Que faire et que voir ce week-end des 12, 13 et 14 septembre à Toulouse ?

Le couvent des Jacobins sur un air de piano

Temps fort de la rentrée culturelle toulousaine depuis plusieurs décennies, le festival international Piano aux Jacobins ne propose pas moins de 18 concerts avec des pianistes de renommée internationale et de nouveaux talents. Pour cette 46e édition, qui se tient jusqu’au 30 septembre dans le magnifique cloître du couvent, les organisateurs ont une nouvelle fois mis les petits plats dans les grands avec une programmation de haut vol mêlant artistes de renom et étoiles montantes de la discipline.

Ce vendredi 12 septembre, à 20 heures, c’est la pianiste française Vanessa Wagner, décrite par Le Monde comme « la pianiste la plus délicieusement singulière de sa génération », qui se produira sous les voûtes du cloître. Réputée pour l’intensité de son jeu et la richesse de son toucher, ainsi que pour ses interprétations sensibles et réfléchies, son vaste répertoire sans cesse renouvelé est le miroir d’une personnalité toujours en éveil. Elle interprétera l’intégrale des Études pour piano de Glass.

Le samedi 13 septembre, toujours à 20 heures, ce sera au tour de l’américain Micah Thomas de prendre possession des lieux. Passionné de musique depuis son plus jeune âge, ce jazzman singulier a très tôt débuté des études qui l’ont mené jusqu’à la Juilliard School. Nourri de multiples influences, celui qui est aussi compositeur a sorti en juin 2020 son premier album intitulé Tide. Un opus remarqué qui a reçu des critiques élogieuses du New York Journal, du New York Times, de JazzTimes et du Financial Times, entre autres. Depuis, il a enregistré trois autres albums. Le dernier, Mountains, est sorti en septembre 2024.

46e édition du Festival Piano aux Jacobins, jusqu’au mardi 30 septembre 2025, au cloître des Jacobins, 56 rue Gambetta à Toulouse. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

Les trésors sont de sortie au musée Saint-Raymond

Aux abords de la basilique Saint-Sernin, le musée Saint-Raymond donne à voir des trésors de l’archéologie tout au long de l’année. Fondé en 1892, sa collection s’est agrandie au fil du temps, si bien que seuls 3 % des objets qui la composent sont exposés au public. Pour remédier à cette situation, l’équipe du musée présente jusqu’au 2 novembre l’exposition Sortie de boîte.

Pensée comme « une extension directe du parcours permanent », cette dernière réunit des trouvailles « qui n’ont pas vu le jour depuis plus de 20 ans et d’autres qui n’ont encore jamais été exposées », explique le musée. Pour faciliter la déambulation, l’exposition a été divisée en trois sections. La première est dédiée aux objets d’Antiquité méditerranéenne, la deuxième aux collections égyptiennes et la troisième à l’archéologie toulousaine.

Cette dernière est composée de tous les objets trouvés lors des différentes fouilles ou chantiers urbains qu’a subis la Ville rose et couvre une période allant de l’âge du Bronze à l’époque moderne. Parmi eux, des sculptures, des vases anciens, des épées ou encore des accessoires comme des pics à boucle.

« Seules trois œuvres viennent de l’extérieur : la célèbre Pierre du siège de Carcassonne et les deux planches aux cavaliers de Narbonne. Ce sont des prêts prolongés depuis l’exposition “Cathares. Toulouse dans la croisade”, les institutions propriétaires ayant jugé que le musée Saint-Raymond pouvait utilement en poursuivre l’étude et la valorisation », précise l’institution.

Sortie de boîte, jusqu’au 2 novembre, au musée Saint-Raymond, place Saint-Sernin à Toulouse. Pour plus d’informations, cliquez ici.

Lumière sur les arts de rue à Ramonville

Au sud-est de Toulouse, proche du canal du Midi, la commune de Ramonville-Saint-Agne accueille la 38e édition de son festival de rue. Porté par l’association Arto, qui promeut la création, la transition écologique et le vivre-ensemble, en partenariat avec la municipalité de Ramonville, l’événement se tiendra du vendredi 12 au dimanche 14 septembre dans les rues de la commune.

Au programme de ces trois jours : des spectacles, des concerts mais aussi des rencontres, du théâtre ou encore du cirque. « En contrepoint de l’anxiété ambiante, le festival proposera cette année une programmation majoritairement humoristique, décalée, absurde et déjantée, comme un clin d’œil ironique à la folle allure de nos sociétés », détaillent les organisateurs.

Parmi les artistes invités, Fred Blin (Les Chiche Capon, Les Chiens de Navarre…), le légendaire clown catalan Leandre, les inclassables et inattendus Kiroul ou encore les déjantés Intrepidus Squad. La programmation fera également la part belle aux artistes émergents qui seront mis en avant grâce au dispositif « compagnies découverte ». Cette année, quatre jeunes compagnies éclectiques et novatrices du secteur des arts du cirque et de la rue sont ainsi attendues.

Parmi les spectacles à ne pas manquer, la conférence théâtrale sur la vie et l’oeuvre de Molière par Martin Petitguyot. Grinçant, l’artiste seul en scène « excelle aussi bien dans l’art de l’improvisation que dans celui de l’interprétation, enchaînant les tirades et les changements de rôles, le tout ponctué de digressions avec le public », apprécie Géraldine Kornblum dans sa chronique parue dans L’Humanité, le 25 août 2023. Trois représentations sont prévues ce vendredi (20 h 15), samedi (20 h 45) et dimanche (15 h 30).

Festival de rue de Ramonville, dans les rues de Ramonville-Saint-Agne, du vendredi 12 au dimanche 14 septembre. Pour plus d’informations, cliquez ici.

La perfection revue et corrigée aux 3T

Si le théâtre vous a manqué cet été, heureusement, la saison reprend doucement. Pour retrouver les planches, rien de mieux qu’une bonne satire de notre société actuelle et de notre rapport à l’image. Pour cela, le théâtre des 3T, situé aux abords du canal du Midi, dans le quartier Saint-Aubin, accueille Trop parfaite, une comédie à trois personnages signée Gérard Pinter.

Avec Élodie Menadier, Gilles Geenen et Gérard Pinter lui-même, la pièce raconte l’histoire de Thomas, un jeune scientifique en robotique qui s’est mis dans la tête de créer la femme parfaite. Après des années d’un travail acharné, le résultat est stupéfiant : il a créé LA femme parfaite, une poupée qui dit toujours oui, oui, oui… Son créateur se lance alors dans une cohabitation rêvée avec ce prototype, sous l’œil sceptique de son vieil ami.

Légère et résolument drôle, la représentation permet au public de lâcher prise tout en s’interrogeant sur le concept de perfection, le rapport que l’on a à son image et les diktats que notre société impose aux femmes. Une pièce qui a déjà fait l’unanimité auprès des habitués du théâtre toulousain et dont les représentations sont prévues jusqu’à fin décembre de cette année.

Trop parfaite, au théâtre des 3T, 40 avenue Gabriel Péri à Toulouse, ce vendredi 12 septembre à 20 heures. Pour plus d’informations et réserver vos places, cliquez ici.