Quelles sorties à Toulouse ce week-end des 6 et 7 décembre ?

Les 26000 couverts débarquent à Tournefeuille

Sorte de music-hall complètement déjanté, L’Idéal Club est sans contexte LE spectacle à ne pas manquer ce week-end pour s’offrir un shoot d’énergie et de bonheur. Aux manettes de ce show qualifié de « jubilatoire, affable et – mine de rien – subtil et concerné » par nos confrères de Libération, on retrouve la compagnie 26000 couverts, l’une des plus grandes compagnies françaises de théâtre de rue.

Ce vendredi 5 et samedi 6 décembre, c’est sur la scène L’Escale, théâtre municipal de Tournefeuille, que se produira la troupe pour deux représentations de 2h50, avec entracte de 20 minutes. Plébiscité également par les critiques de Charlie Hebdo, Le Monde ou encore des Inrockuptibles qui saluent « une œuvre brute, drôle, moderne et fourmillante qui se fait et se défait sous nos yeux », ce cabaret survitaminé oscille entre musique rock, satire, burlesque poétique et dévastateur à la Monty Python.

Des trapézistes sans trapèze, des joueurs de batterie, de flûte à bec et de tronçonneuse, des danseurs de ballet en costumes de cartons de déménagement, un dresseur de tente Décathlon… Sur scène, la bande de comédiennes et de comédiens enchaînent les numéros dans une frénésie contagieuse pour le plus grand plaisir du public qui en redemande et ce, depuis plus de 10 ans que se joue ce spectacle aux quatre coins de la France.

L’Idéal Club, c’est juste pour se faire du bien, de la Cie 26000 couverts. Vendredi 5 décembre à 20h30 et samedi 6 décembre à 19h30 à L’Escale, à Tournefeuille. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

Un chef-d’œuvre pour Noël 

Installée dans son superbe écrin que constitue l’Hôtel d’Assézat, la Fondation Bemberg présente une riche collection composée d’un ensemble exceptionnel de peintures, sculptures, arts graphiques, mobilier et objets d’arts, couvrant plus de cinq siècles de création artistique depuis le XVe siècle jusqu’à la seconde Guerre Mondiale.

Comme elle en a désormais l’habitude, elle propose au public de découvrir dans le cadre de son programme annuel «  Un chef-d’œuvre pour Noël   » un nouveau prêt exceptionnel, cette fois-ci du musée d’Orsay : le Portrait de Madame de La Laurencie et de ses enfants. Visible jusqu’au 4 janvier, le tableau est signé Maurice Denis, connu pour être le théoricien du mouvement Nabi (littéralement "prophètes" en Hébreux), un mouvement post-impressionniste qui se distingue par « sa dimension spirituelle, son esthétique décorative ainsi que par sa volonté de décloisonner les arts décoratifs de la peinture traditionnelle », explique la journaliste Cécile Martet dans un article paru sur le site de la galerie d’art en ligne, Rise Art.

Dans un texte publié en 1890 dans la revue Art et Critique, qui deviendra le manifeste des Nabis, Maurice Denis enjoint les peintres - ou peut-être ceux qui regardent les oeuvres - à se rappeler, « qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblé ».

Afin d’explorer l’œuvre plus en détail, et ainsi l’apprécier à sa juste valeur, la Fondation organise des dispositifs de médiation pour les enfants et les adultes tout au long du mois. Toujours dans cette optique de vulgarisation, elle propose ce samedi 6 décembre, à partir de 11h30, et pour une durée d’une heure (sur réservation), une visite guidée des incontournables du musée.

Un temps d’échange qui permet aux visiteurs d’explorer les grandes périodes de l’histoire de l’art : des peintures anciennes, comprenant un remarquable ensemble d’œuvres de la Renaissance jusqu’au XVIIIe siècle, aux peintures modernes, allant des impressionnistes aux avant-gardes de la première moitié du XXe siècle.

