Humeur

Dérapages

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Agnès Bergon.

Plus que dans aucun autre scrutin, la peur de l’abstention a agité les esprits durant les derniers jours de cette drôle de campagne. Pour guider dans leur choix les indécis notamment les plus jeunes, qui se sentent, souvent à raison, peu concernés, faute pour le personnel politique d’incarner ou à défaut de partager leurs préoccupations, des applications ont vu le jour, pour leur permettre en quelques clics d’identifier le candidat dont ils sont le plus proches.

En marge de ces « Tinder de la présidentielle », d’autres proposent des solutions plus radicales aux indécis : voter pour d’autres qui n’ont justement pas le droit de vote. Une association a vu le jour avant la précédente présidentielle pour favoriser ces rapprochements. Elle en dénombrait 2000 en 2017. Elle reçoit cette année 200 à 300 demandes par jour, selon le quotidien Libération… Les forts en calcul pourront eux se référer au site de l’Institut Montaigne, qui a chiffré les programmes des principaux candidats et mis en lumière d’extraordinaires décalages. Ou devrait-on dire dérapages ?