C’est un phénomène qui sévit outre-Atlantique depuis un an et qui pourrait bien frapper de plus belle aux portes des entreprises françaises. Une vague de démissions déferle sur le marché du travail. Près de 48 millions d’Américains ont ainsi renoncé à leur poste en 2021 et la dynamique ne semble pas se tarir en 2022. En effet, 4,5 millions de départs ont été recensés sur le seul mois de mars, un record ! Une situation qui semble s’installer petit à petit en France, révélatrice d’une tendance de fond, un rapport au travail modifié, tandis que l’inflation gagne du terrain à la vitesse grand V. Aux États- Unis, cette tendance qui s’est accélérée avec la crise de la Covid a été rendue possible grâce aux performances de la bourse ou autres profits qui ont permis à certains, surtout les jeunes et les plus âgés, d’envisager l’avenir sous un autre angle. Ce qui par la même occasion a dopé les salaires de certains secteurs. Néanmoins, la loi de l’offre et de la demande, particulièrement élastique aux États-Unis n’est pas aussi souple en France. Et les conséquences semblent être bien disparates, surtout dans un pays où le recrutement est source de questionnements.