Humeur

Demi-mesure

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Agnès Bergon

Les députés européens ont adopté cette semaine le texte interdisant aux constructeurs automobiles de vendre des véhicules qui ne soient pas zéro émission dès 2035. Autrement dit demain. Sans expliquer comment la filière qui emploie en Europe 12,6 millions de personnes devra s’adapter. Dans l’Hexagone, ce sont 100000 emplois qui sont ainsi menacés. Sachant que malgré les projets européens de gigafactory, les batteries des véhicules électriques, qui constituent l’essentiel de leur valeur, sont produites – et le seront encore longtemps – très majoritairement en Chine. La notion de zéro émission laisse un peu perplexe. Si l’on en croit le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité, nous ne devrions pas craindre de black-out lié à l’arrivée sur nos routes des 16 millions de véhicules électriques que RTE anticipe à cet horizon. Le tout étant pour leurs propriétaires fortunés – du fait de leur important surcoût – de trouver une borne de recharge… À moins qu’ils ne préfèrent rouler en Ferrari. Les eurodéputés ont en effet accepté que les voitures de luxe produites à moins d’un millier d’exemplaires puissent continuer à rouler à l’essence…