Humeur

Foi

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Agnès Bergon.

Force est de constater que depuis quelques mois, les nuages s’amoncellent. Après trois années de Covid, une année de guerre en Ukraine, les raisons de pavoiser sont devenues peu nombreuses. Alors que les effets du dérèglement climatique font presque chaque jour les gros titres, que les prix des matières premières et de l’énergie s’envolent, les TPE et PME ont de plus en plus de mal à faire face aux échéances.

Celles des PGE qu’il va bien falloir rembourser, celles des charges sociales dont elles ont obtenu le report au plus fort de la crise sanitaire, celles désormais des contrats de fourniture d’énergie… Un chiffre publié cette semaine par la Banque de France est passé sous les radars. Depuis l’automne dernier, le nombre de défaillances ne cesse de croître.

Entre décembre 2021 et décembre 2022, il a bondi de près de 49 % avec 41020 cas dénombrés. Certes, leur niveau reste inférieur à celui d’avantcrise (51145 défaillances constatées en 2019). Il n’en reste pas moins un indicateur préoccupant. « J’ai foi en des lendemains meilleurs », concluait le premier édile de Toulouse le 5 janvier à l’occasion de la traditionnelle adresse des voeux à la presse. On aimerait partager cette assurance.