
Pour limiter les effets du dérèglement climatique, il est indispensable de réduire les émissions de gaz à effets de serre. L’Union européenne s’est fixée pour objectif la neutralité carbone en 2050. Tous les scénarios européens de décarbonation s’accordent sur l’électrification des usages comme levier le plus efficace pour diminuer nos consommations énergétiques et décarboner massivement, tout en renforçant la compétitivité et la souveraineté de notre économie.
Cette électrification entraînerait une hausse significative de la demande européenne en électricité, passant de 2 370 TWh aujourd’hui à 3 750 TWh en 2050. À cette échéance, l’électricité pourrait représenter 57 % de la consommation énergétique totale, contre 21 % actuellement. D’autres vecteurs décarbonés, tels que chaleur renouvelable, géothermie, hydrogène, bio et e-fuels, ainsi que des innovations comme la capture et le stockage du carbone (CCS) joueront un rôle.
L’industrie reste le secteur le plus difficile à électrifier : ses procédés spécifiques exigent des solutions sur mesure. À l’inverse, bâtiment et transport peuvent massifier des technologies déjà matures. Un signe encourageant : au premier semestre, les ventes de voitures électriques ont bondi de 21 % en Europe.
Sans efforts immédiats, l’industrie pourrait réinvestir dans des procédés carbonés pour plusieurs décennies, compromettant la trajectoire vers la neutralité carbone. L’horizon 2035 constitue donc une étape clé de l’électrification industrielle.