Sortir ? Oui, mais où ? Voici nos pistes pour ce week-end des 8 et 9 février à Toulouse
Culture. Pour ce nouveau week-end de février, la rédaction vous a concocté un programme aux petits oignons avec au menu : deux pièces de théâtre qui célèbrent l’amour à leur manière, une exposition d’œuvres monumentales et un festival dédié à la chanson française.
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Le grand théâtre des Illusions
À quelques jours de la Saint-Valentin, le Théâtre de la Cité célèbre l’amour ! Son directeur, Galin Stoev, met en effet en scène Illusions, un texte du dramaturge russe Ivan Viripaev, son auteur fétiche, dans lequel il explore les péripéties amoureuses de deux couples. Le spectacle est programmé jusqu’au 14 février.
Sur les planches, sept jeunes comédiens et comédiennes racontent le quotidien et incarnent la beauté et l’humour de Sandra, Dennis, Margaret et Albert qui se trouvent à la fin de leur vie. Ils traversent avec ferveur et espoir les souvenirs de ces vieux personnages pour nous parler du sentiment amoureux. « Une histoire tendre et ironique fondée sur la tentative de réconcilier la soif d’amour inconditionnel et l’impossibilité de trouver un minimum de constance dans ce cosmos changeant », écrit Galin Stoev.
À sa création à Toulouse en avril dernier, la pièce avait recueilli un beau succès critique. « Avec une force tranquille, une tension calme, le duo Ivan Viripaev et Galin Stoev nous guide et nous trompe dans le même temps à travers une quête de vérité qui, comme l’amour, n’existe ici que par fragments, épars, rares et volatils », écrivait ainsi à l’époque Fanny Imbert, du site Sceneweb.
Illusions, au Théâtre de la Cité, 1, rue Pierre Baudis à Toulouse, le samedi 8 février à 18 heures. Pour réserver vos billets, cliquez ici.
Eva Jospin expose à La Grave
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Diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, la sculptrice Eva Jospin compose depuis une quinzaine d’années des paysages forestiers et architecturaux qu’elle développe dans différents médiums. Des œuvres monumentales exposées jusqu’au 30 mars dans les différents espaces de la chapelle de La Grave à Toulouse.
Pour réaliser ses sculptures et ses installations, la fille de l’ancien Premier ministre travaille le carton, son matériau de prédilection. « Le carton, c’est la liberté ! C’est comme le crayon mais ramené à la sculpture. Désacralisé, pratique, il autorise les erreurs et m’a permis de créer des œuvres à l’échelle monumentale », explique l’artiste.
Depuis quelques années, la quinquagénaire explore toutefois d’autres matériaux et supports comme le lin, la soie, le laiton ou encore le papier japonais desquels l’artiste fait surgir d’étranges paysages composés de nymphées, de gouffres mais aussi d’obscures forêts ou encore des architectures d’inspiration gothique ou palatine.
Eva Jospin expose à la chapelle de La Grave, jusqu’au 30 mars, place Lange à Toulouse, samedi 8 et dimanche 9 février de 11 heures à 18 heures. Pour réserver vos billets d’entrée, cliquez ici.
La danse comme outil de survie
« Le flamenco est né de la joie mais a grandi avec la colère, entre la solitude et la fête », peut-on lire sur le site de l’Institut andalou du Flamenco. « Fils de la grâce et du désespoir, de la moquerie et de l’angoisse, de la diversité et du mélange, des nomades et des sédentaires qui ont traversé le sud de la péninsule ibérique pendant des siècles. Le flamenco est, fondamentalement, musique, un héritage de rythme qui voyage à travers le chant, la guitare, la danse ou la percussion. Mais c’est aussi une attitude face à la vie et un exercice individuel et collectif de résistance. »
Il est justement question de résistance dans la pièce Dolores programmée par Odyssud ce samedi 8 février à l’Aria, à Cornebarrieu. Adaptée avec justesse pour le théâtre par Yann Guillon et Stéphane Laporte, et mise en scène par la comédienne et humouriste Virginie Lemoine, cette histoire vraie c’est celle de Sylvin Rubinstein, danseur de flamenco d’origine juive polonaise, dont la vie bascule avec l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale.
Hanté par la disparition de sa sœur jumelle, ce dernier décide de prendre son apparence et c’est en tenue de Dolores, identité scénique de cette dernière, qu’il accomplit sa vengeance en infiltrant les cercles nazis et en menant des actions de résistance jusqu’à la Libération. Bien connu des amateurs de théâtre, le comédien Olivier Sitruk campe dans cette pièce « sensible, humaine, passionnelle » (L’Humanité), un Sylvin digne et élégant, entouré de danseurs et de musiciens tous aussi talentueux qui donnent vie au destin incroyable de cet homme : danseur, travesti et tueur de nazis !
Dolores, une pièce de théâtre & danse à l’Aria, 1 rue du 11 Novembre 1918, à Cornebarrieu. Samedi 8 février, à 20h30. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici ou appeler directement au 05 61 71 75 15.
Petits Détours de chant
Les toulousains Bercé et Magyd Cherfi sont les dernières têtes d’affiche de l’édition 2025 du festival Détours de chant. Une 24e édition qui, comme les précédentes, promeut la chanson dans toute son acception, et rend hommage à son infinie richesse de rythmes, de genres et d’origines.
Illustration de cette volonté du festival de faire découvrir sans cesse de nouveaux talents, le guitariste et chanteur Bercé se produit au Théâtre du Grand Rond samedi 8 février à 19 heures. Chanteur aux textes intimistes et engagé, le jeune artiste ne craint pas de se mettre à nu ni d’évoquer ses peurs, ses histoires passées, mais aussi et surtout, son sourire intérieur, son amour. Passé par les Rencontres d’Astaffort, fort d’un premier clip J’ai plus mais j’ai eu, Bercé prépare un premier album.
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Magyd Cherfi, lui, vient de sortir son quatrième opus, Le propre des ratures. « C’est mon dernier opus, assure le fondateur du groupe Zebda, sans paraître tout à fait convaincu ! Le propre des ratures : l’imperfection comme idéal fut mon inspiration première, d’où le titre exact de cet album ». Sorte de bande-originale de son roman La vie de ma mère ! (paru chez Acte Sud), l’artiste continue d’explorer des thématiques qui lui sont chères : l’immigration, la question de l’identité, le féminisme. Il y allie esthétique et politique, dans un style ensoleillé, déhanché, mêlant reggae et samples… Magyd Cherfi est au Théâtre des Mazades le 8 février à 20 heures.
Festival Détours de chant, le 8 février, à 19 heures au Théâtre du Grand Rond et à 19 heures au Théâtre des Mazades. Pour réserver vos places de concert, cliquez ici.