Humeur

Cinq ou sept ?

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C’est la question sur laquelle se sont penchés les candidats à l’élection présidentielle lors de leur campagne, un des seuls sujets qui faisait consensus entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Pour l’un, un septennat paraît « être une bonne respiration par rapport au rythme des législatives ». Pour l’autre, c’est le moyen « de débarrasser la fonction d’une obligation de campagne permanente ». Du reste, aucun des deux n’évoque vraiment le réel intérêt de réviser à nouveau la constitution : avoir le temps de mettre en place des réformes, qui sur fond de crises perpétuelles, peinent à aboutir. Mais la question de la durée du mandat présidentiel n’en est pas à ses premiers tourments, le projet ayant été marqué à plusieurs reprises par des tournants dans la vie politique française. Sous la Ve République, Georges Pompidou a été le premier, en 1973, à avoir tenté de faire bouger les lignes pour passer inversement de sept à cinq ans. Ce n’est que 29 ans plus tard que le septennat a été aboli. Le chemin risque d’être long pour initier une nouvelle réforme. Surtout, les Français sont-ils prêts, lorsque la politique ne devient plus que des querelles de bas étages ? Alors, pour ou contre ?