Humeur

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Agnès Bergon.

21, 22, 23, 24, 25, 26, 27… Jusqu’où le compteur devra-t-il défiler pour que les choses changent, réellement ? C’est ce que sont en train de se demander les organisations non gouvernementales penchées sur le sort du climat. Et qui voient, édition après édition, les Conférences des Parties (COP) se succéder sans que les nations réunies ne prennent enfin conscience de l’urgence à agir. Sept ans après les accords de Paris, la 27e édition de la COP qui a fermé ses portes ce week-end à Charm El-Cheikh, se solde une nouvelle fois par un échec.

Faute pour les pays les plus riches de parvenir à un consensus sur l’importance des engagements financiers qu’ils doivent consentir pour atténuer, autant qu’il est possible, les effets dévastateurs que leur mode de vie, fondé sur la croyance en un monde sans limite, engendre pour le reste de la planète et notamment les pays les plus pauvres, premières victimes du changement climatique. Différé pendant 30 ans et inscrit à l’agenda de la COP depuis Glasgow seulement, ce dialogue Nord-Sud sur les « pertes et dommages » irréversibles supportés par ces derniers demeure un dialogue de sourds.