille chaque année en été, un important festival de musique sacrée. Pas besoin cependant de croire, pour être rapidement envouter par le charme du lieu et la beauté des mélodies. Il suffit pour cela de se laisser porter par la programmation très riche de cette 19e édition.
En 2024, le festival s’est donné pour thématique l’espérance, un mot qui résonne particulièrement en ces temps troublés. Elle s’inspire également de la devise de Rocamadour « Firma spes ut rupes », l’espérance ferme comme le rocher. Telle la lumière du phare guidant les marins, la musique est une promesse de joie à l’horizon et, surtout, une expression authentique de force.
Qui mieux que Gabriel Fauré, l’auteur du Cantique de Jean Racine et de la célèbre Pavane, pour inspirer l’espoir. Le festival lui rend justement hommage le samedi 17 août 2024, avec des interprètes de premier ordre : le violoniste Renaud Capuçon, accompagné de Paul Zientra (alto), Stéphanie Huang au violoncelle et Guillaume Bellom au piano. Rendez-vous à 19 h 30 et 21 h 30 à la basilique Saint-Sauveur de Rocamadour. Au programme, le Trio pour piano op. 120, En prière pour violon et piano, Après un rêve pour violoncelle et piano et le Quatuor avec piano n°2 op. 45.
Autre ambiance le lendemain dimanche 18 août 2024. À 21 heures, la basilique Saint-Sauveur accueille un concert de The Gesuado Six, un ensemble britannique dirigé par Owain Park. Il présentera le programme Lux Aeterna, composé de musiques poignantes et inspirantes à la mémoire des disparus, avec des œuvres de Byrd, Talli, Tavener, Marsh…
Festival de Rocamadour, jusqu’au 26 août. Pour plus d’information sur la programmation et réserver, cliquez ici.
Une pluie d’étoiles sur la toile et un ovni
Encore quelques jours pour profiter des projections en plein air de la Cinémathèque de Toulouse. Ce haut lieu du 7e art ouvre chaque été ses espaces extérieurs pour permettre au public de (re)découvrir sous le ciel étoilé quelques chefs-d’œuvre. Plus d’une quarantaine de titres sont présentés jusqu’au 24 août, dans la cour du 69 rue du Taur à Toulouse. Une programmation très variée qui permet à tout spectateur – quel que soit son âge ou sa cinéphilie – de trouver son bonheur.
Pour rappel, à la fin de l’été, la Cinémathèque fermera ses portes au public pour une période de travaux qui commencera dès la rentrée. À partir du 15 octobre, et jusqu’au premier trimestre 2026, elle proposera une programmation « hors les murs » au Pathé Wilson (du mardi au jeudi) et aux Abattoirs (du vendredi au dimanche).
Ce week-end, les amateurs de salles obscures auront donc un difficile choix à faire entre Everything everywhere all at once, un film de Daniel Kwan et Daniel Scheinert sorti en 2022 et récompensé par sept Oscars dont le meilleur film, la meilleure réalisation et la meilleure actrice pour Michelle Yeoh, dans le rôle principal. Véritable ovni cinématographique, « Tout, partout, tout à la fois » transforme l’histoire d’Evelyn, immigrée quinquagénaire chinoise, propriétaire d’une laverie automatique, en « un empilement jubilatoire d’idées, d’univers, de références (Eternal Sunshine, Matrix, Paprika, Rick & Morty…) », écrit Jérémie Maire dans Télérama. Un très efficace mélange d’action, d’humour et de science-fiction (samedi 17 août 2024 à 18h30).
Au menu également Forrest Gump, de Robert Zemeckis, récompensé par six Oscars dont celui du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur pour Tom Hanks dans le tôle titre (samedi 17 août 2024 à 21h30 et dimanche 18 août 2024 à 18h30). À moins que vous lui préfériez Le Nom de la rose, le roman d’Umberto Eco, porté à l’écran par Jean-Jacques Annaud, César du meilleur film étranger (dimanche 18 août 2024 à 21h30).
Festival Cinéma en plein air, dans la cour de la Cinémathèque de Toulouse, située 69 rue du Taur. Pour découvrir l’ensemble de la programmation et accéder à la billetterie, cliquez ici.
La photographie corse à l’honneur à Lectoure
Dans le Gers, le petit village de Lectoure accueille jusqu’au 29 septembre une nouvelle édition de son festival de photographie. Le huitième art y est partout : aussi bien à l’école Bladé qu’à la Halle aux grains, aux allées Montmorency, au Centre d’art et de photographie, à la Cerisaie et à la Tour de Corhaut, un lieu inédit.
Intitulée Terra Nostra, cette nouvelle édition est une invitation à la découverte de plusieurs expositions explorant différents points de vue des relations entre nos vies quotidiennes et la planète Terre. Sont invoqués au fil des expositions l’importance des éléments naturels que sont l’eau et la terre nourricière dans ces liens que l’être humain se doit de redéfinir avec son environnement. À l’aune des bouleversements écologiques et sociétaux, Terra Nostra permet de découvrir ou re-découvrir la richesse des terres que nous foulons à travers une réalité poétisée, voire même parfois transformée.
Sont notamment présentés les travaux de Elaine Ling et Juliette Agnel, de Pascale et Damien Peyret, de Thomas Mailaender, d’Esmeralada Da Costa, de Nicholas Kahn et Richard Selesnick, de Driss Aroussi. A ces noms s’ajoutent l’exposition collective qui réunit à l’école Bladé les œuvres de la jeune génération de photographes corses : Sébastien Arrighi, Yoann Giovannoni, Yann Leandri, Lea Eouzan-Pieri, Lou Sémété et Mattea Riu.
Festival L’été photographique de Lectoure, jusqu’au 29 septembre. Pour tout savoir sur le festival, cliquez ici.