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Sortir ? Oui, mais où ? Voici nos pistes pour s’évader ce week-end en Occitanie

Culture. Rien de prévu pour ce samedi 8 et dimanche 9 novembre 2025 ? Comme tous les vendredis, la rédaction vous propose ses coups de cœur pour passer un bon moment en couple, entre amis, en famille ou en solo. Au programme : théâtre, exposition, rendez-vous solidaire, randonnée et 7e art.

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L’Abolition des privilèges, une pièce présentée avec et au théâtre Garonne, à Toulouse. (©c_blokaus)

Une exposition d’art solidaire à l’Hôtel-Dieu

C’est le rendez-vous artistique et solidaire de l’année. Jusqu’au 16 novembre, la chapelle de l’Hôtel-Dieu à Toulouse accueille la 25e édition des artistes contemporains 111 des Arts. Cette exposition réunit une centaine d’artistes qui vendent leurs œuvres au profit de la recherche médicale sur les cancers pédiatriques et pour le bien être des enfants hospitalisés. Cette année encore, les fonds récoltés seront reversés au service d’oncopédiatrie de l’hôpital des enfants à Purpan. En 2024, près de 1 720 œuvres avaient ainsi été vendues pour plus de 150 K€ !

L’affiche de l’édition 2025 est illustrée par l’oeuvre « Okita » de l’artiste Perrotte. (©Perrotte)

Pour fêter comme il se doit cette édition anniversaire, les organisateurs ont décidé d’inviter pour la première fois des sculpteurs. Parmi la douzaine d’artistes à exposer, on retrouve Sébastien Langloÿs bien connu des Toulousains pour sa sculpture en bronze du chanteur Claude Nougaro installée square Charles-de-Gaulle, au pied du donjon du Capitole. Ou encore le sculpteur ardoises Sezny Peron. Installée dans les Yvelines en région Île-de-France, cet autodidacte a fait de cette roche métamorphique d’origine sédimentaire son médium principal qu’il coupe, taille, perce, assemble et superpose en les plaçant dans un environnement sobre et noir leur offrant un écrin.

Du côté des artistes peintres, les visiteurs auront le plaisir de retrouver des habitués mais aussi de nouvelles têtes. Sont notamment présents le catalan Perrotte dont l’œuvre « Okita » a d’ailleurs été choisie pour paraître sur l’affiche de l’édition 2025. Loin des conventions académiques, ses œuvres picturales singulières et colorées s’expriment dans l’abstraction. Autres participants, l’artiste plasticienne bordelaise Marina Desportes, le célèbre graffeur originaire de Toulouse Ceet Fouad, l’artiste peintre Sophie Artinian connue notamment pour ses portraits de femme abstraits à la peinture à l’huile ou encore la toulousaine Annette Cunnac qui réalise des peintures à l’huile ou à l’acrylique sur toile et des pastels sur papier.

Les 111 des Arts, à l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques, 2 rue Viguerie à Toulouse. Exposition et animations : entrée libre, samedi 8 et dimanche 9 novembre, de 12 heures à 20 heures. Achat d’une œuvre : 95€ l’unité (+ 25 € si encadrée) et adhésion annuelle de 30 €. Pour plus d’informations cliquez-ici.

Une page de l’Histoire de France au théâtre Garonne

C’est une immersion au cœur de l’un des évènements les plus marquants de la Révolution française que vous propose le théâtre Garonne de Toulouse ce samedi 8 novembre, à 18h30. Celui des États généraux de 1789, réunissant à Versailles les ordres du clergé, de la noblesse et du Tiers état.

Avec la pièce L’Abolition des privilèges, adaptée et mise en scène par Hugues Duchêne d’après le roman historique éponyme de Bertrand Guillot, le public fait une plongée dans l’histoire avec un grand H. À une époque charnière où les plus riches échappent à l’impôt dans un État en déficit chronique. À bout de souffle, le régime fait face à un peuple à bout de nerfs, qui réclame justice. Un pays riche mais bloqué, en proie aux caprices d’un climat déréglé. Telle est la France à l’été 1789. Jusqu’à ce qu’en une nuit, celle du 4 août, tout bascule !

Véritable marathon dans lequel le comédien Maxime Pambet incarne plus d’une dizaine de personnages, ce spectacle singulier s’inscrit dans une tradition, celle d’un théâtre politique et engagé. Où le public, transformé en assemblée parlementaire, assiste à une heure quinze de débats jubilatoires. Créée en mars 2024 à Villeneuve-d’Ascq et programmée lors du dernier festival Off d’Avignon, la pièce connaît depuis un succès fou. Elle est aujourd’hui jouée partout en France, plébiscitée par un large public.