Fondation Bemberg, Hôtel d’Assézat à Toulouse. Samedi 6 et dimanche 7 décembre, de 10 heures à 18 heures. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

Les Misérables au Théâtre de la Cité, un événement

Cosette, Jean Valjean, les Thénardier, Javert… Tous ces personnages du roman fleuve de Victor Hugo paru en 1862 vous sont forcément connus tant il a fait l’objet de multiples adaptations. De la télévision à la bande dessinée en passant par la comédie musicale et le cinéma, ils sont nombreux à s’être attaqués au chef-d’œuvre… avec plus ou moins de bonheur. Dans cette longue liste figurent parmi les plus récents : Robert Hossein, Claude Lelouch, Marcel Bluwal, Josée Dayan, Claude-Michel Schönberg, Bille August, Tom Hooper ou encore Eric Besnard dont le Jean Valjean est sorti sur les écrans le 19 novembre dernier.

De fait, très tôt le septième art a proposé sa version de ce monument de la littérature. Sorti en 1906, L’enfant de la barricade de la réalisatrice Alice Guy est ainsi considéré comme la première adaptation du roman au cinéma. C’est une version à peine moins ancienne des Misérables que vous propose de découvrir le Théâtre de la Cité samedi 6 décembre à 15 h 30. Dans le cadre de la 4e édition de Synchro, festival de ciné-concerts proposé par la Cinémathèque de Toulouse, il projette en effet le film muet d’Henri Fescourt daté de 1925. Une protection accompagnée au piano par Karol Beffa.

La restauration du film, réalisée en 2014, permet de retrouver Les Misérables avec toute la richesse des différentes techniques de couleurs utilisées en 1925 par Henri Fescourt. Connu jusqu’à cette date uniquement en noir et blanc et dans une version de courte durée, le film sera restitué, lors de ce ciné-concert, dans une version proche de celle présentée aux spectateurs en 1925. La projection dure en effet 7 h 30 (entracte de 1 h 30 compris).

Les Misérables au Théâtre de la Cité, 1, rue Pierre Baudis à Toulouse. Ciné-concert le samedi 6 décembre à 15 h 30. Pour plus d’information et réserver vos places, cliquez ici.

3 poids, 3 mesures, aux Mazades

Avec sa nouvelle pièce, Fabrice Ramalingom défie les lois de la gravité ! Le chorégraphe, à la tête de la compagne R.A.M.a, basée à Montpellier, est à l’affiche d’Odyssud avec 3 poids, 3 mesures. Le spectacle, tout public dès 7 ans, est présenté au Théâtre des Mazades, dans le quartier des Minimes à Toulouse, le samedi 6 décembre à 11 heures.

Qui ne se souvient de la pomme de Newtown et de sa fameuse loi de l’attraction universelle, enseignée en cours de physique ? Dans 3 poids, 3 mesures, Zaza, Tom et Vinz, les trois interprètes de la pièce, observent avec humour et légèreté, ce phénomène de gravité sur différents objets. Étude loufoque qui les mènera à expérimenter cette force à travers leurs propres corps. En jouer pour l’éprouver et nous la faire éprouver. Et quand on parle de gravité, la notion de poids n’est jamais loin. Les danseurs s’amusent des expressions idiomatiques qui ont trait au lourd et au léger. Passant de la parole à la danse, l’exploration se poursuivra, en mettant en jeu leurs propres poids.

Formé au centre national de danse contemporaine d’Angers, Fabrice Ramalingom est passé par le centre chorégraphique de Montpellier où il a travaillé au côté de Dominique Bagouet, chorégraphe emblématique de la danse contemporaine française. En 1993, avec Hélène Cathala, il fonde une première compagnie, La Camionnetta. Puis en 2006, il reprend sa liberté et donne naissance à R.A.M.a, un nouveau projet soutenu par la ville de Montpellier, le Département de l’Hérault, la région Languedoc-Roussillon et le ministère de la Culture.

La compagnie, qui regroupe des collaborateurs venus de pays et d’horizons très différents a à son actif une quinzaine de pièces dont Comment se ment, Postural, Fiction in between, Frérocité, où Fabrice Ramalingom poursuit la même démarche : construire une organisation claire de l’espace scénique pour révéler la complexité de la nature humaine.

3 poids, 3 mesures, au Théâtre des Mazades 10, avenue des Mazades à Toulouse, samedi 6 décembre à 11 heures. Pour plus d’information et réserver vos places, cliquez ici.