Humeur

Du vent

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Jennifer Legeron

Autant mettre à profit les 3500 km de côte dont dispose le territoire national, soit le 2e gisement européen de vent . Saint-Nazaire a, de fait, attiré tous les regards jeudi dernier. La ville a accueilli Emmanuel Macron venu visiter le parc de 80 éoliennes — qui fournira 20 % de la consommation électrique du département de la Loire- Atlantique qui compte 1,5 million d’habitants. Le premier d’une longue série, puisque le chef de l’État avait annoncé, en février, son souhait d’atteindre une cinquantaine de parcs éoliens offshore d’ici 2050… Un objectif qui paraît cependant bien ambitieux au regard des 10 années déjà nécessaires pour faire émerger ce premier projet d’envergure.

Tandis que cette initiative représente, pour beaucoup, l’un des fers de lance de l’Hexagone dans la course aux énergies renouvelables, d’autres y voient purement du vent, arguant que ces fermes éoliennes au large dénatureraient les littoraux et appauvriraient la biodiversité marine, tout en étant coûteuses et peu efficaces. On nous rebat donc les oreilles avec l’urgence écologique, alors qu’il est de plus en plus difficile de trancher. Quand ce n’est pas l’absurdité qui prévaut, à l’image du suremballage alimentaire encore bien trop présent dans les rayons, alors que le plastique est depuis longtemps un fléau, sur terre et dans nos mers.