Humeur

Bascule

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À faire l’autruche, l’humain s’apprête à perdre la partie face à dame Nature. Les points de bascule, qui sont pour la première fois évoqués dans le rapport du Giec rendu le 9 août, tels que la fonte de la calotte glaciaire, l’asphyxie des forêts ou les modifications des courants marins, font désormais partie de l’évaluation des risques. Sans noircir autant le tableau, les excès industriels et la passivité qui nous conduit à opter délibérément pour notre « bien-être » et l’argent, entraînent irrémédiablement des catastrophes climatiques et affectent nos vies. Impossible de se dire que l’herbe est plus verte ailleurs pour trouver refuge. Tout le globe terrestre souffre. Tandis que les États-Unis, la Grèce, la Sibérie, l’Algérie pleurent leurs terres englouties par les flammes, le Groenland subit un épisode « massif » de fonte et le glacier de Planpincieux du Mont Blanc, lui, se réduit comme peau de chagrin. Les scientifiques parviendront-ils à faire entendre raison aux hautes sphères ? La décroissance semblerait être la seule voie possible. Un choix impopulaire pour des gouvernements ébranlés par la crise, alors que le coût économique mondial des catastrophes naturelles et des désastres est estimé à 77 Mds$ ce premier semestre.