Humeur

Heure

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Jennifer Legeron

Personne n’aura oublié de remonter le temps le dernier week-end d’octobre. Pourtant, l’année 2021 aurait dû sonner le glas du passage à l’heure d’hiver dans les pays européens, harmonisé depuis 1998 – insignifiant changement pour certains ou hérésie pour d’autres. Mais le dossier n’est évidemment plus à l’ordre du jour des institutions européennes, depuis que la pandémie grippe le processus communautaire. Pourtant, 45 ans après l’instauration du dispositif, qui avait pour objectif de limiter la consommation d’énergie en réduisant le temps d’éclairage artificiel, le bilan ne semble pas être à la hauteur des résultats espérés.

Au point que les députés du Parlement ont penché en 2019 pour sa suppression. Toutefois, bien que les économies ont été jugées modestes par l’Ademe, mieux en vaut un peu que pas du tout, au moment où on joue contre la montre pour atteindre une sobriété énergétique. Et le changement d’heure permet de réduire les pics de consommation, une aubaine pour cet hiver alors que les menaces de coupures d’énergie sont réelles… En tout cas, cette copie remise à plus tard fait gagner du temps aux pays concernés qui devront trouver un accord sur l’heure choisie pour faciliter les échanges commerciaux. Rien n’est fait.