L’Abolition des privilèges, au théâtre Garonne. 1 avenue du Château d’Eau, à Toulouse. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

Coup double aux Abattoirs

Clap de fin pour l’exposition « All about love » (littéralement « Tout sur l’amour »), la première d’envergure consacrée à Mickalene Thomas. Visible depuis juin au musée des Abattoirs de Toulouse, cette dernière présente plus de deux décennies de la carrière de l’artiste américaine à travers ses œuvres majeures célébrant l’amour et la puissance des femmes noires. « Mon regard est celui d’une femme noire qui aime les autres femmes noires sans complexe », résumait la principale intéressée dans une interview donnée à Jet Magazine.

Ce week-end offre une dernière chance aux visiteurs de voir ou revoir une dernière fois le travail pléthorique de cette féministe pop à l’univers si singulier, entre cacophonie de textures, d’imprimés et de couleurs chatoyantes. Passionnante, l’exposition est composée de peintures, de collages, de photographies, de vidéos mais aussi de surprenantes installations, à l’image de cette reproduction du salon de sa grand-mère. À ne pas manquer également, toute une salle est consacrée à la passion de Mickalene Thomas pour le peintre français Monet, qu’elle a découvert lors d’un séjour à Paris et dont l’œuvre n’en finira plus d’influencer son travail.

Autre évènement aux Abattoirs, une nouvelle projection dans le cadre du « cycle remake » porté par la Cinémathèque de Toulouse à l’occasion de sa programmation hors les murs jusqu’au dimanche 23 novembre prochain. Pratique cinématographique bien plus ancienne que l’on pourrait le penser, le remake est fondé sur un principe simple : celui de la reproduction. Pour le meilleur comme pour le pire !

Ici le concept est simple, les équipes de la Cinémathèque proposent aux amoureux du 7e art de visionner un film original et son remake dans un court laps de temps. Ce samedi 8 novembre, à 18 heures, c’est La Chienne, le long-métrage en noir et blanc de Jean Renoir qui est projeté. Sorti en 1931, il raconte l’histoire de Legrand, un caissier mal marié, qui rencontre un beau jour Lulu, une prostituée. Pour l’arracher à son souteneur, ce dernier l’installe dans un petit meublé. Commence alors le début des illusions, dans un monde où les faux-semblants et la manipulation dominent. Et où, le petit bourgeois brimé se transforme en amoureux transi puis en meurtrier.

Une trajectoire sombre que l’on retrouve dans La Rue rouge, la version américaine signée du réalisateur américain Fritz Lang de 1945. Ou plutôt sa réadaptation puisqu’il s’agit à la base d’un roman de Georges de La Fouchardière. Dans cette revisite, c’est un certain Cross qui porte secours à une jeune femme prénommée Kitty. Pour la (re)découvrir, rendez-vous le samedi 18 novembre, toujours aux Abattoirs.

L’exposition « All about love » et le cycle remake au musée des Abattoirs, 76 allées Charles-de-Fitte dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.

Ode à la randonnée à Moissac

« La randonnée est le meilleur moyen de découvrir la beauté de la nature et la richesse de soi-même », a écrit Ralph Waldo Emerson, philosophe américain du XIXe siècle. Ce samedi 8 novembre, à 20 heures, la ville de Moissac vous propose d’éprouver cette citation tout en restant au chaud, dans le confort d’une salle du cinéma Concorde avec la deuxième édition du festival du film de rando « Histoires & Crapahutes ».

Itinérant, ce rendez-vous dédié aux amoureux du 7e art et d’évasion, est porté par deux passionnés de grands espaces... et bien sûr de randonnées : Jérôme Poizat et Philippe Donadille. Leur leitmotiv ? Présenter des aventures humaines qui puissent captiver le public et en mettre plein les yeux. Au programme cette année : une séance, cinq aventures humaines, trois heures de sensations et d’émotions entre l’Équateur, le Canada, la France, le Népal et l’Espagne. Un échange avec le public formel ou informel viendra clôturer la soirée.

« Certes, la toile de fond c’est la rando, les paysages qui vont avec, l’évasion, le dépaysement, mais derrière, ce qui nous importait, c’est que les films proposent de vrais récits. On va donc crapahuter mais aussi et surtout raconter des histoires sur des sujets variés : le changement de vie, le handicap, l’exploration et le dépassement de soi », confiait ainsi Jérôme Poizat à nos collègues de Ouest-France dans un entretien publié en février dernier.

Histoires & Crapahutes, festival du film de rando. Samedi 8 novembre au cinéma Concorde, à Moissac. Pour plus d’informations et accéder à la billetterie, cliquez-ici.