Humeur

Fiasco

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Agnès Bergon.

Rétropédalage, c’est ainsi que l’on pourrait qualifier la décision du ministère de l’Économie d’autoriser le recours au papier pour effectuer certaines formalités après que le guichet unique, entré en vigueur le 1er janvier, tant loué par le locataire de Bercy, ait montré ses énormes et nombreuses failles. L’Inpi, qui opère ce guichet unique dématérialisé censé simplifier la vie des entreprises pour la réalisation de leurs formalités de création, modification ou cessation d’activités, vient de dresser la liste des opérations qui devront être effectuées sur papier…

Un énième fiasco qui aurait pu être évité, puisque les professionnels, qui ont eu l’occasion de tester pendant un an la plateforme, n’ont pas cessé d’alerter les pouvoirs publics sur ses dysfonctionnements et réclamé un atermoiement. Le ministère est malheureusement resté sourd à ces alertes venues pourtant de tous côtés. Alors même que « c’est la dynamique de création d’entreprises dans notre pays », pour reprendre les mots d’Alain Di Crescenzo, président de CCI France, qui, par cet aveuglement, risque bien d’être brisée.